Chapitre 32 - Lou

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Cher journal,

Après avoir été triste durant des années, la vie me sourit enfin. Je m'endors et me réveille tous les jours dans les bras de celui que j'aime, même si ça à l'air parfois trop beau pour être réel, je m'en accoutume plutôt bien. C'est vrai, il m'arrive encore de me demander comment nous nous sommes retrouvés sur le même chemin et que serait devenu mon quotidien s'il n'en faisait pas partie. Est-ce vraiment le destin qui nous a réuni ? Personne ne m'a jamais rien expliqué sur l'amour et on ne trouve rien à ce sujet dans les manuels scolaires, mais une chose est sûre, lorsque ça vous tombe dessus, vous êtes complètement chamboulée.

C'est mon tout premier jour de stage et autant dire que je suis hyper stressée. J'ai mis mon plus beau tailleur jupe, une nouvelle paire de talons, j'ai fait un chignon stylé et je me suis maquillée. Comme si tout miser sur le physique allait faire de moi une brillante conservatrice de galerie d'art. C'est stupide mais ça a un côté rassurant, quand on se sent bien dans sa peau, on se sent prêt à accomplir de grande chose.

_ Je t'accompagne. Décrète Asher en attrapant ses clés de voiture.

_ Non, dis-je par automatisme.

_ Ce n'était pas une question. Rétorque-t-il. Tout en ayant déjà ouvert la porte et l'avoir franchi avant de la claquer derrière lui.

Super l'humeur.

Je me demande au final, qui de nous deux est le plus stressé. Nous arrivons devant la galerie, un élégant bâtiment Vitré, avec quinze minutes d'avance.

Nous nous retrouvons pour un baiser ardent au-dessus du boîtier de vitesse, le soupir de bonheur qu'il pousse quand nos lèvres se rencontrent m'illumine le cœur.

— Tu es si délicieuse, murmure-t-il entre deux baisers langoureux.

Il glisse sa main sous ma jupe et pousse un soupir frémissant.

Mauvaise idée.

J'aurais pu choisir d'arriver en retard, pour quelques minutes de plaisir intense et d'ivresse avec lui, mais ça ferait vraiment désordre, alors je m'extirpe à contre cœur de la voiture avant que ça ne dégénère.

Il démarre alors sans se départir de son air méfiant.

Je m'annonce à l'accueil, je reconnais la jeune femme souriante à laquelle j'avais eu à faire lors de mon entretien. Il s'agit de Louisa. Elle m'indique que Monsieur Carrington m'attend dans son bureau. Je me dirige au fond du couloir et frappe deux coups.

_ Entrez.

Monsieur Carrington est assis derrière son imposant bureau en acajou, il respire l'argent et le luxe, à l'image de sa galerie, il appose une signature sur un document puis relève la tête.

_ Mademoiselle Parker.

Il s'extirpe de son fauteuil en cuir et me serre la main.

_ Monsieur Carrington, je n'ai pas eu l'occasion de vous remercier, je suis très honorée de pouvoir réaliser mon stage au sein de votre galerie. Je vais faire tout mon possible pour ne pas vous décevoir.

_ Tu ne joues pas ta vie jeune fille, il s'agit juste d'un stage. Viens par ici, je vais te faire visiter. Je possède 4 autres galeries comme celle-ci, une à New York, une seconde à Shanghai, une troisième à Sydney et une dernière à Vancouver, mais c'est ici à New Haven que je me sens vraiment chez moi. Il m'arrive souvent de voyager pour les affaires mais je finis toujours par revenir ici, c'est mon havre de paix.

_ Waouh, c'est remarquable, une telle réussite, je suis impressionnée. Je crois que c'est le rêve de tous, enfin surtout le mien, exposer mes toiles dans ma propre galerie, ce serait la consécration.

Parce que ce sera toujours toi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant