Chapitre 6

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Sting relève son buste et écrase le joint dans le cendrier sur la table basse, non sans une dernière taffe.

Je sais qu'il est venu pour quelque chose. On a jamais vraiment beaucoup traîné ensemble. Au lycée j'étais tout le temps avec Lucy, Grey et Gadjeel. On était comme les cinq doigts de la main, en étant quatre. La perte de Lucy ne m'a pas que affecté. Grey et Gadjeel ne le vivent pas bien non plus. On était tous meilleurs amis, à part Lucy et moi bien évidemment. Ils savent que Lucy est toujours un point sensible pour moi, alors ils n'en parlent pas, de toute façon ils ne préfèrent pas s'en rappeler. Oublier, comme moi j'essaye en vint de faire. N'importe qui rencontrait Lucy était marqué par sa personne. L'oublier serait une tâche bien compliquée. Tout était marquant chez elle, un caractère bien à elle. Une personnalité incroyable, une personne formidable.

De temps en temps je croisais Sting, même si on traînait pas ensemble on s'aimait bien. C'est un bon gars. Il est très optimiste et enthousiaste. Une personne joviale. Alors le voir remonte le morale. Après le lycée on continuait à se voir de temps à autres. Maintenant on se voit moins, mon boulot me prend pas mal de temps. Non, c'est plutôt que je n'ai rien d'autre à faire. A part quelque soirées avec mes potes, entre nous. Rien de bien festif. Nos vies sont suffisamment chargés comme ça. Je vois peut-être Sting une fois tous les six mois. Mais je sais que venir chez quelqu'un ‪à minuit‬ et demi, n'est pas signe que la personne ne veut rien vous dire. Surtout quand cette personne n'habite pas à côté de chez toi.

Alors je me contente de le regarder, lui faisant comprendre que j'attends une réponse.

Il a changé de position et a maintenant sa tête dans ses mains, ses coudes reposant sur ses genoux. Il souffle bruyamment. Comprenant que ça doit être dur a dire, je lève un sourcil, signe que je ne comprends pas de quoi il pourrait me parler.

- Je sais pas trop comment te dire ça, Natsu.

-Laisse le flux de tes pensées t'emporter.

Il sort un rire et sourit en relevant la tête.

-Je...je...je-BOUH AH.

Il s'est claqué les joues comme un con. Ça doit vraiment être compliqué, au point qu'il n'arrive plus à parler.

-Tu te souviens de ma sœur ?

- Anna ?

-Ouais, Anna. Elle n'existe pas. Enfin si, mais tu la connais sous un autre nom. Je suis pas censé te parler de ça, ni à qui que ce soit, parce que mon père ne sait pas que j'existe. C'était à ma naissance, ma sœur est née et tout c'était bien déroulé jusque là. C'était à mon tour de sortir, mais malheureusement il y a eu quelques problèmes, quand je suis né, ma respiration était si faible qu'on a cru que j'étais mort. On l'a annoncé à mon père et à ma mère, ils ont été très triste de ma "perte", mais on va dire que ça arrangeait mon père, parce qu'il ne voulait qu'un seul enfant. C'est assez bizarre dit comme ça, mais mon père ne s'était pas attaché à nous quand on était encore dans le ventre de ma mère. Il était très pris par son travail, mais essayait de passer un peu de temps avec sa femme quand même. Bref en gros je n'étais pas voulu du côté de mon père, ce qui, pour lui, arrangea ma perte. Quelques heures ou jours plus tard, je n'en sais rien, une infirmière a découvert que je respirais, certes très faiblement, mais je pouvais être sauvé. Ce qu'il c'est passé. J'ai été recueilli dans une famille qui se trouvait être la famille Dreyar. Alors j'ai pris leur nom. Quand j'ai grandi, peut être à l'âge de 10 ans, j'ai su que ce n'était pas ma vraie famille. La famille qui m'avait accueilli était en fait mon oncle et ma tante. Et donc Luxus mon cousin. En même temps, j'ai appris qui était donc ma vraie famille. C'est là que les choses se compliquent.

Une vie bien compliquée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant