Chapitre 9

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Le problème quand on se couche tard, c'est qu'on ne pense jamais au fait qu'il faut quand même se lever le lendemain matin, même si on n'a pas eu son quota de sommeil. Et mon sommeil, Wyatt s'en moquait bien. Cette fois-ci, il ne prit même pas la peine de frapper à la porte de ma chambre ; il se téléporta directement à l'intérieur. Je cachai mon visage sous la couverture, car la lueur agressa mes yeux.

— Va-t'en ! râlai-je avant même qu'il n'ait le temps de parler.

— Malia... prévint-il.

— Laisse ma couverture tranquille !

— J'ai trouvé plus amusant pour te réveiller ce matin, j'ai très envie de l'utiliser, mais tu risques de ne pas apprécier... Alors je te donne une dernière chance de sortir de toi-même de ton lit et de nous rejoindre pour le petit-déjeuner comme une grande.

— Va mourir !

— Bon, tant pis pour toi.

Je sentais quand même beaucoup d'amusement dans sa voix, ce qui n'augurait rien de bon. Mais j'étais trop fatiguée pour réfléchir.

Déverse avec envie le cœur de ton moulin... commença-t-il à réciter.

— Mais qu'est-ce que tu racontes ?

Source de vie indispensable à l'être humain, continua-t-il.

— Wyatt... T'es en train de réciter une formule ? demandai-je en sortant enfin le nez de ma couverture.

Apparaît ici, belle eau dont j'ai tant besoin, termina-t-il.

De l'eau ? Comment ça de l'eau ?

L'instant d'après, une énorme vague d'eau tomba du plafond, pour me tomber droit dessus, et tremper tout autour de moi, dont mon lit ! Je pris une difficile inspiration choquée et regardai Wyatt avec indignation.

— T'es mort ! menaçai-je.

— On t'attend au petit-déjeuner ! dit-il avant de s'éclipser.

Je vais le tuer. Wyatt est un homme mort, c'est tout. Tout était trempé, les meubles, mes fringues, moi ! Je regardai dans l'armoire si je pouvais sauver quoi que ce soit, et je trouvai quelques habits qui n'étaient qu'humides. Je tentais de créer une flamme pour sécher un peu le tout, mais celle que je réussis à faire apparaître n'aurait pas fait sécher une mouche tant elle était petite... Je soupirai. Si je tombais malade, ce serait sa faute !

Devant mon miroir, je m'agaçai encore plus car je n'avais toujours rien pour me coiffer.

— Bordel, j'ai besoin d'une brosse ! m'énervai-je.

C'est là que mon vœu se réalisa, et qu'une brosse apparut dans ma main.

— Oh...

Deux possibilités, soit les chambres étaient magiques et pouvaient nous fournir ce dont nous avions besoin, soit j'avais un nouvel indice sur mon pouvoir. Je me brossai les cheveux rapidement, les attachai et sortis précipitamment de ma chambre, en direction du réfectoire.

Sur le chemin, je croisai beaucoup trop d'élèves qui ne semblèrent pas plus étonnés que ça de me voir avec des vêtements mouillés. J'imagine que les accidents magiques devaient se produire régulièrement à l'école, alors croiser des élèves dans un état similaire ne devait pas être si surprenant.

Je croisais la fille que j'avais rencontrée devant les douches le premier jour, Lexie, je crois. Elle s'arrêta en me voyant, et sourit d'amusement.

— Je ne savais pas qu'il y avait une piscine dans l'école, blagua-t-elle.

— Accident magique...

Another Charmed StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant