Ennuis en vue!

Chapitre 24

Chapitre 24

Ah la la, encore des problèmes en perspective ! Et dire que la stupide auteure ne m'a toujours pas dévoilé le punch de la fin qu'elle promettait de puis le début, celui avec lequel elle me casse toujours les oreilles. Car oui, il y aura un gros, gros, gros punch à la toute fin, et elle ne veut pas me le révéler ! C'est une véritable torture...

Chapitre 24 (le vrai)

Mon état s'était empiré. À peine quatre jours avaient passé et rien que donner un choc électrique à Stark me plongeait dans un état léthargique pour deux heures. Je n'osais pas imaginer mon état si je retentais de voler. Et dire que j'étais si heureuse d'être enfin guérie ! Pff, ça sert à quoi d'avoir des ailes si on ne peut même pas les utiliser ?

Je soupirais. Si ça continuait à ce rythme, dans la prochaine semaine, je ferais trois pas et plongerais dans le coma. Vraiment super. Je ne pensais pas que l'absence de R m'affecterait autant. Il m'avait prévenue, pourtant.

Et le pire dans tout ça, c'est que les autres étaient de plus en plus distants, nerveux. Ils me cachaient quelque chose, ça se voyait, et la plupart était incapable de me regarder dans les yeux lorsqu'ils daignaient m'adresser la parole. J'avais bien tenté de tirer les vers du nez de mon frère, mais il n'avait pas craqué. Même si je voyais bien qu'il se retenait.

Alors que je lisais dans le salon, j'eus une nouvelle vision. Enfin ! Enfin, je savais où se cachait la dernière pierre.

- ALERTE ! hurlais-je de toutes mes forces

Toute l'équipe débarqua en trombe dans les secondes qui suivirent, paniqués et un peu perdus.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? s'inquiéta Romanoff.

Je grinçais des dents. Elle n'avait même pas osé me regarder dans les yeux.

- C'est la dernière pierre. Je sais où elle est.

*****

Alors que je croyais que mon annonce allait faire disparaître la tension qui pesait sur nous depuis trois jours, elle ne fit, au contraire, que l'aggraver. Je craignais pour ma vie avec cette bande de débutants à mes côtés. Des pièges nous attendaient, je le savais, et s'ils n'avaient pas toute leur tête sur le terrain, alors on avait de grandes chances de perdre quelqu'un. Ce que je redoutais.

Nous nous posâmes près de la pyramide. Fury avait veillé à faire évacuer le lieu et aucun touriste n'était en vue. Tant mieux.

Je nous dirigeais vers le bas de la pyramide, et appuyais sur une pierre à un endroit précis. Un passage un peu rouillé se dégagea à la lenteur d'un escargot. Armés de torches (gracieuseté de Loki), nous entrâmes prudemment.

Une porte se dressait devant nous. Lorsque Romanoff fit mine de l'ouvrir, une corde se serra autour de sa cheville et il fut violemment tiré dans les airs. Je le vis avec horreur se rapprocher des pieux aiguisés qui l'attendaient au plafond, assoiffés de sang.

Ce n'est que grâce à un bienheureux réflexe de mon frère qu'elle survécu. Une flèche coupa net le lien qui la retenait prisonnière, et elle retomba auprès de nous. Je posais ma main sur la porte, mais aucun piège ne se déclencha. Ça devait être le seul.

Une lance sortie de nulle part et qui manqua de me transpercer me prouva que j'avais tort. Nous devions désormais avancer avec la plus grande prudence. Stark pesa malencontreusement sur une dalle renfoncée. Une hache géante le maqua de peu.

Bientôt, des lames se mirent à tomber du plafond, des lances à sortir du sol, et des flammes se faire projeter des murs avec des flèches acérées à la pointe imbibée de poison. Alors, on avait le choix. Se faire décapiter, mourir empoisonner, brûler vif ou se faire transpercer. Joyeux. Chacun sa méthode, nous parvînmes finalement à tous passer, sains et saufs.

Nous arrivâmes alors dans une petite salle. Au fond, sur une table, se tenaient sept coffrets parfaitement alignés. L'un d'eux devait contenir la pierre. Et les autres ? Je préférais ne pas y penser. Juste devant, un parchemin. Je le saisis et lus à voix haute.

Prends garde étranger,

Car nul n'a prit ce qu'il est venu chercher.

Piège mortel qui t'attend,

Si mauvais est ton choix.

Un trésor très puissant,

Si tu te montres intelligent.

Ni le dernier,

Ni le premier.

Ni du troisième,

Où du cinquième.

Deux sur trois,

Donne le résultat.

Miroir éternel,

Pouvoirs universels.

Un silence s'ensuivit.

- C'est une énigme, fis-je remarquer inutilement.

- J'ai jamais été doué pour ce genre de trucs, grommela mon frère.

- Peux-tu me remontrer les indices? demanda Banner.

Je lui tendis le parchemin. Il le relut, puis réfléchis intensément. Il s'approcha des bouteilles.

- Hum... il ne faut prendre ni le premier, ni le dernier, ni le cinquième, ni le troisième, ce qui laisse trois coffrets... mais pourquoi le miroir...

- Peut-être qu'il faut y aller à l'envers ? proposa Loki, réfléchissant aussi.

Banner repoussa le dernier ainsi que le premier coffret. Je compris sa technique. Dans un miroir, il y a un reflet, et c'est à l'envers. Alors, il faut y aller comme ça. Il repoussa également le troisième et le cinquième coffret de ce même point de vue. Malgré tout, il en restait encore trois.

- Deux sur trois donne le résultat... répéta Loki, bloqué.

- C'est simple. Il reste les coffres deux, quatre et six. Si on additionne deux et quatre, ça donne le coffret numéros six, déclara Banner. Un jeu d'enfant.

J'hochais la tête. Ça faisait du sens. Sans attendre, il saisit le coffret numéros six et l'ouvrit, révélant une émeraude brillante. Nous l'avions enfin.

*****

Nous étions de retour à la Tour Stark. Pourquoi ne pas être directement allés ouvrir la porte ? Parce qu'il manquait une gemme. Tout s'était bien passé, pourtant ! J'avais moi-même placé la Topaze, l'Améthyste, l'Opale, le Rubis, le Saphir et l'Émeraude dans leur encoche respective. Mais tout ce qu'il s'était passé, c'est le cercle de pierre lisse qui a disparut pour laisser voir une dernière encoche. Il nous manquait une gemme.

Et en plus, on ne pouvait même plus retirer les autres. C'était impossible. De nouveau saisie de vertiges, on m'avait ramenée à la tour en attendant de trouver une solution.

Je n'aurais jamais pu imaginer ce qu'il se passerait par la suite.