chapitre 21

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Une lumière blanche m'agresse sans discontinuer, ce qui me provoque un mal de crâne. Je ne sais pas si mes yeux sont actuellement ouvert ou fermer, une sensation étrange me traverse tout le corps, et je ne sens pas de présence autour de moi, ni de quelqu'un ni de quelque chose. J'ai l'impression de flotter. Le vide complet se trouve autour de moi.

Je ne respire pas mais je ne suis pas essoufflé pour autant. J'ai l'impression de ne plus être moi, mais pourtant j'arrive à penser. Qu'est-ce qu'il m'arrive ?

Soudainement, tout s'arrête. Le noir complet revient, et je me sens revenir à moi pendant un instant. Une douleur comme je n'ai jamais ressenti se manifeste dans tout mon corps. J'ai l'impression d'avoir mon corps brisé en milles morceaux. Mais bon sang qu'est-ce qu'il m'arrive sérieux ? Un bourdonnement sourd vient emplir mes oreilles, j'ai envie de hurler, je ne comprend plus rien. Ça ne veut pas s'arrêter.

Puis la lumière revient m'aveugler, le bourdonnement se transforme lentement en bruit de moteur. Des pneus qui crissent, ainsi qu'un klaxon tout du long. Je comprend petit à petit ce qu'il m'arrive.

Alors encore, rien de tout ça n'était réel ? Je me rend compte de la fatigue accumulée dans mon esprit, et de toutes mes pensées qui cogitent en boucles dans ma tête.

Une partie de moi était déjà morte avec elle cette soirée là. Mon corps agissait seul, sans grande conviction. Ce n'était qu'un instinct de survie ? Je n'ai été qu'un animal blessé qui s'accrochait à la vie sans savoir où aller ? J'avais déjà perdue ma raison d'exister. J'avais déjà sombré.

Cette illusion n'était qu'une façon de m'enfoncer un peu plus dans les abîmes du désespoir. Ça n'était là que pour me rappeler à qu'elle point j'ai tout gâché. Je savais que ça devait être moi, et non elle. Cette illusion n'était là que pour me rappeler à quel point elle était une meilleure personne que moi et à quel point elle était importante. Putain, qu'est-ce que j'ai fait ? J'aurais tout donné pour que ça soit moi, et pas elle. J'aurais tout donné pour que cette vie illusoire soit réelle. Non, j'aurais tout donné pour qu'elle vive sa vie, et pas moi. Elle le méritait plus que n'importe qui. Elle était la plus belle personne sur cette terre, et je l'en ai privé. J'ai privé ce monde d'une personne incroyable et irremplaçable.

J'en suis le seul responsable. Elle est morte par ma faute. Je savais déjà que j'étais un connard de première, mais je n'aurais jamais pensé être le meurtrier de la personne que j'aime. Elle méritait tellement mieux. Si elle ne m'avait jamais rencontré, elle n'aurait pas vécue toutes les choses horribles que je lui ai fait subir. Elle serait heureuse et en vie.

Finalement, je n'ai fait que la faire souffrir. Je n'ai pas réussi à la rendre heureuse. Je l'ai toujours emmené dans mes emmerdes au lieu de l'en protéger. Et elle est plus là à cause de mon imprudence. À cause de ma stupidité. Tout est de ma faute, tout est de ma faute.

Finalement, c'est mieux que les choses se terminent ainsi pour moi. C'est là où est ma place. C'est là où elle a toujours été. Je n'aurais même pas dû survivre à mon père, je n'aurais même pas dû naître. Tout ça parce qu'on a fait que me sauver tout le long de ma vie. Mais bordel lâchez moi ! Laissez moi mourir en paix ! Pourquoi ne pas m'avoir laissé mourir et vivre une vie heureuse, sans moi. Pourquoi dépenser toute cette énergie pour un minable comme moi ? Pourquoi s'acharner à faire vivre quelqu'un qui ne le mérite pas ? Laissez moi. Laissez moi. Laissez moi. Je veux partir, je dois partir. Je n'aurais jamais dû venir au monde.

Un endroit où mes peines et mes angoisses n'existent plus. C'est pas mal de mourir finalement. Lucy aurait dû me laisser sa place. Oui, ça aurait dû être moi. Pourquoi m'a t-elle volé ça ? Pourquoi ? La seule délivrance, la seule chose que je convoitais autant qu'elle, elle me l'a volé, en plus de s'être envolée avec. On m'a volé ma vie et ma mort. Pour au final que je vive une mort éveillée ? Qu'elle ironie. Tout ce qu'on voulait c'était que je souffre. Le monde m'a enfermé et rejeté. Puis le désespoir est passé derrière moi pour me mettre un couteau dans le dos. J'ai été trop naïf.

Une vie bien compliquée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant