Jamais de toute sa courte vie, car elle avait conscience qu'elle avait peu vécu, elle n'avait été autant obnubilée par quelqu'un. Ils partageaient le cours d'Histoire de la Littérature Manaée. Il avait beaucoup de connaissance, mais restait très discret. Elle le trouvait beau, de plus en plus chaque jour, alors qu'il ne changeait en rien. Dès qu'il prenait la parole en cours, avec cet accent du sud reconnaissable, elle avait chaud, brusquement sans explication. Tout son corps répondait présent mais d'une façon incontrôlable. Ivar. Ivar. Ivar. Mais pourquoi lui? Il n'avait rien de spécial en apparence. C'était un homme discret, toujours accompagné de son ami aux gros bras:
-Andréa. Insista Abigail.
Elle sursauta:
-Oui Aby?
-Tu m'as absolument pas écouté n'est-ce-pas?
-Si si...En fait non.
Elles étaient assises sur les marches du perron dans la cour intérieure de la faculté:
-Arrête donc de regarde cet étranger. Reprit Abigail. Ou alors va lui parler?
-Pour lui dire quoi. Je rêve de vous chaque nuit.
-Ah ouais! Et vous faites quoi dans tes rêves?
-Perverse. Ria Andréa. Non, c'est des flashs, c'est étrange à dire vrai.
-Tu sais quoi je vais l'inviter à la soirée de Marie.
-Quoi! Non?
Abigail était déjà dehors marchant d'un pas décidé vers Anwar et Rowen. Ils discutaient des failles de sécurité dans leur quotidien, le risque d'être reconnu, et le nom Nagendra à connotation divine. Abigail se posta devant Anwar, il s'interrompit et la fixa. Elle fut un peu gênée mais se reprit vite:
-Je suis Abigail Marchand.
-Enchanté, je suis Iv...
-Oui c'est bien. Veux-tu venir à une soirée demain soir? C'est chez une amie Marie, beaucoup de membre de la faculté des Humanités seront présents.
Rowen croisa les bras sur son torse, et fronça les sourcils en signe de désaccord. Mais Anwar eut un sourire, celui qu'Andréa trouvait renversant et dit:
-Avec plaisir. A quelle adresse dois-je me rendre et à quelle heure?
-18 rue du Docteur Marc Chameau, appartement 2. Viens à 20 heures. A demain!
Et elle repartit aussi vite qu'elle était arrivée. Anwar la suivit du regard et apparu Andréa qui semblait énervée contre son amie. Pourquoi dont? Elle prit son sac et disparu d'un pas ferme et colérique vers le bâtiment principal. Rowen dit;
-N'importe quoi! Une soirée!
-Rowen, j'ai été toute ma vie enfermé dans un palais, vivant avec l'image d'un père parfait au-dessus de moi. Laisse-moi faire ce que font les jeunes normaux.
-Normaux? Vous savez que cette jeune femme est amie avec Andréa Turnin, qui n'a pas une vie normale non plus.
Anwar haussa les épaules. Il avait hâte d'être à cette soirée, contrairement à Rowen.
Depuis qu'Andréa savait qu'Ivar serait à la soirée, elle n'arrivait pas à choisir sa tenue, ni son maquillage, et soupira à moitié habillée en tombant sur son lit défait et recouvert de vêtement. Un oeil à peine maquillé, un douche prise en vitesse, elle n'en pouvait plus. Quelqu'un sonna à la porte d'entrée. Pauline était là, dans son bureau, très occupée, mais prit le temps d'ouvrit à Abigail:
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Les Seigneurs de Fallaris Tome 4: Auguste
Historical FictionHistoires politiques, amoureuses et fictionelles sur un monde dominé par les Seigneurs de Fallaris. http://lesseigneursdefallaris.tumblr.com/ "Le plus beau jour de la chute d'un tyran, c'est le premier" Tacite Cela fait presque 20 ans que Jacob de...