Chapitre 5

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Le lendemain matin, ce sont des coups sur la porte qui me réveillèrent. Je décidais de les ignorer, qui que ce soit, ils finiraient bien par se lasser et me laisser dormir. Après deux essais infructueux, je me pensais finalement libre de me rendormir.

— Malia ! appela Wyatt, visiblement agacé.

Je l'ignorais de nouveau, espérant qu'il comprendrait le message, mais c'était sans compter sur l'incivilité du visiteur. Une aura bleuté illumina soudainement la pièce un court instant, et la voix de Wyatt, beaucoup plus proche, m'appela de nouveau :

— Malia ! s'impatienta-t-il. Debout ! Tu vas rater le petit-déjeuner !

— J'ai pas faim, répliquais-je en me cachant sous la couverture.

— Bon, tu l'auras cherché. Couverture, appela-t-il.

Soudain, je me retrouvais dans le froid, ma couverture ayant totalement disparu. Pourtant, je m'y étais accrochée ! Je me retournais vivement vers l'intrus et le fusillais du regard lorsque je m'aperçus qu'il tenait mon bien précieux dans ses mains.

— C'est ma couverture, menaçai-je.

— C'est l'heure d'aller manger.

— Je t'ai dit que je n'avais pas faim ! Je préfère dormir !

— Dans trente minutes, on va commencer l'entrainement. Tu auras besoin de force, et hors de question qu'on s'arrête en plein milieu pour que madame aille manger. Donc tu vas lever ton cul et t'habiller avant que je ne m'énerve.

Je lui sautais dessus pour récupérer mon précieux, mais il se téléporta de l'autre côté de la pièce avant que je n'aie réussi à l'atteindre.

— Wyatt ! hurlai-je.

— Je reviens dans 5 minutes, tu as intérêt à être prête pour le petit-déjeuner. Sinon, je t'y amène habillée comme ça ! menaça-t-il en désignant mon pyjama.

C'est à ce moment-là que je baissai les yeux sur ma tenue, et remarquai qu'elle était assez peu couvrante. Je couvrais ma poitrine de mes bras et lui lançai un regard furieux. Après un sourire et un clin d'œil, il s'éclipsa.

— Connard ! traitai-je, trop tard.

Je considérai une minute de trouver une formule magique pour me recréer une couverture mais j'avais beaucoup trop froid pour réfléchir correctement. De toute façon, je doutai de pouvoir me rendormir maintenant. Alors je m'habillai, à contrecœur, pestant contre le blond.

Je remarquai à ce moment-là qu'il ne m'avait apporté presque que des robes, ce qui était complètement stupide étant donné que nous avions convenu de nous entraîner. Or, s'entraîner en robe était tout sauf pratique. Il faudrait que je lui en touche un mot pendant le petit-déjeuner. Ou peut-être que je pourrais demander à Chris. Lui semblait capable de connecter au moins trois neurones.

Lorsqu'il réapparut enfin dans ma chambre, je galérai à remonter la fermeture de ma robe, qui forcément, se trouvait dans le dos. Les fabricants de robes étaient-ils tous stupides ? Ou cela faisait-il partie des standards féminins de devoir être souples ?

— Besoin d'aide ? proposa Wyatt, amusé.

— Non !

Sans m'écouter, il se glissa dans mon dos, et alors que je faisais un pas en avant pour l'esquiver, il m'attrapa par les hanches pour me garder à sa portée. Il remonta ensuite la fermeture de ma robe trop rapidement pour que je puisse me défendre.

Je me retournai vivement, prête à lui hurler dessus, mais il choisit ce moment pour me saisir le poignet et nous téléporter dans la Grande Salle pour le petit-déjeuner.

Another Charmed StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant