J'espère que PARKER ne va pas se mettre à chialer, mais bordel tout ça c'est de ma faute. Ce salopard de Jo va bouffer ses dents pour ce qu'il a osé lui faire, je ne compte pas en rester là, le problème, s'il tombe, je tombe aussi. Elle a l'air anéanti, elle qui n'a rien demandé, se retrouve privée de son outil de travail pendant trois bonnes semaines, c'est totalement injuste. Cette meuf est tellement gentille avec tout le monde, c'est la bonté incarnée, elle ne mérite pas ça.
Nous nous tournons l'un vers l'autre dans ce putain d'ascenseur et l'ambiance est plus électrique qu'un transfo. Ces yeux ont un pouvoir sur moi, je n'arrive pas à l'expliquer, dès que nos regards se croisent je me sens tout bizarre. Elle n'a pas besoin d'essayer d'être sexy et attirante, elle l'est, peu importe ce qu'elle fait, même à cet instant dans son immonde pantalon à carreaux. Il faut que je me ressaisisse, les portes de l'ascenseur s'ouvrent et c'est le moment pour moi de sortir de ma rêverie débile. Putain ma tante, il manquait plus qu'elle. Paula est chirurgienne dans cet hôpital, je baisse la tête, je crois qu'elle ne m'a pas vu, coup de bol, les relations ne sont pas au beau fixe entre nous.
J'accompagne PARKER jusque dans le bureau du Doc, et pendant qu'il lui pose l'attelle, je fais tout mon possible pour la rassurer et rester près d'elle. N'arrivant pas à écrire, c'est moi qui remplis la paperasse habituelle.
Note pour moi même elle est née le 14 décembre. Ensuite le doc nous remet une ordonnance pour des anti- douleurs et c'est terminé, nous pouvons y aller. Il fait nuit quand nous quittons l'hôpital, nous avons passé la journée dans ce trou à rat, mais bizarrement, être avec elle, ne m'a pas posé de problème. Une fois le cul dans ma vieille bagnole, je lui demande si elle a faim.
_ Je... je n'ai pas d'argent sur moi. Bafouille-t-elle.
_ Ta faim oui ou non ?
_ Je mangerai en arrivant au campus, je peux attendre.
Putain les nanas ce qu'elles peuvent être compliquées parfois. Je m'arrête devant le premier dîner sur la route.
_ Asher, je te rembourserai. Piaille-t-elle derrière moi.
_ Tu cherches encore à me vexer, j'ai de quoi te payer un burger, alors arrête ton cinéma.
On s'installe à une petite table dans le fond de la salle à peine éclairée, il n'y a quasiment personne et je comprends vite pourquoi. Putain on se pèle les miches là-dedans. Elle grelotte.
_ Si tu veux j'ai une veste dans le coffre de ma voiture. Proposé-je maladroitement.
_ Merci, ça va aller. Elle ne veut pas déranger, ça crève les yeux.
_ T'es sûre ? J'insiste.
_ Sûre.
Elle pose sa main droite sur la table et se ronge les ongles de sa main gauche. Je lis une partie de la carte à haute voix et lui demande ce qu'elle veut.
_ Je prendrais comme toi.
_ Tu ne sais même pas ce que je vais prendre, c'est ridicule.
_ Peu importe, ça sera parfait.
_ Très bien, je vais prendre un triple bacon avec un supplément de fromage, une double portion de frites au cheddar, une boîte de nuggets par 9, un wrap au poulet et un milkshake à la fraise.
_ Ok ok Gargantua, je vais prendre une petite frite et un Hamburger.
Quand la serveuse arrive pour prendre les commandes, je demande la même chose qu'elle, je n'ai pas très faim, mais c'était très drôle de voir sa tête.
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Parce que ce sera toujours toi !
RomantizmLou Parker est de celles qui font des plans sur la comète, qui s'imaginent une vie réglée comme du papier à musique. Toujours studieuse, altruiste, d'une sagesse volontaire sans jamais vouloir causer de désordre ou de déséquilibre. Elle le sait...