Outer Banks - La princesse de la Plaine

Chapitre 2

! Attention !

Certains passages sont implicitement violents et peuvent faire remonter des traumatismes.

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Il réduisit l'écart entre eux et la prit par les cheveux. Il la força, dans cette position aussi inconfortable que douloureuse, à descendre les marches en courant. Il la balança contre un des buffets de verres et elle sentit les petits morceaux de verre cassé lui rentrer dans la peau.

- Il est où ton frère?!

Son père était plus violent que d'habitude, et elle se félicita que Franck soit dans la maison d'à côté. Lieu où il ne penserait jamais à chercher. Mais il revint, une batte dans les mains.

- Il est où?!

Elle ne répondit pas. La batte lui faisait peur. Son père lui faisait peur. Mais imaginer ce qu'il ferait sur ce petit garçon était pire. Et elle était prête à supporter sa colère et ses coups. Et c'est ce qu'elle fit.

Coups après coup, elle endura, contenant ses larmes et ses cris de douleur. Quand elle crut être enfin libre, ce salop revint l'attraper par les cheveux et la mis dos à lui. Il lui plaqua le visage contre la table. Et son esprit se coupa. Il ne pouvait traduire l'information de ce qui se passait. Elle était un fantôme. Elle ne ressentait rien. Et quand il lâcha en pestant, qu'il remit sa ceinture et qu'il claqua la porte. Emilia prit alors une bouffée d'air et elle partit dans la salle de bain. Elle ne se regarda pas dans le petit miroir, se déshabillant juste et allant sous l'eau. Elle resta un bon moment sous l'eau froide, à espérer que tout ça soit un cauchemar.
Mais le lendemain, les bleus qui se formaient lui confirmèrent la chose suivante. Elle n'avait pas fait un mauvais rêve. La mâchoire serrée, elle enfila un jean et un tee-shirt large, ne pouvant mettre de soutien-gorge. Et elle prit la veste de sweat le plus large possible. Son sac à dos sur l'épaule, elle y mit les économies de son boulot et sort. Il n'était pas rentré. Elle laissa l'argent contenu dans une boite, sur le bas de la porte de la voisine. Elle lui demandait de garder Franck quelques jours de plus et qu'elle viendrait lui donner l'argent nécessaire pour le nourrir.

L'arrêt de bus de la rue contenait toujours deux ou trois élèves et Emilia tira sa capuche devant ses yeux.
Au lycée, elle fait profil bas. Elle ne voulait pas que son état se sache ou alors, ils appelleraient les services sociaux. Aux aguets, elle enregistra le visage de chaque personne présente dans sa salle de cours. Tous avaient des visages souriant, rieurs. Et le prof entra, faisant alors taire tout le monde. Les derniers élèves debout prirent leur place et elle soupira.
Il commença l'appel, comme à chaque cour et son nom tomba.
Emilia leva la main, tremblante, la boule dans sa gorge l'empêchant de parler.

- Emilia ? Avez-vous perdu votre langue ?

Le silence qu'elle garda fut couper par un idiot.

- Elle l'a trop passer sur Rafe Cameron, monsieur.

La demoiselle voulait disparaître. L'élève qui venait de se faire mettre une heure de colle se leva rapidement, retirant la capuche qui protégeait Emilia du regard des autres et il recula.
Tous avaient le souvenir de son visage légèrement creusé, de ses yeux brillant, de son intelligence qui lui avait valu la deuxième place au classement général l'an dernier. De sa peau au reflet de soleil, de ses cheveux châtains aux reflets de cuivres. Mais là, elle ne ressemblait plus à ça. Son visage était tuméfié, un de ses yeux gonflé. Son arcade est ouverte et sa lèvre coupée.
Tous, avaient une minuscule visuelle de son état physique. Parce que oui, ses vêtements cachent bien d'autres marques.

- À votre place Roberts !

Le professeur se mit alors entre lui et Emilia et se baissa comme si elle était un chiot apeuré.

- Emilia, qu'est-ce qu'il vous est arrivé ?
- Je suis tombé dans les escaliers.

Il fronça les sourcils. Mais avant qu'une autre question ne soit poser, elle le repoussa, et sortit de là en courant. Il fallait qu'elle respire et dans la salle, ça devenait étouffant. Mais en voulant atteindre l'entrée, elle percuta quelqu'un violemment. La douleur, lorsque son bassin toucha le sol, la fait grincer des dents.

- Merde ! Désolé je...

Elle leva les yeux vers la main tendue. Et elle les reconnut. Il y avait Kiara, la fille qui venait chez les Cameron l'an dernier. John B, le mec dont le père à disparu. Pope, qui l'avait devancé de deux points au classement. Et pour finir, le tombeur de service, JJ.

- Mademoiselle Stevenson !

Elle tourna la tête derrière elle violemment et vit le prof avec le proviseur et le responsable de sécurité. Emilia se releva, oubliant les douleurs qui lui prenaient, poussa les portes qui claquèrent contre les murs de pierres et partit. Dans son dos, le responsable de la sécurité donnait des consignes, signalant sa fuite. Le proviseur était lui, au téléphone avec la police et le professeur alla vers les quatre jeunes qui venaient d'arriver.

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Et voilà une nouveau chapitre!

Je tiens a rappeler que si vous êtes victimes de violences physique ou morale au sein de votre foyer, à l'école ou en dehors, des numéros peuvent aider. Enfants, Femmes, Hommes.

– Violence conjugale : 3919. Gratuit à partir d'un poste fixe. Du lundi au samedi, 8h-22h. Pour les victimes et les témoins de violences conjugales –

- File Santé Jeune  : 3224 ou 0800 235 236. Gratuit depuis un poste fixe. Depuis un portable, faites le : 01 44 93 30 74. 7j/7, 8h-24h. Renseignements et orientation sur la santé physique ou psychique des 12/25 ans ;

- Jeunesse Violence écoute : 0800 20 22 23. Numéro Vert, gratuit depuis un poste fixe. Depuis un portable, faites le : 01 44 93 30 75/76. 7j/7, 8h-23h ;