Chapitre 19 - Asher

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Ce n'était pas prévu au programme, mais je me retrouve dans la chambre de PARKER. Je sortais du bar quand je l'ai vu en détresse près de l'arrêt de bus. Un connard a essayé une tentative minable soit de drague, soit de vol. Je ne sais pas ce qui est le pire. J'aurais pu exploser ce gars si je n'avais pas porté toute mon attention sur PARKER et sur le fait qu'elle soit étalée sur le trottoir.

Je l'ai naturellement aidé à se relever, j'ai porté tous ses sacs jusqu'à sa chambre où elle est en train de m'expliquer avec le plus grand sérieux qu'elle s'est faite harcelée durant des années.

Je suis loin d'être insensible à son histoire, et l'envie de la prendre dans mes bras (de la prendre tout court) est en train de grappiller du chemin dans mon cerveau. Est-ce que cette putain d'attraction physique entre nous va finir par s'envoler. C'est déjà assez compliqué pour moi de rester auprès d'elle sans tenter quoi que ce soit, la patience, ça n'a jamais été mon fort. Et alors quand un soutif et un string en dentelle me tombent sous le nez, j'ai carrément des suées. J'ai aucun mal à imaginer son petit cul là-dedans. J'essaye de détourner mes pensées salaces en lui proposant de regarder quelque chose sur son ordi.

_ T'es plutôt film ou séries ? Je demande pour avoir une vague idée de quoi lui proposer.

_ Jusqu'ici Netflix était mon seul ami, j'ai épluché tout le catalogue de l'année écoulée.

_ Ok quelque chose à me conseiller ?

Elle réfléchit, quitte ses chaussures et s'assoit sur son lit en tailleur. Elle pose son ordi sur ses genoux et m'invite à la rejoindre avec un sourire que je qualifierais de sexy. Je fais comme elle, je quitte mes pompes et me place juste à côté d'elle, très près d'elle.

_ J'ai pas envie de regarder quoi que ce soit, si on apprenait plutôt à se connaître. Qu'est-ce que tu veux faire plus tard, la biochimie c'est vaste ? Me questionne-t-elle en abandonnant son ordi au pied du lit.

_ Ok rien de très original, j'aimerai devenir biochimiste, je m'intéresse au monde microscopique des organismes vivants, j'aime comprendre le fonctionnement des cellules et trouver des applications pratiques dans divers domaines, la médecine, l'agriculture, l'écologie, la biotechnologie par exemple.

_ J'ai un peu de mal à t'imaginer avec une blouse blanche.

_ Je sais, à cause de mes tatouages...

_ Je suis désolée pour ma conclusion hâtive. C'est juste que... je ne te connais pas bien...Montre les moi.

_ Tous ?

_ Tous. Ordonne-t-elle en déglutissant.

J ôte mon tee-shirt et commence à déboutonner mon jean. Sa respiration se fait haletante, son regard torturé se balade sur mon corps. J'ôte mon jean lentement et me retrouve en sous-vêtements devant elle. Elle caresse chaque ligne noire qui recouvre ma peau avec son index et une longue traînée de chair de poule recouvre mon échine.

_ Toutes ses phrases en latin, comment ça t'es venu ?

_ Mon père, il ...il était prof... prof de de latin.

_ Était ?

_ Il est mort. Réponds-je spontanément.

Elle se tient la bouche, les larmes envahissent ses yeux. Elle s'excuse comme si elle y était pour quelque chose, c'est du PARKER tout craché, j'aurais mieux fait de me taire, comment plomber l'ambiance en 10 secondes chrono.

_ Et toi, que veux-tu faire plus tard ? Je demande pour essayer de changer de sujet au plus vite. Je ne parle jamais de mon père, je n'ai toujours pas accepté sa mort. C'est encore très compliqué pour moi d'évoquer ce sujet.

_ J'ai rien en tête pour l'instant, je dessine, je peins, mais tout ça c'est un passe-temps, plus qu'un métier.

_ Si tu n'arrives à rien, tu pourras toujours te lancer dans la pâtisserie, tu es très douée. Je dis en me rhabillant.

_ Tu sais tous les gâteaux que je t'ai emmené ne venais pas tous de moi, ma mère y était pour beaucoup.

_ PARKER ! Je m'exclame. M'aurais-tu truandé ? Je ne connaissais pas cette facette de ta personnalité.

Nous rions de bon cœur. Je serre sa main gauche avec ma main droite. Nous enlaçons nos doigts et nous nous allongeons.

L'atmosphère s'est allégée, nous parlons de tout de rien.

_ J'ai faim.

_ J'ai du chocolat dans le tiroir à côté de toi, dit-elle en gloussant. Elle est bien trop prude pour comprendre de quoi je veux parler.

_ Va pour du chocolat. Je réponds, à défaut d'avoir autre chose.

_ Hummm il n'y a rien de meilleur que le chocolat. Clame-t-elle en suçant le carré qu'elle a dans la bouche.

_ Si je t'assure, tu le découvriras bien assez tôt.

Elle attrape un coussin qu'elle me jette au visage.

Cette fois elle a compris.

Parce que ce sera toujours toi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant