C'est un jour presque comme les autres ou le goût de rien plane encore et dépose son amertume et sa souffrance sur ma main.
C'est l'histoire d'un gamin silencieux trop fragile, trop commun.
J'ai perdu un matin ma vie au coin d'un chemin, au coin d'un bout de lin.
Ses files entre mes ongles cassés s'emmêlent et m'enchainent, ça doit être la fin.
Je souri à ces ombres qui m'entourent ou me croisent.
Il faut dire que le ciel est gris et l'ambiance maussade sous l'olivier au feuille de platane.
Il y a si longtemps que le ciel a gelé ses branches et ses feuilles que son souvenir s'est pendu un matin.
Depuis, je marche un sourire imprimé sur les lèvres pour ne pas blesser, pour ne pas me blesser.
C'est l'automne et cette année il pleut les dernières feuilles sous l'olivier froid du nord .
Le ciel est sombre et mon sourire s'estompe.
Ce matin c'est le soleil qui s'est pendu dans un dernier soupire, l'hiver est proche.
Il y a des lendemains qui ne seront plus jamais les mêmes. L'air maussade et la grisaille laisse trop de trace à l'âme de celui qui s'y baigne trop longtemps.
Aujourd'hui mes yeux sont gelés et mon cœur s'est fermé. Ni le soleil d'un nouvel été ni les fleurs et les bourgeons n'effaceront les traces de ces années de silence.
Mes larmes ont éteins le derniers feu devant tes bras fermés et ta rancoeur passée.
Je marcherai encore autour des ombres cachées, le sourire figé et le regard vide pour ne pas blesser, et penderai ma vie au salon, pour ne pas blesser, pour ne pas blesser, pour ne plus rêver...
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Loin Du Vide
PoetrySi la lecture ne vous a pas donné envie d'écrire, c'est que le vide vous a eu...