Chapitre 20 - Lou

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C'est aujourd'hui qu'on doit m'enlever mon attelle, je suis excitée, je vais enfin pouvoir reprendre une vie normale. Demain c'est les vacances, j'ai hâte de rentrer à Boston, ma famille me manque.

Il est 17h30 quand je rentre de l'hôpital libre comme l'air. Je prépare mon sac pour le lendemain, mon train est à 8h30. Je vais dire au revoir à Ezra qui a décidé, par la force des choses, de rester au campus pour les vacances. Il est toujours en froid avec ses parents, mais il compte passer beaucoup de temps avec Jimmy. Savoir qu'il ne sera pas seul me libère d'un poids.

Je me demande si Asher rentre à Boston, ça fait quinze jours qu'on ne s'est pas parlé, la dernière fois, il a passé la nuit avec moi dans ma chambre, on a discuté et fini par s'endormir. J'étais secouée le matin, lorsqu'on s'est réveillé dans les bras l'un de l'autre et depuis, mon cœur se serre à chaque fois que je pense à lui.

Il est 11h00 le lendemain lorsque j'arrive à Beacon Hill. Je rentre dans la cuisine sans prévenir, maman est aux fourneaux, une bonne odeur de nachos s'infiltre dans mes narines, tandis que Eliott et papa jouent aux cartes. Eliott descend de sa chaise, manquant au passage de la faire tomber en me voyant et saute dans mes bras.

_ Lou ! Lou est revenue.

_ Oui poussin, je suis là, ça va petit cœur ?

_ Notre grande fille est de retour, s'exclame papa, fier comme un paon.

_ Qu'est-ce que c'est que cette tenue demande maman en lâchant son torchon.

_ Éléanore, il y a d'autres façons d'accueillir notre fille, tu ne penses pas ? Lou est resplendissante. Je suis ravi de voir que tu as enfin abandonné tes affreuses robes à fleurs. Dit mon père en venant m'embrasser.

Il aurait pu me prévenir avant, qu'il détestait mes vêtements, ça m'aurait éviter des années de souffrance inutile.

_ C'est vraiment ce que tu penses, Bradley, que les robes que je confectionne sont affreuses ?

_ Ouais, elles sont trop moches. Renchérit Eliott.

Ok j'ai porté durant des années des robes affreuses, heureusement que le ridicule ne tue pas, non je suis bel et bien vivante, mais à quel prix.

_ Comment va ta main ma chérie ?

_ Bien papa, on m'a retiré mon attelle hier. Si vous le voulez bien, maintenant je vais me reposer un peu avant le dîner, le trajet en train a été interminable.

_ Va ma chérie, j'ai fait des nachos. Crie ma mère, alors que je suis déjà à l'étage.

Je sais.

Ça fait un bien fou de retrouver sa chambre, ses repères, ses petites habitudes. Demain matin, j'irais voir le révérend pour savoir si tout va bien et lui faire savoir que s'il a besoin de moi pendant les vacances, je suis là. Après le déjeuner, j'appelle Jake, il répond à la deuxième sonnerie.

_ Lou ça fait un bien fou de t'entendre, alors Yale ?

_ Toi aussi tu m'as manqué. Yale c'est Yale. J'ai eu quelques petits soucis d'intégration mais j'ai le sentiment que déjà, ça va mieux.

_ Si t'as des ennuis, n'oublies pas, c'est comme dans la rue, une prise de Krav-maga et le tour est joué.

_ C'est pas aussi simple tu sais, en tous cas il me tarde d'être à mardi pour venir t'aider.

Je passe l'après-midi avec Eliott, on joue à divers jeux de société, je l'emmène jusqu'au parc en rollers, et pour finir cette journée, nous regardons le dernier toy story tous les deux en mangeant des crêpes au Nutella.

Parce que ce sera toujours toi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant