Loin Du Vide

les jardins perdus

Ce sont des fils de soie emmêlés
Des années passées de joie oublié
Les voici qui se tressent puis se lassent
Des nœuds serrés aux doigts à jamais

Leurs couleurs se fanent et se ternent
Debout sur le port attendant le drapeau en berne
Que le destin Dévoile l'ombre sous leurs cernes
Que leurs vies s'arrêtent ou reprennent

Pourtant de vague en vague
Entre deux nuit d'étoiles effacées
Des navires acostent chargés de bagues
De raisins frais pressés et de toiles tissées

Ils portent les pieux volontaires
Vers de nouvelles vierges terres
Benies par dessus les septs cieux
Écrit dans un livre majestueux

Au delà des tumultes insipides
De vos querelles mondaines
De l'autre côté de cet océan de peine
Des fleuves sucrés aux eaux limpides

Je ne vous parle pas de traverser
Au delà de la tombe une pierre a son chevet
Mais d'un monde ici bas libre sans épée
D'un royaume de roi et de fée