Addictions.

Chapitre XXIV: Sans parents.

Après m'avoir masser quelques minutes, nous sortions tout deux de la baignoire. Jake enfila un boxer propre et je fis de même avec un soutien-gorge et une culotte. On se lavait les dents puis on repartit dans notre chambre. Jake s'allongea sur le dos et je me mis contre lui, ma tête sur son torse découvert.

-Je t'aime Jake. soufflais-je avant de fermer les yeux.

-Je t'aime davantage mon amour. susurra-t-il, son souffle chaud se ruant contre mon cuir chevelu.

J'esquissais un large sourire et Jake me prit par la hanche pour me rapprocher encore plus de son corps. Quelques secondes plus tard, le sommeil m'emporta.

***

Une brise traversant la pièce me réveilla. Voulant me réchauffer un peu, je me rapprochais du corps de Jake. Mais il n'y avait plus rien. J'ouvrais les yeux en grand et regardais autour de moi. Jake était sur le rebord de fenêtre, fumant un joint. J'attrapais mon peignoir qui était accroché sur la rembarre du lit et l'enfilais. Je m'avançais près de Jake et toujours debout, je passais ma main dans ses cheveux ébouriffés et collais sa tête contre ma poitrine.

-Ça va pas chéri? demandais-je, fixant l'horizon tout en continuant de passer ma main à travers ses cheveux.

-J'arrive pas à dormir. répondit-il en haussant les épaules.

Je me retirais de lui et m'assis en face de lui sur le rebord de la fenêtre. Posant ma tête contre le mur et m'adossant à celui-ci, je regardais Jake attentivement. Il avait l'air préoccupé, pensif voire même perdu. J'étais d'autant plus surprise de le voir comme ça puisque Jake était toujours le premier à dire ce qu'il ressentait et surtout à le faire savoir aux autres. Depuis les un an et demi où on était ensemble, jamais je ne l'avais vu comme ça. Et Dieu seul sait toutes les mauvaises passes que nous avions du traverser ensemble.

-À quoi penses-tu mon chéri? demandais-je timidement.

-À mes parents. répondit-il, m'adressant enfin un regard.

Une lueur de tristesse traversait son regard.

-Tes parents? questionnais-je, ne sachant pas trop où il voulait en venir.

-Oui, enfin ceux qui m'ont abandonné à l'orphelinat à mes 1 ans. Je me disais que c'est sûrement à cause de ça que j'ai foiré ma vie. À cause d'un manque affectif venant des parents. Enfin un truc du genre tu vois. dit-il, tirant une grosse bouffée de son joint.

"que j'ai foiré ma vie". Ce morceau de phrase se rejouait sans cesse dans ma tête.

-Alors comme ça t'as foiré ta vie Jake? dis-je, totalement abattue.

Se rendant compte de l'impact de ses mots, il tourna rapidement sa tête vers moi et se précipita de mon côté de la fenêtre.

-Non attends Leïa c'est pas ce que je voulais dire! s'exclama-t-il, le visage désolé.

-Oui mais tu l'as dit quand même Jake. C'est ton inconscient qui parlait. dis-je, froidement.

-Leïa regarde moi. dit-il en prenant mon visage entre ses mains fines et musclées. Regarde moi s'il te plait. suppliait-il.

Je détournais mon regard vers Jake, les larmes bordant mes yeux et ma gorge se nouant un peu plus à chaque seconde.

-Je t'aime plus que la vie elle-même Leïa. Jusqu'à il y a un an et demi, j'avais foiré ma vie. Je ne savais ce que c'était que d'être heureux, épanoui et surtout d'être aimé. Et toi, tu déboules un jour dans ma vie et tu me dis de me bouger les fesses. T'es la meilleure chose qui me soit arrivé dans ma putain de vie. dit-il, verrouillant intensément son regard au mien.

Sans une inspiration de plus, je plaquais sauvagement mes lèvres sur celles de Jake. C'était de loin la plus belle chose qu'il m'ait dite. Pas quelque chose de grotesque ou de kitch. Mais quelque chose de spontané.

Entre deux baisers passionnés, je frôlais doucement mes lèvres aux siennes et lui dit:

-Je t'aime infiniment Jake. soufflais-je, avant de l'embrasser passionnément de nouveau.