Chapitre 18 : Souvenirs (3)

288 20 114
                                    


Hey ! Je préfère prévenir les âmes sensibles, ce chapitre est particulièrement dur.
Pour les plus téméraires, je vous souhaite une bonne lecture.

PDV EXTERNE

Des coups, des respirations saccadées, des bruits de chaîne, le froid, l'odeur du sang. Tel est le quotidien dans lequel s'est plongée Yuri il y a maintenant trois jours.

Voilà déjà trois jours que la brune a été arrêtée pour haute trahison. Trois jours qu'elle subit un interrogatoire musclé pour lui délier la langue. Trois jours depuis lesquels Yuri n'a plus une seule fois revu son père.

Face à elle, trois gardes la regardent avec un regard haineux, méprisant, mais dans lequel se reflète également un soupçon de peur.
Ce regard, c'est celui reçu par tous les eldiens. Les mahrs les haïssent, les méprisent, et les craignent.

La peur engendre la méfiance et le conflit.
La peur engendre la guerre.

C'est pour cette raison que Yuri doit par tous les moyens trouver un moyen de libérer les Eldiens de leur fardeau. De cette façon, plus personne n'aura de raison de les craindre et donc plus personne n'aura de raison de faire la guerre.

Du moins, c'est ce que Yuri a toujours pensé.

Inlassablement, les gardes passent à tour de rôle ou simultanément Yuri à tabac. Mais comme depuis trois jours, la brune de sourcille pas, endurant les coups qui pour elle ne représentent aucune forme de douleur alors que son corps dépérit de jour en jour.

Garde : Tu vas parler oui !?

Un énième coup de genou dans l'abdomen apporte les preuves de la fatigue corporel de la brune qui crache malgré elle son essence vitale.
Voyant son sang décorer le sol, Yuri s'interroge. Son corps semble déjà près de lâcher alors qu'elle ne ressent rien.

Yuri : Ça vous sert à quoi d'être trois dans cette cellule ? Vous avez si peur de moi que ça ? Mon père a bien dû vous faire peur sur mon sujet pour que vous me lanciez ce regard.

Soudain, la porte de cellule s'ouvre, laissant pour la première fois depuis plusieurs heures des rayons lumineux caresser la peau blanche de la jeune femme.
En voyant la quatrième personne s'étant invitée dans cette étroite cellule, les sourcils de Yuri se froncent sensiblement.

Sieg : Tu te trompes, ton paternel n'a rien à voir avec tout ça. C'est moi qui leur ai dit de se méfier de toi.

Fixant Yuri de ses yeux haineux, le blond se rapproche tranquillement de sa position jusqu'à appuyer férocement sur l'une des marques noir parsemant le corps de la femme qui ne bronche aucunement.

Sieg : Impressionnant. Tu sembles ne réellement pas ressentir la douleur. Ça risque d'être embêtant pour te faire parler. Mais ne t'inquiète pas. On trouvera bien quelque chose à force d'innover. Par exemple...

Sans prévenir, Sieg tord impitoyablement la jambe droite de la prisonnière qui se brise dans un craquement monstrueux. Lorsque son regard se dirige à nouveau vers son visage pâle, il constate que l'expression de celle qui fut autrefois sa tutrice n'a aucunement changé.

Sieg : Intéressant. Il y a au moins une double fracture là. Et pourtant tu ne semble pas souffrir. Essayons encore.

Le blond réitère le mouvement sur cette même jambe qui produit un son encore plus horrible. Mais cette fois, la douleur commence à se lire sur le visage de la jeune femme qui plisse les yeux et se mord la lèvre inférieure.

Sieg : Je vois. Une quadruple fracture correspond pour toi à la douleur d'une fracture simple. Voilà qui est intéressant. Je vais te laisser là-dessus pour aujourd'hui. Ton sort n'a pas encore été décidé, il serait idiot que l'on te tue maintenant. Mais crois-moi. Tu me diras tôt ou tard ce que foutez les livres de mes parents dans ton bureau.

Identity (LivaiXoc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant