Identity (LivaiXoc)

Chapitre 9 : Attache

PDV EXTERNE

Trois semaines se sont écoulées depuis que les escouades du Caporal chef Livai et celle d'Hanji se sont isolées dans la montagne afin de garder Eren, Historia, et Yuri à l'abri des regards du gouvernement.
La forte chaleur du soleil toujours écrasante malgré cette fin d'après midi signe le début d'un long été étouffant.

Les entraînements d'Eren visant à développer ses capacités d'autopétrification sont un véritable échec, l'adolescent ne parvenant même pas à durcir le moindre millimètre de son épiderme.
Yuri, quant à elle, ne parvient toujours pas à mobiliser sa mémoire et n'a donc pu apporter aucune information supplémentaire à ses supérieurs.
Ces trois semaines auront été vaines concernant les progrès qui pourraient contribuer à la reconquête du mur Maria.

Enfin, elles n'auront étaient vaines que sur le plan militaire.
Ces trois semaines ont permis à la femme aux yeux azur de guérir complètement son avant bras qui avait subit une double fracture, mais elles lui auront aussi permis de s'intégrer auprès des jeunes membres de l'escouade qui se connaissaient déjà tous depuis maintenant plus de trois ans.

Mais surtout, ces semaines lui auront permis à elle ainsi qu'au Caporal de réfléchir sérieusement à leurs sentiments respectifs. Mais l'introspection de ses deux âmes meurtries ne les aura mené qu'à une seule issue : un grand point d'interrogation.
Malgré toutes ces heures de réflexion, ces deux âmes ne savent si elles doivent s'aimer ou se taire à jamais.

Tous réunis dans la pièce principale sur ordre d'Hanji, les soldats et le Caporal s'attendent au pire au vu de la mine figée de cette dernière.

Livai : Bon, tu accouches quand ?

La scientifique relève les yeux vers son ami, le visage toujours tiré, ce qui ne rassure en rien le Caporal.

Hanji : Nick a été assassiné par des membres des divisions centrales. Pour être plus précise, il a d'abord été torturé avant d'être achevé.

Livai : Comment tu peux savoir que c'est les divisions centrales qui en sont l'auteur ?

Hanji : Le chef des brigades avait des ecchymoses sur les mains. Et ils n'ont bien évidemment pas voulu me laisser entrer dans l'appartement du Pasteur. Ça cache forcément quelque chose. Nick avait des ongles arrachés, il a forcément été torturé.

Livai : Combien ?

Les plus jeunes soldats et la scientifique ne comprennent pas de suite l'utilité de la question du Caporal, restant un instant incrédules. Seule Yuri comprit immédiatement où voulait en venir son supérieur.

Comme lui, la femme aux yeux azur a déjà eut affaire à ce procédé barbare, mais n'a pas endossé le rôle que lui a pu avoir.
Yuri l'a vécu, mais pas du bon côté.

Livai : Tu as pu apercevoir dans quel état il était non ? Combien d'ongles lui ont été arrachés ?

Hanji : Je n'ai pu que jeter un rapide coup d'œil, mais je dirais les 10. Mais je ne vois pas en quoi ça va nous avancer de savoir ça.

Livai : On est donc à peu près sûr qu'il n'a rien dit ni sur Eren, ni sur Historia. Ceux qui craquent le font généralement dès le premier ongle arraché.

Hanji : Et comment tu peux en être aussi sûr ?!

La voix cristalline de la brune s'invite alors soudainement dans le dialogue entre ses deux supérieurs, ses profondes iris bleues semblant se perdre dans des souvenirs encore flous.

Yuri : Parce qu'après on finit par accepter la douleur. On l'a vécu une fois alors on sait qu'on peut le revivre sans problème. Même si les tortionnaires viennent à passer à un procéder plus douloureux, c'est cette fois-ci notre mental qui prend le dessus. On ne peut pas se permettre de tout lâcher après avoir enduré tout cela. C'est aussi simple que ça, la psychologie humaine. Pour faire parler quelqu'un, il est plus efficace de faire sauter ces barrières psychologiques. C'est pour ça que la torture mentale est souvent plus adaptée. Il suffit juste de trouver un point sensible, un point d'attache chez la personne à faire parler : des amis, la famille, une ambition... Il n'existe pas de meilleure façon pour faire craquer quelqu'un.