le destin de la bête

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Un nuage se pose sur ma main, il est gris, il est vide
Je marche pieds nus sur la nuit, des chemins de ride
Des loups à quatre pattes poussent aux arbres perfides
De mon jardin ensevelie sans fenêtre ou chante
De noirs corbeaux au gras plumage  couleur acide

Je porte au visage les signes humides
De vos traces, de vos voix limpides
Qui dessinent au plafond de la cours sans toit
Mes humeurs vagabondes d'une enfance figée

Sur les murs du grenier les gravures persistent
D'une histoire, d'une lampe qui tremble qui resiste
D'une lumière éteinte entre mes doigts rigides
Il est l'heure de regarder mes paupières arides

C'est un désert où coule des rivières de sel et de lumières
C'est une plaine brûlée au pied d'une pieuse forêt 
Les lèvres fermées ou se cachent mes secrets
Au cœurs d'une clairière blessée à jamais

La bête se tord et se lamente en silence
Elle râle dans son trou et attend la mort
Une flèche d'or entre ses côtes la berce
Son regard solitaire se deverse jusqu'à l'aurore

Son odeur infecte s'évade lentement 
Une pelle rouillée s'apprête déjà en grinçant
Et le temps écrit déjà L'oublie qui l'attend
Passez votre chemin c'est un jour insignifiant

Loin Du VideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant