7. Le thé noir

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Je me réveille alors qu'Hanji est entrain de se lever. Je la regarde avec mes yeux encore fatigué. Elle me caresse la tête et m'embrasse le front.

Moi: il est quelle heure ?

Hanji: 7 heures environ

Je m'assieds en baillant bruyamment. Je regarde mes poignets avec des grands yeux.

Moi: j'ai mal aux poignets

Hanji: tu t'es fais déboîter hier soir, et toi, t'as mal aux poignets ? T'es sensée avoir mal aux hanches tu sais ?

Moi: Je peux pas avoir mal au hanches, je les sens plus

Elle me regarde en rigolant pendant que je fais la moue. Non mais comment je fais pour l'entraînement, je vais quand même pas ramper ? Quoique...
Hanji me sort de ma rêverie.

Hanji: si tu n'arrive pas à marcher d'ici 8 heures, j'irai dire que tu ne peux pas faire l'entraînement

Moi: bien sûr que si, je peux faire l'entraînement ! Regarde

Je me mets au bord du lit et je me lève sans difficulté.

Moi: tu vois

Hanji: maintenant avance jusqu'ici

Je me tiens au lit et j'avance jusqu'à Hanji en tremblant.

Moi: j'irai à l'entraînement, ne t'inquiète pas

Hanji: je ne m'inquiète absolument pas, ma petite amie est quelqu'un de fort

Je rougis légèrement à se compliment car je n'ai pas l'habitude avec elle.

Moi: a...arrête de dire n'importe quoi

Je prends mon uniforme et je vais dans la salle de bain en fermant la porte. Je m'habille et je ressors. J'embrasse vite fait Hanji et je pars m'entraîner. Sur son visage, j'ai pu voir une légère confusion. Je me dirige vers le terrain d'entraînement. Il y a déjà une vingtaine de recrues. Il y a les gens qui ont l'air d'avoir un balais dans le cul, d'autres qui ont l'air de fumer 400g de cocaïne ou encore ceux qui ont la joie dans le sang. Et puis, il y a quelqu'un tout seul. Je crois me souvenir de son nom...hmmmmm... Lu ? Lo ? Li ? Livaï ! Voilà, il s'appelle Livaï. Je vais vers lui et il ne fait pas attention à moi. Ça m'arrange.

Moi: si j'arrive à tuer plus de pantins que toi, tu me dois une boîte de thé

Il zieute dans ma direction mais regarde à nouveau droit devant, dans le vide.

Livaï: et inversement ?

Moi: et inversement

Livaï: marcher conclu

Je frotte ma main avec un mouchoir en tissu propre et je la tends à Livaï. Il a l'air d'apprécier le geste et nous nous serrons la main. Notre vétéran nous signale le départ et nous partons comme des flèches. Livaï est tout le temps devant moi. Il est très fort. Ça me tue de le dire, je vous assure. Pour finir il tue presque tout les pantins et je n'en ai touché que 5.

Moi: bon bah je te dois une boîte

Livaï: exact

Moi: comment tu fais pour aller si vite ?

Livaï: malgré ma taille ?

Moi: non tu es juste beaucoup plus rapide que les autres, même que moi

Je prends un air dramatique. Il a l'air exaspéré, ou plutôt, heureux ? Un mélange des deux en tout cas, parce que c'est compliqué de déceler une émotion sur son visage fermé.

Livaï: c'est bien la première fois que quelqu'un ne compare pas ma vitesse et ma taille

Moi: entre petits, il faut bien se soutenir. Bon, vers 16h, on se rejoins au réfectoire pour aller chercher ton thé en ville, ça te va ?

Livaï: bien

Moi: nickel

Livaï: super

Moi: oui

Je le salue et je me détourne en souriant discrètement. Je l'aime bien ce Livaï. Je finis mon entraînement de la journée et je pars m'habiller pour aller en ville. Je mets un pantalon noir et un t-shirt noir à col roulé.

Hanji: où tu vas ?

Moi: en ville

Hanji: toute seule ?

Moi: non, avec un ami

Elle me regarde, perplexe.

Hanji: comment il s'appelle ?

Moi: Livaï

Hanji: oooooh, je vois qui c'est, je l'aime bien ce nain

Moi: il n'est pas petit !

Hanji: il m'a appelé la binoclarde !

Je lève les yeux au ciel et je lui embrasse la main avant de partir vers la réfectoire. Quand j'arrive enfin devant les portes, je vois Livaï discuter avec le major. Ils ont tout les deux l'air un peu gêné. Livaï a le teint plus rosé que d'habitude. C'est facile à voir puisqu'il a une peau plutôt laiteuse par rapport à la norme. Le major lui tend sa main propre avec un sourire que je qualifie de tendre. Livaï la serre timidement et le major s'en va. Je vais vers Livaï qui regarde partir le major avec espoir.

Moi: ça drague ferme ici

Livaï: tch, n'importe quoi

Il reprend son air neutre ce qui me fait rire.

Moi: on va chercher ton thé ?

Livaï: oui, allons-y

On sort du bâtiment et on se dirige vers la ville à pied. On parle pas beaucoup ce qui me va très bien. On arrive au carrefour d'une rue. Quand on tourne, je vois un groupe d'hommes devant l'épicerie où l'on doit rentrer. Je ralentis légèrement et je me mets derrière Livaï.

Livaï: qu'est-ce que tu fais ?

Moi: avance, c'est tout se que je te demande

On avance vers l'épicerie et on entre en trombe. Une fois à l'intérieur, je vais au fond pour regarder les thés.

Livaï: tu m'expliques ?

Moi: j'ai...j'ai peur des hommes

Livaï: tu es au courant que j'en suis un ?

Moi: oui mais toi t'es différent

Livaï: tch, je ne vois pas se que j'ai de différent

Je me perds dans mes pensées et je lui réponds comme si de rien n'était.

Moi: tu es apaisant

Je regarde plusieurs sachets de thé. J'en montre quelques uns à Livaï mais il n'a pas l'air convaincu.

Moi: tu en cherches un en particulier ?

Il ne me répond pas et continue de fixer attentivement chaque thé. Je le regarde faire en attendant son verdict. Il se concentre plus sur le thé noir donc je vais voir de ce côté là. J'en vois plusieurs qui ont l'air bon mais ils n'ont pas l'air d'intéresser Livaï.

Moi: t'as l'air de chercher quelque chose

Livaï: le major aime le thé noir nature

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Le sadisme est en moi

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Quelle ironie..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant