sept

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À peine les cours finis, je prends même pas le temps de rentrer chez moi que je prends directement le chemin vers chez Dounya. Faut trop que je me confesse là !

Je marchais vers son bâtiment et sur le chemin, j'ai croisé mon oncle Riyad qui tournait en tmax et qui s'est arrêté devant moi dès qu'il m'a vu.

— wesh bent khti* (*la fille de ma sœur)

— ça dit quoi khali* ? (*tonton)

— j'aime bien quand tu m'appelles khali, j'ai l'impression j'suis quelqu'un après. Mate en deuspi ton oncle comment il gère.

Il s'est mis à lever trop fier de lui mdr puis il est revenu vers moi en jouant avec ses sourcils.

— t'en connais beaucoup des meufs qui ont des oncles qui sont chaud comme ça ?

Je rigole, ce mec il est trop dans sa matrixe mais il est tellement drôle.

— bah les oncles de mes copines en général ils ont la quarantaine Riyad, pas vingt-deux ans, je réponds.

— notre famille elle envoie trop en sah

— de ouf

— et tu vas où là ? il demande

— chez Dounya

— je te dépose ?

— bah ouais, je réponds ironiquement, et comme ça maman elle va m'arracher les cheveux si elle apprend que je suis monté sur un tmax

— t'inquiètes j'sais comment lui parler à ta mère

— non, j'ai peur de toute façon

— ok toi t'es banni des Zenour

Zenour c'est le nom de famille du côté de ma mère.

— j'suis une Nouar moi pas une Zenour ! je lui rappelle.

— ah je me disais y'a pas de pédale dans ma famille.

— eh ! j'vais poucave à mon père tu vas voir ! je m'exclame

Il continue de m'embêter un moment avant de s'en aller. Donc je monte chez Dounya, c'est sa mère qui m'ouvre. Je la salem, elle prend de mes nouvelles, de ma mère etc. puis je m'empresse d'aller voir Dounya dans sa chambre.

— Dounyaaa ! faut qu'on parle sah là !

— oula, bonjour d'abord ?

— oui, bonjour, faut qu'on parle ! je répète.

— vas-y dit moi.

Je m'assois sur son lit et pose mes mains à plat sur mes cuisses avant de la regarder fixement.

— ok, je kiffe un mec.

Dounya me regarde droit dans les yeux. On reste dans le silence pendant quelques secondes avant qu'elle explose de rire.

— eh !

— tu parles sérieux la ? elle dit entre deux éclats de rire.

— mais oui connasse !

Elle reprend son souffle puis se redresse.

— ça va, raconte moi

— non je te raconte plus, tu te moques de moi vieille meuf, je peste.

— c'est toi aussi wesh t'as vu comment t'es venue m'annoncer ça en mode déter là !

Je souris avant de mettre mon visage dans mes mains. Putain c'est gênant en vrai !

Après la nuit vient l'aubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant