Première partie: La Prophétie.Chapitre I

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Auguste 1973

L'un des plus grande rivalité du monde est fraternelle. 

Il se tenait, torse nu, les épaules en arrière, les muscles saisissant de fierté, pieds nus dans le sable chaud. D'un bras ferme et tendu, il pointa son sable vers son petit-frère qui essayant de lui répondre du même geste mais plus faible, avec des légers tremblements. L'ainé poussa un petit cri rauque en soulevant plus haut son arme. Son frère l'esquiva avant de bloquer l'épée adverse grâce à la sienne. Le soleil les frappait de ses rayons les plus forts puisqu'il était presque midi. Aussi dévêtu que son ainé, le plus jeune roula sur le sable et courra pour éviter un pseudo coup fatal. Sofiane ria à gorge déployée et ouvrit les bras en regardant son frère:

-Debout Anwar! Apprends donc à te battre!

Anwar ne répondit pas. Il avait du sable dans les yeux et dans la bouche mais se redressa en bombant le torse beaucoup moins proéminent que celui de son frère. Levant son sable au dessus de sa tête, en arc, Sofiane d'Auguste invita son petit frère à l'affronter d'un geste de l'autre main. Anwar tapa d'un coup sec avec son sable celui de Sofiane. Leurs gestes étaient fluides, presque agréables à regarder, tels deux combattants faits pour le spectacle. Sofiane était meilleur que son frère, il était plus vieux et avait plus d'expérience. Puis d'un geste clair et précis Sofiane désarma son frère qui tomba à terre et lui plaça le bout du sabre au niveau du cou. Anwar leva les deux mains, comme pour se rendre:

-Tu es ridicule Anwar! Ria Sofiane. Lèves-toi.

Il tendit la main à son frère qui s'empressa de la saisir. Transpirants, ils se fixèrent un instant, soufflants, essayants de remplir leurs poumons d'air:

-Tu es bien trop mince. Il faut être fort.

Anwar s'observa un instant en se comparant à son ainé. Sofiane avait des bras épais et musclés, tout comme le reste de son corps. Il prenait soin de lui, cultivait son apparence et suivait à la lettre les recommandations de ses précepteurs. Il était grand, très grand, les cheveux denses et noirs, bouclés, des lèvres très fines presque absente de sa face carrée. Il avait de fins sourcils, un nez rebondit et des yeux marrons, avec des pointes de noir par endroit, comme si cette couleur essayait de prendre procession de l'ensemble de sa pupille. Il était basané, passant ses après-midi au soleil et entretenant son teint halé. Il essayait secrètement de faire oublier ses origines Manaée. En effet en tant que futur Tariq il devait voué son corps et son âme à l'Auguste, qu'importe qui est son père. Anwar était tout son contraire, loin d'être gringalet, au contraire, il était plutôt carré et fort, il faisait beaucoup d'équitation et moins de bataille de sabre. Il était grand, moins que Sofiane, le teint plus clair, les yeux bleus, des pâtes d'oies se formaient quand il souriait, ce qui arrivait souvent. Il avait des cheveux noirs, légèrement bouclés, abondant et indomptables sur son crâne. Une légère barde de quelques jours entourait des lèvres joyeuses, son nez était assez important sur sa face. Si Sofiane avait un amour sans limite pour sa condition de futur Tariq, Anwar avait du mal à comprendre le rôle qui devait jouer dans cette famille. Dernier né, il était l'enfant chéri de sa mère et attisait beaucoup de jalousie au sein de cette fratrie. Sofiane ramassa le sabre de son frère et lui dit:

-Tu devrais t'entrainer plus.

-Pour quoi faire? Murmura Anwar. De nos jours les gens se tuent avec des armes à feu.

-Le sabre est un art Augustin ancestrale. Respecte-le.

-Tout ce qui est Augustin n'est pas forcément parfait.

-Ne dis pas de pareille absurdité. S'énerva Sofiane. Tu sais très bien ce que disent les professeurs d'histoire sur notre nation.

-C'est eux qui disent des absurdités. Ne crois pas tout ce que disent les livres Sofiane. Fais-toi ton propre avis.

Les Seigneurs de Fallaris Tome 4: AugusteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant