SHORTER

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Chapitre 2

À en juger par la provenance des voies, les deux garçons semblaient s'être assis à la grande table ronde qui occupaient le centre de la pièce.

«Moi non plus, admit Ash accompagné d'un petit rire moqueur qui lui était destiné.
-Attend, t'as ramené un inconnu ici ? Tu vas bien boss?
-Arthur et Kyle, retrouvez les et envois les au trou.
-Boss, qui est ce jeune homme?
-Putain Skip, je viens de te dire que j'en sais rien ! » cria-t-il.

Un bruit de verre brisé retenti ainsi que le bruit que fait une chaise en bois grinçant sur le parquet quand on recule trop rapidement. Je pouvais facilement deviner la peur sur le visage de l'enfant.

«Désolé, je n'aurais pas dû crier comme ça pardonne moi mon grand je ne sais pas ce qu'il m'a pris. C'est ce gamin il... Je ne sais pas il m'empêche de réfléchir correctement.
_ Pourquoi Ash, qu'est-ce que tu cherches à faire ?»

C'était la première fois que j'entendais ce ''Skip'' appeller Ash pr son nom. La situation devait être bien plus critique que ce que je m'étais imaginé.

« Honnêtement ? J'en sais rien mon grand. Rien de trop stupide j'espère, dit-il avec un rire dénué de toute joie.
- T'es la personne la plus intelligente que je connaisse, tu f'ras rien d'idiot !
-J'espère Skip.»

Je venais de sortir de la salle de bain, le t-shirt en main. J'epongeais l'eau dont étaient gorgés mes cheveux avant qu'elle n'atteigne mon nouveau pantalon. De légèrement boucles commençaient déjà à se former. J'avais toujours eu horreur de ces maudites boucles. C'était également le cas de père qui m'avait rasé les cheveux, ne me laissant que quelques millimètres sur le crâne jusqu'à mon entré au collège. Ash me dévisageait, encore tandis que Skip lui, guettait la réaction de son ''boss'' adoré. Il me fit signe de m'asseoir sur le lit et j'obéi. J'avais beau tenir sur mes jambes, mieux valait rester assis pour l'instant. Mes anciens habits, à présent irrécupérables, avaient gagné leur place dans la poubelle de la salle de bain. Le flingue de Shorter faisait une bosse à la poche de mon nouveau jean. ( Skip l'avait pendant un moment reluqué avant de s'apercevoir que celui ci était faut. N'importe quelle personne un minimum habitué aux armes à feu s'en serait rendu compte mais c'était d'ailleurs là qu'était le problème : cet enfant y était parvenu.

Ash déplaça sa chaise devant moi, prit le désinfectant et l'appliqua sur mes plaies qui avaient recommencées à saigner abondamment. L'alcool me brula instantanément la chaire à nue, mais je me contentais de serrer les dents sans faire d'histoire, ce que en résumé j'avais fait toute la soirée. La carafe d'eau posée sur la table quelques minutes plus tôt était à présent en morceaux sur le sol. Skip les ramassait doucement en nous lançant des coups d'oeil inquiets de temps en temps. La blessure nettoyée, Ash pût évaluer l'étendue des dégâts. Il fit passer ses mains autour de mes plaies jusqu'à mes côtes où se situait une ronce, tatouée 3 ans plus tôt. Ash prit les bandages et les enroula grossièrement autour de mon torse. Puis jeta les compresses usagées et descendit au bar sans dire un mot. Il ne restait plus que Skip et moi.

«T'sais, le boss il est pas toujours comme ça. Il est même drôle la plupart du temps.»

Je ne répondis rien. Drôle ou pas il me semblait pour l'instant extrêmement déplaisant. Mais il m'avait aidé et le critiquer ouvertement aurait été de bien mauvais goût.

« Où c'est qu'il t'a ramassé ?
-Au bout de la queue de deux chiens galeux, dis-je en ricanant.
-Ça explique ton état et sa réaction, dit Skip qui avait parfaitement compris mon allusion.
- Ça n'explique rien.
-En fait, ici on sait presque rien du boss. Mais on sait... suppose qu'il lui est arrivé un sal truc, de vraiment très sal quand il était gosse. En tout cas il a l'air de bien t'aimer, ajouta t il sans transition. Il t'aurait jamais ramené ici sinon.
-Tu m'en vois ravi ! ricanai-je à nouveau plus sarcastique que jamais.
- T'es pas très reconnaissant dis donc ! Tu pourrais être plus sympathique avec le boss, y't'as quand même ramené ici...
- C'est mon anniversaire, je fais ce que je veux.» conclu je en me levant.

Cats Street [mxm]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant