Chapitre XXX: S'échapper.

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Le lendemain de la visite de chez Tante Faith, Jake m'avait levée aux aurores, avec une idée derrière la tête. Il était vers les 7h du matin quand on partait vers un endroit inconnu avec sa Mustang 1965 rugissante. Durant le trajet, je somnolais légèrement, la main de Jake posée sur ma cuisse. Je me sentais apaisée, en dehors du temps.
Je me sentais bien, tout simplement.

Quelques temps plus tard, je fus réveillée par la douce voix rauque et cassée de Jake qui me prévenait qu'on était arrivés à destination. On sortait donc de la voiture et mes yeux s'écarquillèrent littéralement à la vue de ce paysage digne des cartes postales.

-Cette endroit est vraiment somptueux Jake. exhalerais-je.

-Tu le penses? m'interrogeait-il, un soupçon d'inquiétude dans sa voix.

-Absolument. On dirait une prison de glace. Tous ces stalactites brillent au soleil et réfléchissent la lumière. C'est à couper le souffle. dis-je, pointant du doigt ce qui nous entourait.

Je regardais ce magnifique paysage qui s'offrait à mes yeux. À vrai dire, les mots me manquaient. Je ne pensais pas que de telles choses existaient. Émerveillée par tant de beauté, je sentais que Jake s'agitait de l'autre côté de la grotte.
Je me retournais vers lui.

-Qu'est ce que tu fais? questionnais-je.

-Et bien comme tu le vois, j'enlève mes habits. souriait-il.

-Oui je vois bien, mais pourquoi?

-Il y a un fleuve juste là, alors on va y faire un petit plongeon, non? demandait-il, un rictus rythmant ses lèvres.

Voyant ma stupéfaction totale, il accourra vers moi et me porta dans ses bras.

-Allez ma chérie, rien que tous les deux, sans personne autour. chuchotait-il.

Jake me pressa à la taille, un large sourire s'esquissa sur mon visage. Ce garçon m'émerveillait, sa façon de rendre heureuse était singulière, unique. Par le seul fait de sa présence, j'étais comblée.

-Alors tu viens? demandait-il.

-D'accord.

Je l'embrassais furtivement au creux des lèvres. J'enlevais mon t-shirt puis mon pantalon.

-T'es fou tu sais. riais-je.

-Que serait la vie sans un peu de folie? Après tout, celui qui n'est pas un peu fou n'a pas vécu une pure existence. affirmait-il d'un ton chaleureux mais sérieux.

-Tu as bien raison Jake. dis-je.

-Et après tout, c'est bien pour ça que tu m'aimes non? souriais-je.

Je rigolais en pensant à cette phrase: "C'est bien pour ça que tu m'aimes non?". Jake lisait en moi comme dans un livre ouvert. En effet, c'était pour ça que je l'aimais. Quelle personne saine d'esprit voudrait plonger dans un fleuve au milieu de nulle part? Il m'impressionnait. Un peu plus chaque jour. Avec lui, la vie était une aventure. L'amour aussi d'ailleurs. Mais on vivait pleinement notre existence, comme si... Comme si tout pouvait s'arrêter demain.

-Allez viens! s'exclamait-il, faisant un signe pour accompagner ses paroles.

Il m'attrapa par la main puis me porta dans ses bras en courant rapidement vers le fleuve. Sans se détourner, il sauta à corps perdu dans cette eau glacée. Lorsqu'on remonta à la surface, il prit mon visage entre ses mains et m'embrassa.

-Je continue à le dire: t'es fou. répétais-je, toujours un sourire sur mes lèvres.

-Tu te répètes. se moquait-il narquoisement.

Il me tourna le dos, l'air "faussement" vexé.

-Mais j'aime cette folie chez toi Jake. Tu es celui qui me fait voir la vie sous un autre angle. Chaque jour est une nouvelle péripétie avec toi, on ne s'ennuie jamais. Avec toi, je suis en mouvement constant. Il ne se passe pas un jour sans que je me dise que j'ai le meilleur âme sœur qui puisse exister sur cette Terre.

Il inclina son visage vers l'arrière, comme s'il voulait en savoir davantage.

-Je ne comprends pas comment certains peuvent se dire: "Je t'aime un peu plus chaque jour". Ça me paraît impossible. Je t'aime déjà bien plus qu'il ne l'est autorisé dans ce monde. Je t'aime d'un amour démesuré, incommensurable, indéchiffrable.
Avec toi, je vis un amour désinvolte Jake.

Lorsqu'il se retourna enfin, il prit mon visage dans le creux de ses mains.
D'un regard brillant et plein de vie, un sourire se dessinait sur son visage des plus célestes, digne des plus beaux dieux grecs. Il posa son front contre le mien et se contenta de me souffler une poignée de mots.

-Aujourd'hui et à jamais mon amour. susurrait-il doucement.

Addictions.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant