Le mois d'octobre touchait à sa fin, emportant avec lui les deux premiers mois à Taiwan du jeune homme bouclé. Et quelques semaines étaient passées depuis le week-end que les deux jeunes hommes avaient passé ensemble. Izuku se sentait de plus en plus à l'aise en la présence du blond ainsi que celle de ses amis. Ils mangeaient souvent ensemble et se voyaient aussi énormément en dehors des cours. Son chinois et son anglais s'étaient considérablement améliorés, lui permettant d'interagir plus facilement avec les gens de sa classe.
Depuis son arrivée, Izuku essayait tant bien que mal de faire abstraction de sa copine qui continuait de lui râler dessus. Elle persistait encore et encore à lui reprocher des choses qu'il n'avait jamais faites. Encore aujourd'hui, alors qu'il était attablé avec ses trois amis, elle l'avait menacé. Mais cette fois fût la fois de trop.
Sans crier gare, il se leva et balança son plateau repas à travers la cafétéria.
Incrédule, ses amis le regardèrent avec des gros yeux, ne comprenant pas sa réaction. S'énervant tout seul et criant dans la pièce, il ne répondait plus de rien. N'entendant plus ses amis lui parler et essayer de le calmer, il s'écroula à genoux les yeux remplis de larmes. Voyant sa détresse, Katsuki se baissa à son niveau, le prit par dessous les aisselles et l'emporta en dehors du réfectoire.
Désespéré, Izuku s'accrocha au t-shirt du plus vieux en pleurant toute la peine qu'il avait sur le cœur. Il ne supportait plus sa copine, ne savait plus quoi faire pour qu'elle arrête de le harceler, s'en voulait de ne pas avoir écouté sa mère quand elle disait qu'il fallait qu'il la quitte avant son voyage. Ne sachant même plus tenir sur ses jambes, Katsuki le porta jusqu'aux toilettes les plus proches dans l'objectif de le calmer et d'obtenir une explication. Le jeune étudiant n'arrivait plus à réfléchir tant son esprit était embrumé par des pensées plus sombres les unes que les autres. Le message qu'avait envoyé sa copine lui avait meurtri le cœur, ramenant à lui des souvenirs qu'il pensait avoir enterré à jamais. Elle essayait de lui faire du chantage et malheureusement ça allait marcher, comme toujours. Malgré tout ce qu'elle lui faisait subir, il restait encore très attaché et amoureux d'elle. Alors ne voulant pas aggraver sa situation il allait accepter n'importe quoi, même les pires choses si il le fallait. Mais si Katsuki venait à lui demander ce qu'il se passait, il allait devoir mentir. Il ne voulait plus inquiéter tout le monde avec tous ses problèmes.
Katsuki - Eh Izuku calme toi! Qu'est ce qu'il se passe?
Izuku - Rien... Ne t'inquiète pas pour moi. Tu peux aller rejoindre les autres.
Katsuki - Je quitterais pas ces toilettes sans que tu m'expliques un minimum pourquoi tu t'es mis dans cet état.
Partit comme cela, ça se voyait que le blond n'allait pas lâcher l'affaire de si tôt. Le bouclé respira un grand coup, sécha ses larmes et essaya d'inventer un mensonge plausible.
Izuku - C'est encore ma copine, tu vas commencer à la connaître haha. Ria t-il faussement.
Katsuki - Qu'est ce qu'elle veut encore cette folle?
Izuku - La même chose que d'habitude. Que je l'appelle et pas que je traîne avec mes putes, sous entendu, vous.
Katsuki - Tch, elle va vraiment pas bien dans sa tête elle.
Izuku - Je sais... Mais ça va s'arranger je te dis. Souria-t-il difficilement. Je vais finir de me nettoyer le visage tout seul, tu peux retourner voir les autres. Merci de ton aide Katsuki.
Katsuki - Ouais, de toute façon si y a un blême tu m'appelle.
Et il partit, laissant ainsi Izuku seul avec son désespoir. Il sortit son téléphone et retourna sur le message qui l'avait mis dans cet état.
"Si tu fais quoi que ce soit contre moi, j'appelle tes petits potes de l'année passée et je te les envoie dans ton pays sous développé. Tu sais ce qui te harcelais soit disant. Franchement, te taper, t'insulter... je ne vois pas en quoi c'était du harcèlement. Mais t'es tellement faible et naïf que je sais que tu acceptera tout. Bisous mon cœur, je t'aime".
Comment pouvait-elle lui faire ça? Il avait toujours pris soin d'elle, répondu à ses demandes, été là quand elle était triste... Qu'est ce qui tournait pas rond dans sa tête? Et appeler ses harceleurs? Mais pourquoi faire? Il avait déjà tant souffert par leur faute, il ne voulait pas leur faire face de nouveau. Se sentant faiblir à nouveau, il se rua dans une cabine de toilettes et pleura.
Il ouvrit son sac à la recherche d'un mouchoir et tomba sur sa trousse. Il s'était promis de ne jamais le faire mais la tentation était trop forte. En l'ouvrant, il découvrit son compas. Le regardant sous tous les angles, il se dit que ça allait sûrement le soulager de toutes ses peines.
1 trait
2 trait
3 trait
4 trait
Le sang coulait le long de son bras et partit s'échouer sur le sol des toilettes. Il regardait avec fascination ce liquide rouge qui venait de le libérer de tous ses problèmes. Mais, ne voulant pas être vu dans cet état, il se nettoyait rapidement et sortit rejoindre ses amis.
Quand il vit Izuku revenir des toilettes, Katsuki aperçut une espèce de mouchoir noué grossièrement autour de son poignet droit. Il l'interrogea du regard mais le bouclé lui répondit par un sourire qui se voulait rassurant. N'y croyant pas trop, il se promit de l'intercepter à la fin de la journée afin de lui tirer les vers du nez.
Il ne croyait pas non plus à ce qu'il avait dit un peu plus tôt aux toilettes par rapport à sa copine. Si elle avait dit la même chose, il n'aurait pas réagi aussi excessivement. Mais le plus jeune avait l'air d'avoir des raisons quant à son refus de lui dire la vérité.
Se reconcentrant sur la discussion qu'entretenait ses deux amis, il se demanda comment ils en étaient arrivés pour débattre sur la couleur du cheval blanc d'Henri IV. Question relativement stupide du point de vue du blond étant donné que la réponse était dans la question. Ils continuèrent à discuter ainsi pendant de longues minutes tous les quatres, même si Izuku était plus effacé que d'habitude. Il devait surement s'en vouloir d'avoir explosé en plein milieu du réfectoire.
La cloche indiquant la fin des cours sonna comme une délivrance pour le blond. Il n'en pouvait plus d'être assis sur sa chaise à ne pas comprendre un traître mot de ce que les profs racontait à sa classe. Mais il s'en fichait pas mal, n'étant pas spécialement là pour suivre les cours mais plus pour faire acte de présence. Il sortit en vitesse afin d'intercepter Izuku pour pouvoir lui parler. C'est seulement quelques minutes plus tard qu'il sortit trois classes plus loin que la sienne.
Katsuki - Qu'est ce qu'il s'est passé avec ton bras?
Pris au dépourvu, le vert baissa la tête et répondit d'une petite voix.
Izuku - Ce n'est rien, je suis tombé des escaliers et je me suis éraflé le bras. Rien de bien grave, ne t'inquiète pas.
Katsuki - Tu mens. Répondit-il du tac au tac.
Izuku - Non non je t'assure, je suis tombé. Pourquoi tu ne me crois pas?
Katsuki - Quand on tombe on a pas ce genre de blessures.
Izuku - Et bien moi si. Maintenant si tu veux bien m'excuser je vais rentrer chez moi parce que je suis un peu fatigué. A demain Katsuki.
Sans lui lancer un regard, Izuku le bouscula légèrement et partit chez lui, laissant Katsuki en proie à d'intenses réflexions. Il savait que le bouclé lui mentait, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Maintenant, il restait à savoir pourquoi.
Il se fit la réflexion que c'était bien la première fois qu'il s'inquiétait autant pour quelqu'un mais là en l'occurrence, ce n'était pas n'importe qui. Il se promit de tout faire pour venir en aide à cet être qui lui faisait battre le cœur.
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Laisse moi t'aider [KatsuDeku]
FanfictionHistoire inspirée de faits réels Alors que tout se passait bien avec sa copine, Izuku a fait un choix qui risque d'entacher leur relation. Mais malgré cela il va continuer dans cette voie, à ses risques et périls, pour le pire mais aussi le meilleur...