Chapitre 15

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- Qu'est-ce que tu racontes ?!

Je peux pas croire à ce que me dit Levy. Enfin, croire que pendant tout ce temps Lucy serait encore en vie, et était dans cet hôpital ?
Tout ce que tu pensais savoir n'était qu'un tissu de mensonge ? Pendant six ans j'aurais cru qu'elle était morte alors que non ?! Comment croire ça ? C'est impossible.

- Arrête de me raconter des conneries ! Elle est morte il y a 6 ans dans un accident de voiture ! Ça s'est passé juste sous mes yeux ! Comment veux-tu que je te crois ?

- Je suis désolée Natsu... Je veux pas t'énerver. Mais je te jure que c'est la vérité. Je suis normalement tenue par le secret professionnel, mais c'est injuste de te faire croire qu'elle n'est plus là, alors qu'elle est encore en vie.

Je vois bien qu'elle est sérieuse. Mais je n'arrive pas à y croire.

- Il y a 6 ans, suite à un accident, on nous a apporté le corps d'une jeune fille vraiment mal en point. Son cœur ne battait déjà plus quand elle est arrivée. On a tout fait pour tenter de la sauver, et au moment où on croyait que c'était perdu, son cœur s'est remis à battre. On était tellement soulagés. Malheureusement, elle n'ouvrait pas ses yeux, nous avons donc déclaré qu'elle était dans le coma. Nous avons prévenu son père de ce qui était arrivé, il s'avère que c'était Jude Heartfilia. Il ne s'est jamais déplacé pour venir la voir, il est juste venu nous dire de ne dévoiler cette histoire à personne. Il nous a interdit de faire rentrer qui que ce soit dans sa chambre d'hôpital. À l'époque, je n'étais qu'une stagiaire, puis j'ai été embauchée et aujourd'hui je m'occupe d'elle. Ça doit faire 2 ans ou peut-être plus. J'essaye de tout faire pour que quand elle se réveillera elle se sente bien.

- Je peux la voir ?

- Natsu.. Je n'étais pas censé t'en parler.

- Je veux la voir.

Elle souffle et me regarde droit dans les yeux. Je vois dans ses yeux qu'elle a de la peine pour moi. Je ne sais même pas ce que je ressens moi. Elle se lève et se dirige vers la porte.

- Viens.

Je me lève au quart de tour et la suis en dehors de ma chambre. On est face à cette porte. Cette porte qui m'empêche de la voir. Cette porte qui me sépare d'elle.

Avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, je pose ma main sur la poignée et ouvre cette fichue porte que je vois depuis des jours.

Il fait sombre, mais les volets sont légèrement levés et un fin rayon de soleil traverse la pièce, illuminant son visage.

Je suis pétrifié. Un flot d'émotions me traverse. Ma gorge se noue et ma vue se brouille.

Elle est là.

Je tombe au pied du lit. J'ai du mal à respirer, je ne vois plus rien. J'ai des grosses bouffées de chaleur. J'attrape mon t-shirt et le secoue pour me faire de l'air. J'ai la tête qui tourne. Mes joues sont trempées, mon t-shirt est trempé, je ne sais pas si c'est à cause de mes larmes et de ma sueur, mais à vrai dire je m'en fous.

Je me relève, tremblant, et avance vers elle. Ma main vient se poser sa joue. Sa peau m'avait manqué. Je passe mes doigts dans ses cheveux blonds et respire leur odeur. Elle sent toujours aussi bon.

Je vois une machine accrochée à elle et vois les battements de son cœur. Mes pleurs redoublent, je n'arrive plus à m'arrêter. Elle m'avait manqué, elle me manque tellement.

Je m'assois sur un fauteuil à côté d'elle, lui attrape la main et entremêle nos doigts ensemble.

Je ne veux plus jamais la quitter.

Une vie bien compliquée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant