Outer Banks - La princesse de la Plaine

Chapitre 10

Le blond se figea au mot de son pote de toujours.

- Et ne me prend pas pour un con. Je ne suis pas aveugle. Cinq jours qu'elle est avec nous et tu arrives à la calmer dès la première nuit. Tu veux tuer son père et en prime, on vous retrouve à dormir l'un contre l'autre. Et plus d'une fois.
- Emilia n'est pas mon style de fille, John B. Et, tu sais pourquoi.

Le leader du groupe soupira. Son ami est têtu, mais oui, il connaît les raisons de son relationnel avec les filles. Hormis Kiera, il ne voulait pas s'en approcher à moins de coucher avec. Entre sa mère qui l'a abandonner et son premier amour de collège qui taillait des pipes dans les chiottes, il y a mieux pour faire confiance.
Les filles revinrent après une heure et quart. Fermant la porte latérales du Combi, elles avaient le sourire.

Emilia leva les yeux au ciel au jeu d'actrice de Kiara, et John B vit son ami tirer fortement sur sa Juul.

- Espèce de menteur...

Sa pensée ne fut qu'un murmure et ils démarrèrent.

- On a entendu parler d'une soirée à la plage. Ça vous dit ?
- Emilia ?
- Je suis partante. J'ai besoin de bouger.
- Ohh...

Kiera regarda son amie, un sourire en coin.

- Dis plutôt que tu vas aller draguer en bougeant tes fesses !
- Je t'arrête tout de suite, j'ai juste envie d'aller à la plage. Et la nuit, je passerai inaperçu vu mon camouflage naturel.

La fille de la plaine avait appris à détourner la conversation et à jouer de la situation. Et comme convenu, le lendemain, dans la soirée, ils allèrent à cette soirée. Le soleil n'était pas encore couché. Et on pouvait déjà faire la différence entre les gens de la plaine, les kooks et les touristes. Les vêtements ne sont pas les mêmes.
John B et Pope prirent les commandes de boisson et revinrent avec les gobelets de bière. Mais au milieu de la soirée, alors que Kiara discutait joyeusement avec Emilia et une autre fille, Rafe Cameron fit son apparition. Il attrapa Emilia par le poignet, lui faisant renverser son verre et il la tira en arrière. Du côté des Kooks. À bonne distance de la foule, il se tourna vers elle. Les yeux dilatés, il la regardait. Et elle tente de se défaire de sa prise.

- Alors?
- J'ai rien.
- Le médecin l'a carrément draguer.
- K!
- Quoi? C'est la vérité! Mademoiselle Stevenson, je vous donne mon numéro si besoin est.

- Rafe, tu me fais mal...
- Tu étais passé où Emilia?! Ça fait une semaine que je te cherche partout !

Son haussement de ton lui fit peur et elle força pour qu'il la lâche.

- Putain, tu étais où?!
- En sécurité ! Tu me fais mal !

Elle était en larmes et le jeune Kook se rendit alors compte de sa prise. Il la lâcha, l'air choqué. Et avant qu'elle ne puisse faire un geste, il prit son visage en coupe et l'embrassa. Le baiser n'avait aucune saveur hormis celle de la bière qu'il avait dû boire. Elle était tétanisée. Il recula, le visage souriant et collant son front au sien.

- Tu devrais venir chez moi...

Sa proposition la fit frissonner dégoût et elle le repoussa. Il sembla surpris et voulut avancer, mais elle le gifla violemment. À croire que cette fille était née pour ça. Le choc et l'alcool le firent vaciller.

- Ne me touche pas Rafe !

Elle était au bord de l'implosion. Elle pouvait admettre qu'elle aurait dû prévenir au moins les Cameron puisque cela faisait presque une semaine qu'elle n'avait pas mis les pieds chez eux. Mais elle ne supportait pas l'idée qu'on l'oblige encore une fois à faire une chose qu'elle ne voulait pas.
Kiera, qui avait finalement regroupé tout le monde, venait d'assister à la scène. Et John B retint J.J.

- Elle doit le gérer.

Mais le blond se mordit la joue et il regarda le dos de la demoiselle.
Rafe se remit droit et passa une main dans ses cheveux. Son rire était un soupire.

- Je me suis inquiétée pour toi Emilia. J'ai imploré Rose d'agir pour qu'on te retrouve et tu es devant moi maintenant et tu veux pas que je te touche?

Il semblait accuser le coup. En fait non, il l'accusait. Cette fille le hantait depuis le début où elle avait commencé à bosser pour sa famille. Elle était toujours discrète, se faisant même oublier lorsqu'elle était dans une pièce. Mais cette nana était simplement d'une beauté impossible à trouver chez les filles à papa des beaux quartiers. Un diamant brut. Il la fixa un moment et vit les hématomes bien que jaunit, sur ses bras et sur le haut de son torse. Son visage avait été soigneusement maquillé pour éviter toute question. Mais le Cameron s'emporta rapidement.

- Qui t'as fait ça?
- De quoi tu parles?...

Il avança rapidement, la prenant par les épaules.

-Tes bleus. Dis moi! Qui?!

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Petit chapitre, je sais. Mais je voulais parler du consentement. Un NON reste un NON.  Devoir céder à un acte dont on a pas envie, n'est pas un consentement puisqu'il a été forcé par le mensonge, la manipulation. Alors ne vous faites pas avoir. NON C'EST NON.