Chapitre 22 - Le plan de Zemo

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Bucky avait donné les coordonnées de la base d'HYDRA à Steve et ce dernier les avait entrées dans l'ordinateur de bord. Elle était située dans des montagnes, au-delà du cercle polaire arctique, dans une région difficile à atteindre, car il n'y avait pas de route officielle pour s'y rendre. Les seules façons d'y accéder étaient par les airs ou à bord d'un véhicule monté sur des chenilles à neige.

            Tandis que nous quittions l'espace aérien allemand, je ne pus m'empêcher de me préoccuper du sort de nos amis. « Tu crois que Ross va les envoyer en prison sans procès, Steve?

            - C'est possible. Mais quoi qu'il leur arrive, je règlerai ça.

            - Je t'y aiderai.

            - Et dire que tout ça, c'est à cause de moi.

            - Tout ce que tu as fait pendant des années, tu n'y es pour rien, dit Steve en tournant la tête vers Barnes. Tu n'avais pas le choix.

            - Je sais... Mais je l'ai fait.

            - On trouvera une solution pour ça aussi, Bucky. Je te le promets. En attendant, j'ai quelque chose qui t'appartient. » Barnes me regarda, intrigué. Je sortis alors son journal de la poche intérieure de ma veste et le lui tendis. La surprise se lisait sur son visage. « Je l'ai récupéré dans ton appartement de Bucarest, à la demande de Steve.

            - Merci, fit-il, ému. Merci à vous deux. C'est... ce que j'ai de plus précieux. Je vais le ranger avec les autres.

            - Les autres? » Bucky sortit d'une poche de son pantalon un minuscule sac à dos. Il m'expliqua que Lang lui avait donné l'un de ses gadgets permettant de réduire la taille des objets afin qu'il puisse transporter facilement ses effets personnels dans ses poches. Il y rangea son carnet avant de le rétrécir à nouveau.

            Quelques heures plus tard, le quinjet se posa devant l'entrée de l'ancienne base d'HYDRA. Je passai par l'armurerie pour récupérer un pistolet et des munitions et j'en profitai pour emprunter quelques-uns des disques électriques de Black Widow. Ça pourrait toujours être utile... Barnes arriva ensuite près de moi et il me demanda s'il pouvait prendre une arme. Je lui dis de piger dans le casier de Romanoff pour les fusils mitrailleurs, mais que s'il voulait des couteaux, il pouvait se servir dans le mien. « J'ai quelque chose à te redonner moi aussi, dit-il en me tendant un objet enveloppé dans un morceau de tissus.

            - Ma dague, m'exclamai-je après l'avoir déballé. Tu l'avais gardé pendant tout ce temps?

            - Oui... Je... C'est idiot, mais... je voulais me remémorer la seule personne qui a enlevé au Soldat de l'hiver la volonté de la tuer.

            - On dirait que ça a marché...

            - Ouais, fit-il avec ce petit sourire en coin que je commençais à trouver trop mignon. C'est parce que je me suis souvenu de toi que je t'ai prévenu que tu étais ma cible. Sans cette dague... » Il ne termina pas sa phrase. Le sous-entendu était clair. Je serais probablement morte à l'heure qu'il est. Était-ce en raison de ma ressemblance avec cette Rosalie Winter qu'il m'avait épargné à Odessa? Je n'osai pas le lui demander. Et pour une raison que j'ignorais, je n'avais pas envie de connaître la réponse. De toute façon, Steve arriva près de nous pour savoir si nous étions prêts à sortir du quinjet.

            Tandis que j'activais l'ouverture de la soute, un vent froid s'engouffra dans l'aéronef. « Tu te souviens de la fois où on est revenu de la plage de Rockaway dans un camion réfrigéré?

De héros à parias [Tome 3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant