Chapitre 9: Tentative

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-Ils sont là. Nous, ici. Commença Gaël.

Trois jours étaient passés. La caverne était baignée de la lumière du milieu d'après-midi et une brise chaude constante balayait le paysage toujours aussi fantastique. Le groupe avait continué de faire des allez-retours entre la falaise vertigineuse et la rivière pour éviter le taux incroyable de prédateur de cette dernière zone. L'albinos avait pu retirer les bandages de son bras gauche. La peau à cet endroit n'était pas vraiment jolie à voir, mais n'était plus assez fragile pour se rouvrir au moindre mouvement. Il ne fallait juste pas agripper le jeune homme trop vivement à cet endroit devenu extrêmement sensible sous peine de se manger un sale réflexe dans la figure. Pour la blessure de Jim, elle restait encore sous protection par le fait que monsieur l'avait rouvert en s'étalant gracieusement contre le sol hier tôt le matin... Louise allait beaucoup mieux et n'avait plus de séquelles physiques.

La rivière en question se trouvait à quelques mètres en contrebas. Le groupe était sur une des plus basses des nombreuses corniches, leur offrant une bonne vue des alentours ainsi qu'une sécurité précaire. L'attention général était posée sur un dessin traçait dans la terre. L'albinos glissa le bout de son sabre en stégo', rajoutant des traits supplémentaires, tout en donnant ses explications:

-Jim et Louise, vous devez les attirés dans cette zone. Une fois fait, Alnant se jettera sur eux pour les prendre par surprise et les faire fuir. Moi, Sinecka et Christian, on récupérera leur concentration les uns après les autres, pour qu'il y ai environ une bonne dizaine de mètres entres eux ou un obstacle visuel. Louise, Jim, une fois la situation stabilisait, vous serez avec Alnant pour sécurisé la zone.

-Et si ça dérape? Demanda doucement Louise.

-On improvise! Répondit le jeune homme, tout joyeux.

Sinecka jeta un regard en contrebas. A une trentaine de mètres de l'autre côté de la rive, une meute de trois chiens s'y trouvait tranquillement prélassé à l'ombre d'arbres champignons. C'était la première fois qu'ils croisaient un groupe avec si peu d'effectif. La décision de dresser ce magnifique trio avait été rapidement prise. Ce ne serait pas suffisant pour une monture chacun, mais au moins, ils auront des défenses ainsi qu'une compétence de chasse et de transport accrus. De toute façon, ils n'avaient pas vraiment le choix: ils ne connaissaient pas très bien la zone malgré les trois bonnes heures d'observation, n'était pas particulièrement bien équipé, et deux d'entre eux n'avaient pas assez d'expérience dans le dressage pour s'y risquer. En meute compacté, les créatures avaient trop confiance pour ne serait-ce qu'écouter les humains et avec des carnivores, c'était encore plus difficile de se faire entendre. C'était pour cela qu'il fallait les séparer un minimum avant d'entamer quoi que ce soit.

L'environnement aussi, était plutôt idéal. Ce n'était pas paisible, mais ça restait tout de fois plus calme que certaine qu'ils avaient déjà pu croisés durant leur voyage. C'était d'ailleurs fou de voir que l'eau restait entièrement cristalline. Cette rivière était un véritable champ de bataille entre les crabes/araignées et les spinosaures: les combats de territoires étaient si nombreux que le groupe avait cessé de les compter et voir un duel à mort entre ces deux mastodontes n'étaient plus vraiment choquant malgré la puissance, la sauvagerie et le sang qui coulait. Ici, comme dans beaucoup d'autre partie de la rivière, c'était les spinosaures qui étaient les rois. Ces dinosaures étaient piscivores et plutôt territorial contrairement à leur concurrent qui était purement agressif. Tant que le groupe ne s'approchait pas trop près d'eux, ils n'en auront pas à s'inquiéter. Normalement.

Sinecka était anxieuse, bien sûr, mais surtout excitée. Elle avait maintenant assez confiance en ses capacités pour ne pas trop s'inquiéter pour sa survie dans ce plan. La sensation ressemblait énormément à celle d'une partie de chasse en groupe qu'elle appréciait particulièrement. Cette impatience grisante mélangeait à ce doux sentiment nostalgique qui restait toujours en arrière plan, lui donnait limite la migraine. Mais elle s'en fichait: elle avait bien trop hâte pour s'y attarder.

ARK II: EvasionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant