ARK II: Evasion

Chapitre 20: Les marécages

Le monde était plongé dans les ombres et les quelques touches bioluminescentes. Les bruits de la nature remplissaient l'atmosphère, voyageant par-delà la douce brise. Dans cette partie de la caverne, il faisait jamais froid. Même en plein milieu de la nuit.

Un groupe de sept personnes observait les angles abruptes d'une base fortifié situait sur une corniche supérieur. De grands cristaux beiges au plafond transperçaient l'obscurité pour éclairer la muraille en bois, la détachant de la noirceur et la rendant facilement repérable. Le groupe était près de la rivière où se reposer quelques spinosauridae, reconnaissable par leur long museau et leur différente crête. Apparemment, ces animaux étaient plutôt diurne. Ça n'empêchait pas à d'autre créature d'être en pleine partie de chasse et leurs différents cries pouvaient se faire entendre dans toute la caverne.

Sinecka regarda tour à tour Halid, Louise et les Drakes près d'elle. Son frère était sur un ours, une belle bête tout en musculature avec une fourrure brune où luisaient des tâches plus claire. Adrien, l'homme aux dreadlocks, était sur un iguanodon vert avec des tâches oranges, alors que les deux autres Drakes étaient chacun sur un cheval, l'un alezan et l'autre noir à rayure blanche, faisant penser à un zèbre. Les trois animaux portaient des sacs de légumes, de gemmes vertes et un stock de champignons dit terreux, qui ne poussaient que dans cette partie-là de la caverne. Les Drakes avaient chacun une chèvre miniature sur l'épaule. Des lumicornes d'après eux. L'adolescente était sur le cheval alezan, derrière le cavalier, alors que Louise se trouvait sur l'autre, dans la même position. Gaël les avait suivi à pieds. Tous avait leur animaux d'épaules hormis Halid qui avait laissé Lily à la maison avec Jim.

Tout le monde était silencieux, chacun dans ses pensées. Seul Gaël semblait en état d'alerte, regardant constamment les alentours, accompagnait de Louise qui attendait en silence. Cette base, autre indiquer la présence d'une civilisation, semblait porteuse de bien des insinuations pour le reste du groupe. Mais dans tout les cas, Sinecka en avait plus qu'assez des frissons d'angoisse qui la parcourait à la vue de cette muraille. Elle était déjà suffisamment stressée de partir pour une autre tribu!

Deux jours étaient passés depuis cette réunion. Ils avaient quitté la base de Halid la veille pour atteindre cet endroit en plein milieu de la nuit. Le passage pour atteindre les marécages étaient visible de chez les Basilics, donc ils devaient voyager durant les heures les plus sombres, les lumières éteintes, pour éviter de se faire repérer.

-Nous ne devons pas rester immobile trop longtemps. Déclara Louise. On pourrais devenir la cible d'une meute.

Sa voix douce perça avec délicatesse le silence entre eux. C'était les premiers mots depuis un bon bout de temps.

-Effectivement. Répondit finalement Adrien.

-Enfin! J'ai cru qu'on allait rester planter là pendant des heures. Commenta l'albinos en s'étirant.

Ils se prient de mauvais regard en échange, mais comme son attention était fixé sur les gros piscivores à quelques mètres de là, il ne réagit pas. A moins qu'il les ignore, bien sûr. Si Louise avait le don d'aborder gentiment quelque chose, ce n'était pas le cas de l'albinos qui était beaucoup plus taquin. La communication n'était pas la même avec les deux. Et c'est pour ça que les filles étaient les seules à ne pas avoir réagi à cette pique: Elles savaient que ce n'était qu'une réponse face à sa nervosité. Pour lui et Halid, le temps était compté. Ils ne pouvaient agir que de nuit, caché parmi les ombres et se faufiler dans les failles que donnaient le sommeil.

-Faite attention. Fit l'adolescente.

-Toujours! Déclara l'albinos avec un sourire éclatant.