Quelle ironie..

13. ILS SE SONT DÉVORER DU REGARD

Tout le monde s'est arrêté de parler. Je regarde le major et je me lève.

Moi: c'est moi

Major: suis moi, je te prie

Je commence à le suivre toujours en boitant. Tout le monde me regarde partir et les gens recommencent à parler une fois que je suis dehors. Je suis le major mais il avance beaucoup plus vite que moi. Il arrive devant son bureau et moi je suis à quelques mètres. Il me regarde avec un sourire désolé.

Major: je n'avais pas vu que tu boitait, désolé

Moi: c'est pas grave

Livaï passe dans le couloir.

Major: bonjour Livaï

Livaï: bonjour Erwin

Major: tu n'as pas trop souffert ?

Livaï: j'ai vu pire, c'est gentil de t'inquiéter

Et Livaï repart comme si de rien n'était. Non mais quoi ? Qu'est-ce qui vient de se passer ? Ils se sont clairement dragué juste devant moi. Fin draguer est un grand mot j'aurai plutôt dit ILS SE SONT DÉVORER DU REGARD !!! Bref je regarde le major qui a l'air plus heureux que jamais. On entre dans son bureau. Non mais moi j'attends des explications.

Moi: comme ça, Livaï vous appelle par votre prénom

Il arrête tout mouvement. À mon avis je l'ai cassé.

Major: Livaï est devenu un bon ami

Moi: bon...bon au lit ?

Il s'étouffe avec sa salive. Je crois que j'ai touché un point sensible. C'est peut-être un de ses fantasmes. Qui sait. Il tousse légèrement.

Major: je t'ai appelé pour une tout autre raison

Je me tais et je l'écoute attentivement.

Major: pour commencer tu peux t'asseoir

Je m'assieds.

Major: on m'a rapporter deux choses sur toi

Alors là, pour une fois, j'ai rien fais.

Major: alors comme ça, tu aurais soigner un soldat qui c'était ouvert le tibia ?

Moi: oui mais-

Major: ET tu as défendu le bataillon devant tout une foule de villageois

Je me tais en attendant sa réaction. Après de longues minutes dans le silence, il reprend enfin la parole.

Major: bien, j'aimerais que tu passes le test pour être médecin et quand cela sera fait, tu seras gradée en tant que chef d'escouade

J'ouvre la bouche et j'ai, sans doute, une tête d'ahurie.

Moi: moi ?

Major: tu es la seule t/p t/n dans cette salle il me semble. Alors, tu acceptes ?

Moi: oui, bien sûr que oui

Je m'avance vers lui pour qu'on se sert la main.

Major: n'oublie pas que c'est seulement quand tu auras passer le test que tu seras chef d'escouade

Moi: je n'oublie pas, ça reste là haut

On se sert la main et je lui fais un salut.

Major: va a l'infirmerie et demande pour passer ton permis de médecine

Moi: bien

Je me dirige donc vers l'infirmerie. Il y a des docteurs un peu partout et ils s'occupent des derniers blessés. Je vois quelqu'un se diriger vers moi. Une femme que je reconnais.

Lixi: toujours vivante ?

Moi: yep yep

Lixi: tu pouvais pas me laisser quelques jours de vacances ?

Moi: nope, ça aurait été trop demander

Lixi: ha-ha, très drôle, au moins t'as pas perdu ton sens de l'humour madame je ne suis pas une blessée grave

Moi: non en effet, sinon j'aimerais passer mon permis de médecine

Elle me regarde de haut en bas. Je la regarde dans les yeux, très sérieuse.

Lixi: dans cet état ?

Moi: comment ça, dans quel état ?

Je regarde mon "état". C'est vrai que le fait qu'il me manque des doigts n'aide pas mais c'est pas une raison.

Moi: je ne vois pas de quoi tu veux parler

Elle se frotte les tempes.

Lixi: tu boites et t'as perdu des doigts et toi tu veux passer ton permis de médecine, t'as rien d'autre à foutre ?

Moi: nan j'ai rien d'autre à foutre, du coup c'est où les papiers d'inscriptions ?

Lixi: suis moi

Elle m'amène jusqu'à une pièce un peu à l'écart. Elle fouille un tiroir et en sors un petit dossier de deux, trois pages.

Lixi: remplis le formulaire et demain viens à huit heures

Moi: c'est tôt huit heures

Lixi: c'est ça ou rien, les patients n'attendent pas

Elle me tend le formulaire et je le prends. Je m'assieds et je commence à le compléter.

Moi: lieu de naissance; ton cul, prénoms du géniteur et de la génitrice; ma mère et mon père

Lixi: tu vas pas répondre des conneries à toute les questions quand même

Moi: bah pourquoi pas écoute, ça peut être sympa

Lixi: je vais t'aider, "livre préféré ?"

Moi: mais en quoi ça peut les intéresser ?

Lixi: réponds, c'est tout ce qu'on te demandes

Moi: "le petit Grégory était dans l'étang" c'était drôle

Lixi: bien, je te laisse, tu me gaves

Moi: je t'ai rien donné à manger pourtant

Elle ne répond pas et s'en va. Je finis le formulaire et je le dépose sur le bureau. Je vais me coucher tandis qu'Hanji dort déjà.

Je me réveille plus tôt que d'habitude et je vais m'habiller. Il doit être 7h un truc comme ça. Je vais à l'infirmerie mais il n'y a personne. Je décide d'en profiter pour changer mon bandage ventral. Je l'enlève et j'en prends un autre. Je désinfecte à nouveau et je mets un autre bandage. En même temps, je vois arriver Lixi en baillant. Je vois qu'elle me porte un regard exaspéré.

Lixi: t'es déjà là alors que t'es sensée, de base, te reposer

Moi: c'est qu'un micro détail

Lixi: je vais commettre un meurtre, retenez moi

Moi: on est que toute les deux personnes peux te retenir

Elle se claque les joues. Alors, c'est un concept.

Lixi: viens, je vais te montrer tout les instruments, tu vas devoir les retenir par cœur

Moi: par cœur, par cœur ?

Lixi: par cœur, par cœur !!

J'apprends pendant toute la journée les noms des instruments. J'ai mal à la tête, merde !!!

Lixi: aller, un dernier

Moi: MIGRAINE !!!!

Je me tiens la tête comme si un diable venait de prendre possession de mon corps. Lixi me tape l'arrière de la tête et me dit au revoir avant d'aller se coucher. Oui, il est 23h. J'ai faim et je suis fatiguée. Je vais me coucher près d'Hanji qui dort déjà.

===========================

Yo, il est 22h40 quand je finis ce chapitre. Passionnant ;-; je sais

C'est bientôt les vacances donc je vais essayer de poster plus

(1051)