Loin Du Vide

l'exil

Des masses grises et pesantes aux larges dunes fertiles
Tel un miroir en exil dans les méandres de sa mémoire
Il s'emmêle et se perd entre rêve et désespoir
Et s'envole un matin les poches lourdes et futiles

C'est l'histoire d'un selmane qui berce son cœur trop poreux
Entre de vagues émotions et ses désirs amoureux
Il laisse de longue trace diforme sur le sable en feu
Du tendre désert aux vieux pavés boueux

Son plumage autrefois si blanc s'est épris
De la grisaille ambiante et de ces mines terni
Est-ce une juste peine de souffrir dans le mepris
Pour un grand oisillon d'être à l'étroit dans cette vie

Mes rimes se bousculent et m'embrouillent
Je cours les ailes ballantes entre ces montres statiques
Dans un monde qui regarde ses pieds qui rouille
Et moi qui rince mes ailes bleues dans la trouille

Je rêve d'être compris par un nuage qui glisse
Sur son lit bleu dans un parfum de lys
De fermer les yeux sous une terre douce
Me figer et observer les fleurs qui poussent