Outer Banks - La princesse de la Plaine

Chapitre 3

- Monsieur...
- Kiera, vous connaissez Emilia pas vrais ?
- Heu... Oui. Enfin un peu.
- Vous pourriez l'appeler ?

La métisse regarda ses amis et sortit son portable. Mais le numéro composé sonna dans le vide. Et pour cause, il était dans son sac détenu par l'agent de sécurité de l'autre côté du couloir.

- Merde !
- Monsieur, il se passe quoi ?
- Je ne peux pas vous en parler. Mais rentrez chez vous.

Le professeur courut alors rejoindre le proviseur qui venait de raccrocher.

- Mais que se passe-t-il ?
- On nous autorise à sécher et toi, tu t'inquiètes ?

Le blond se prit un regard sombre de ses amis et son sourire disparu.

- Ils ont dû prévenir les flics. Ils sont sur le coup.

Mais la métisse était d'un autre avis. Elle courut vers le proviseur.

- Monsieur !

Le professeur à ses côtés s'arrêta de parler et ils fixèrent la demoiselle.

- On peut vous aider à la retrouver.
- La police a été mise au courant. Vous devriez rentrer chez vous.
- Vous ne comprenez pas ! La dernière fois qu'elle a eu affaire à la police, c'est à la disparition de sa mère !
- Jeune fille, surveillez votre ton. Je vous dis qu'ils ont la situation bien en main.

Elle fulmina, serrant les poings devant leurs esprits bornés et retourna avec les autres.

- John B, ça te dérange si on la cherche ?
- Qu'est-ce qui s'est passé avec sa mère ?
- Elle a disparu. Et les flics l'ont fait passer pour morte trois jours après le signalement. Depuis, elle fuit les uniformes.

Les deux autres, n'ayant rien à faire, ils suivirent. Au milieu de la journée, s'arrêtant à l'Épave, ils virent les flics du coin questionnés les parents de la métisse. Sa mère, d'ailleurs, la prit à côté.

- Maman, qu'est ce qu'il se passe ? Pourquoi ils sont là ?
- Ta copine Lia est passée ce matin. Ils nous interrogent à son propos. Tu sais pourquoi ?
- On l'a croisé ce matin avec les garçons. Elle... Elle avait des bleus.

Anna Carrera se mordit la joue. Cette petite était une bouffée d'air frais. Elle avait travaillé ici un été, lorsqu'elle et Kiara se parlaient régulièrement. Et, un regard vers son mari, elle comprit que quelques choses n'allaient pas. Les flics partirent en courant vers leur véhicule et elles s'approchèrent du père de famille.

- Ils sont allés chez elle. Elle a laissé son frère à une voisine avec de quoi payer pour un mois et un mot disant qu'elle reviendrait pour payer de quoi lui donner à manger. Et...

Il semblait peser ses mots, le regard sur le sol.

- Chéri ?
- Ils sont passés chez elle. Son père n'y était pas, mais il y avait des traces de lutte.
Kiera porta alors son regard sur ses amis, resté en retrait.
- Papa, on peut avoir cinq boites ?
- Cinq ?
- Oui. On va aller la chercher. Les flics ne vont pas penser à certains endroits et je doute qu'elle se laisse facilement avec eux.

Anna prit sa fille dans ses bras.

- On fait ça. Et si tu la trouves, appelle nous. On peut la loger.
- Merci maman.
La métisse retourna vers les autres et leur expliqua la situation. John B sortit une carte de l'île et avec un feutre, elle marqua les emplacements où elles allaient avec la fille Cameron. Un temps révolu maintenant...
- Okay, donc, vous alliez souvent chez les Kooks. Mais on commence par où ?
- Elle n'irait pas là-bas. Pas pour se cacher. Il reste... La plage de notre côté, l'église abandonnée et le vieux bateau.

Son père arrive alors avec deux sacs. Une fois chargés, ils partirent sous les recommandations du père de famille. Il leur avait conseillé de rester discrets. Premièrement, parce que le père de la demoiselle était violent et toujours dans la nature, et deuxièmement parce qu'elle risquait d'être en état de choc.
L'église ne donna rien et le vieux bateau, qui était en fait le cercueil d'un bateau laissé là par une tempête, aussi.

- Il ne reste que la plage.
Pope tenait la carte, JJ à ses côtés qui tirait sur son joint. John B à l'avant était attentif à la route et Kiara regardait autour d'elle. Attendant de voir la demoiselle sortit d'une rue, le visage souriant. Et elle l'a vit, se rendant habillé dans l'eau.
- Gare-toi John B!

Le brun fit aussi vite qu'il peut, mais la métisse sauta du véhicule et courut jusqu'à l'eau. Mais la demoiselle semblait avoir disparu.
- Non !
- Kie ?
- Elle est là-bas !

J.J et John B retirèrent leur chaussure et leur haut et plongèrent. Et en effet, elle était là, la face dans l'eau. J.J la sortit de là avec l'aide de son frère de toujours. Le brun vérifia son pouls. Mais rien.

- Il faut lui faire un massage cardiaque et du bouche à bouche.

Mais aucun ne bougea. Alors la métisse bouscula le blond, qui ne lui en tenue pas rigueur. Attrapant le zip de sa veste, elle la baissa rapidement. Et elle commença les procédures d'urgence. Et cela porta ses fruits. La demoiselle recracha l'eau avalée. Au bord des larmes, Kiera la maintient contre elle.

- Lia... Fais plus ce genre de truc bordel !
- Tu aurais dû me laisser mourir, K...

Sous le choc, la métisse recula son visage. Elle était pâle malgré ses bleus et son regard n'avait rien d'humain. Ses cheveux assombirt par l'eau lui collait à la peau. Tous comme ses vêtements large.

- Comment tu peux dire ça?! Lia, tu as pensé à ton frère !

Elle sourit difficilement et posa sa main sur celle de la métisse, sur sa joue. Évidemment qu'elle avait pensé à son petit bonheur. Mais il pouvait vivre heureux sans elle à ses côtés. Il pouvait grandir, devenir fort sans elle. Elle le savait.

- Il est en sécurité. C'est tout ce qui compte...
- Et moi?! Et Sarah?!
- Les gars, on devrait bouger. Les flics risquent de venir ici.

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Troisième chapitre écrit, corrigé et publié !

Voici quelques numéros pouvant aider les personnes qui se pensent seuls et ne pouvant plus rien faire:

– SOS Amitiés : 50 postes d'écoute répartis sur toute la France. Les numéros des antennes régionales sont disponibles sur le site internet ;
– Suicide écoute : 01 45 39 40 00. 7j/7, 24h/24 ;
– SOS Dépression : 0892 70 12 38. 0,34 euros/minute. 7j/7, 24h/24 ;

Vous pouvez joindre la Maison des Adolescents. Vous pouvez demander le numéro auprès de l'infirmière scolaire de votre établissements.

PS: Vous n'êtes pas seul.