Une vie bien compliquée

Chapitre 4

Le silence qu'il y a dans la salle commence à devenir pesant. Personne ne parle depuis 10 minutes au moins. Ma tante me tient toujours le bras comme pour me rassurer ou me montrer qu'elle est là, de mon côté. Elle a toujours trouvé ridicule l'attitude de mon grand-père, ce n'est pas moi qui vais lui dire le contraire.

Ma mère prend enfin la parole et décide de nous faire passer à table. Je suppose que ça va être des plats bien présentés par les cuisiniers. Depuis que mon frère et moi sommes partis de la maison, ma mère a engagé des domestiques pour géré la maison, des cuisiniers, des femmes de ménages, des jardiniers. Tout ça parce que pour elle quand on est aussi riche et avec une aussi belle maison on doit avoir des gens pour s'en occupé, autre que le propriétaire des lieux bien sûr. Je trouve l'attitude de ma mere complètement ridicule. Ma mère n'a pas une maison gigantesque non plus. C'est vrai qu'elle est plus grande que la normal, s'il y en a une, mais ce n'est pas non plus un château. Alors je ne comprends pas sa logique de prendre des domestiques, pour s'occuper de sa maison. Si tu sais que tu n'as pas les capacités de te charger d'une grande maison, alors n'en prends pas. Moi, c'est comme ça que je fonctionne. En plus ma mère pourrait très bien se charger seule de sa maison. C'est pas comme si elle était aussi grande que celle...que celle des Heartfillia. C'est une famille de bourgeois si je puis dire, mais encore un peu plus. Ma famille est une famille bourgeoise mais je ne peux pas la comparer à celle des Heartfillia. Ou plutôt je ne peux plus. Cette famille était assez petite qui réunissait trois membres dedans. Il y avait le père Jude Heartfillia, la mère Layla Heartfillia et la fille. Lucy Heartfillia... Elle n'était encore qu'âgée de 7 ans quand elle a appris qu'elle allait être une grande sœur, sa mère était enceinte d'un petit garçon. Au moment de l'accouchement, le père, Jude, ne savait pas encore le prénom du petit garçon, la mère voulant garder la surprise. Lucy était restée à la demeure avec les domestiques en attendant ses parents. Un moment, alors que Jude était à côté de Layla pendant l'accouchement, les médecins se sont mis à s'agiter, Jude qui ne comprenait pas pourquoi, demanda pourquoi tout le monde s'agitait tout d'un coup. On n'ignora sa question et lui demanda de sortir de la pièce. Il ne protesta pas ne comprenant pas trop se qu'il se passait. Il s'assit sur un fauteuil de la salle d'attente, dans ses pensées. Quelques minutes après un infirmier et une infirmière arrivèrent vers lui. Lui alarmant quelque chose. Il se releva de son siège pour les écouter.  Ce fut le coup de massue. Il venait de perdre sa femme et son enfant. Il n'avait même pas pu voir le corps de ces défunts. Comment allait-il l'annoncer à sa fille? Comment allait-elle réagir? Et lui, comment devait-il réagir? Il aimait cette femme plus que tout au monde avec ses enfants. Plus jamais il ne pourra aimer quelqu'un. Plus jamais il n'aimera. Plus jamais il ne fera confiance en quelqu'un. Plus jamais. Il s'assit et baissa la tête, ses coudes sur ses genoux, ses mains entrelacées. Il releva la tête, regarda le plafond pour empêcher les larmes de couler. Une fois fait il se releva et rentra chez lui. Le visage neutre, quelques traits de son visage dur. On aurait dit un tout autre homme. Celui que tout le monde connaissait comme jovial, amical, courtois et chaleureux, venait de partir en fumée. Quand il rentra chez lui les domestiques l'accueillit à bras ouverts bien que interrogés sur l'absence de Madame Heartfillia et du petit fils. Ils ne dirent rien et lui avertissaient, que sa fille était dans sa chambre attendant sa famille. Il ne fit transparaître aucune émotions et monta à son bureau. Il rangea la paperasse qui était dessus pendant quelques minutes, puis se décida à aller voir sa fille. Il monta les grands escaliers qu'il y avait dans le hall d'entrée. Il trouva la chambre de sa fille, la porte était blanche, comme toutes les autres portes dans cette demeure. Son prénom était inscrit en lettres d'or "Lucy". Il toqua deux coups puis entra dans la chambre. Il vit sa fille le regarder avec joie. Elle se pencha un peu pour voir s'il n'y avait pas sa mère et son frère derrière. Mais non. Il n'y avait personne. Le fait qu'il n'y ait personne et l'expression dure de son père la stressais des choses à venir. Son père avança dans la pièce et vint s'assoir a coté de sa fille. Alors, il commença à lui expliquer les choses, ne manquant aucun détails, pour que sa fille comprenne. Sa fille était jeune mais elle avait déjà une intelligence développée pour son âge. En même temps, vivre avec Jude Heartfillia comme père, n'était pas la chose la plus rêver au monde niveau comportement et scolaire. Au fur et à mesure que son père lui racontait se qu'il c'était passé, Lucy sentait un sentiment tellement puissant l'envahir de toute part. Ses yeux lui picotaient, elle avait comme une boule qui se formait dans sa gorge. C'était une sensation tellement désagréable. A la fin des explications de son père, il repartit dans son bureau continuer son travaille. Quand la porte de la chambre de Lucy se ferma, elle laissa échapper toute sa tristesse. Elle prit l'oreiller a côté d'elle et mit sa tête dedans pour hurler tout ce qu'elle ressentait. Elle tomba dans les bras de Morphée, avec les larmes qui continuait à dévaler ses joues devenues rose.

En me rappelant cette histoire, je me sentis mal. Je regardais autour de moi et me rendis compte que ma famille était déjà partie. Je me levais et allai dans la cuisine. Il restait une place en face de mon frère et à côté de ma tante. Ma mère était aussi à côté de moi normalement parce qu'elle est en bout de table, Mavis était a côté de mon frère et en face de ma tante. Mon grand-père lui était en bout de table entre ma tante et Mavis. Ma mère qui était dans la cuisine, revient vers nous pour nous prévenir que normalement les plats ne devraient pas tarder. Elle vient s'assoir en bout de table pour nous rejoindre. Zeleph et Mavis qui étaient entrain de discuter arrêtent leur discussion, ou plutôt leur espèce de dispute. Je ne sais pas trop de quoi ça parlait  mais j'ai cru entendre que Zeleph voulait dire un truc à ma mère sauf que Mavis s'y était opposée. Je ne réagissais pas par rapport à leur arrêt soudain de communication, j'aurais fait la même chose je pense, ma mère a l'ouïe fine, sur ce point là je suis comme elle, même si je pense que la mienne est plus prononcée. C'était mon père qui l'avait, j'ai hériter de ça. Mon père avait du apprendre un truc a ma mère. A moins qu'elle aussi était comme ça à la naissance? Peut-être, je ne sais pas.  Alors que le calme commençait à s'installer dans la pièce, je décide de prendre la parole.

- Alors maman, j'espère que tu as fait bon voyage?