Chapitre XX

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Tous prirent place dans le tribunal. Les deux premiers rangs étaient occupés par Pia de Harval, Aysha d'Auguste, Alexane de Harval-Moscov, Pauline Aizon et Ronor Turnin. Les journalistes étaient présents, impatients, les juges arrivèrent dans leurs coiffes blanches, et leurs blouses rouges. La salle était pleine à craquer. Les policiers chargés de l'ordre dûs fermer les portes et repousser les admirateurs de Moscov. L'agitation était à son comble. Aysha salua Pauline. Alexane salua sa tante, son demi-frère. Les salutations faites. Pia adressa quelques mots à Aysha, évitant de parler de Jacob. Rosa Sevin pénétra dans l'édifice, avec un silence de mort. Elle avait son costume d'avocate, une longue robe noire large et épaisse. Elle avait cet air sérieux et intimidant. Elle prit place devant le banc où allait bientôt s'assoir Daniel Moscov. Ce qui ne tarda pas. Les menottes aux poignets, sans aucun cheveu sur le crâne, les yeux fatigués, Daniel Moscov pénétra dans la salle du tribunal accompagné par les crépitements des crayons des journalistes qui dessinaient ou racontaient ce qui se passait. Aysha cacha sa bouche avec sa main car elle étouffait un cri d'horreur. Elle pensait ne jamais revoir l'homme qui avait abattu son mari. Alexane détourna les yeux. Pia le fixa avec apathie mais son corps tremblait de colère, Pauline eut envie de l'étrangler de ses propres mains. Ronor se contenta de jurer dans sa barbe, et prit la main de sa femme. La salle, haute de plafond, somptueuse avec ses boiseries, et ses tapisserais, jurait avec l'ambiance morne et malsaine qui régnait. Bientôt les personnes allaient défiler pour raconter les méfaits de Moscov, raconter ce qu'ils avaient perdus à cause de sa soif de pouvoir. Il avait une chemise blanche légère et un pantalon noir simple. Il n'avait qu'un seul bijou, la bague des Moscov avec l'aigle à trois têtes. Celle de ses ancêtres, qu'Alexane avait accepté de lui laisser. La juge demanda à Daniel de prendre place sur le banc des accusés. Rosa lui fit un petit signe de tête. Ils étaient prêts. L'avocat des familles, engagés par l'ensemble des personnes qui détestaient Daniel, était là, prêt à prouver la nécessité de laisser Moscov en prison de haute sécurité. La juge principale, une vieille dame avec beaucoup d'expérience, tapa de son marteau son bureau et annonça le début du procès:

- Nous sommes ici car nous répondons à la requête de Monsieur Daniel Moscov ici présent qui souhaite être interné en hôpital psychiatrique. Le tribunal, afin d'examiner sa demande, souhaite entendre les différents témoignages recueillis par les différents partis. Débutons. J'appelle Madame Alexane Moscov de Harval.

L'impératrice se leva. Elle portait une petite robe simple et noire, comme si elle était en deuil. Elle avança vers l'estrade où se trouvait les juges. Daniel la regarda et eut un petit sourire. Alexane l'ignora:

- Madame Alexane Moscov née le 30 Fanue 1922 à Rebourg, Allénie, fille de Cyril Moscov et d'Aryana de Harval.

- Toutes ces informations sont exactes.

- Racontez-nous.

Alexane se gratta la gorge, et débuta :

- Daniel Moscov est mon cousin germain, nous avons été élevés ensemble et depuis toujours il a cette soif malsaine de pouvoir. Il n'est pas fou. Il veut le trône de l'Allénie, et il fera tout pour l'avoir. Il a tué mon mari pour le pouvoir. Il m'a forcé à faire des choses que je ne voulais pas faire.

- Quels genres de choses? Demanda un des juges.

- Me marier.

- Avec Monsieur Léon Aizon?

- Oui. Léon a souffert de cette emprise autant que moi. J'ai développé une vive affection pour lui. Léon aurait été un père exemplaire et un mari aimant. Daniel lui a ôté cette chance. Il a tué mon cousin germain Jacob de Harval. Il n'a jamais hésité à tuer quoi qu'il arrive. C'est un monstre et les monstres doivent rester en prison. L'hôpital permet de soigner, de changer, Daniel est condamné à être un monstre, il ne changement jamais.

Les Seigneurs de Fallaris Tome 4: AugusteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant