Le chergui courbe le jeune roseau
De l'aube clair au berceau il se meurt
Laisse couler lentement sur son dos
La rosée salée incomprise des cœursC'est une lame grise, une faux
Qu'il arme tendrement et éguise
Au milieu du vacarme et des rires
Qui lacèrent ce bout d'âme qui chavireLes murs enlacent de chaînes sa raison
D'une forteresse devenue sa prison
Il se terre dans la honte et prie sous les draps
En rêvant de déployer ses grandes ailes
Dans un élan fougueux, maladroitSes habits sont trop grands, trop nobles
Ils étaient sans doute pour un autre
Il se plie et s'efface, sombre et ignoble
Démérite par son être de ne pas être des vôtres.Les soirs de fêtes, il accepte d'être à l'honneur
A la fête des rois ignares bedonnants
Ou le maître bien aimant le livre aux fossoyeurs
Riant la bouche pleine de chaire d'enfantsJe vous hais, je vous aime âmes incultes
Je vous sens, vous vomis chaque nuit dans mon lit
Maudit soit l'amour qui vous tue, vous insulte
Je vous pisse dessus vous et ces autres que je ne suis pas
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Loin Du Vide
PoesiaSi la lecture ne vous a pas donné envie d'écrire, c'est que le vide vous a eu...