vingt-et-un

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Le lundi matin du coup, il a fallu retourner en cours. J'appréhendais un peu le retour, parce qu'après l'histoire avec Kahina, et la rumeur qui avait tourné j'y étais pas retourné comme y'avait eu le week-end entre temps. Mais j'avais bien parlé avec mon entourage et tout le monde m'avait rassuré, d'autant plus que je savais que Aymen n'était pas loin et qui était prêt à attaquer au moindre problème.

Mais ça me soulait un peu parce que je savais qu'il n'y allait avoir ni Demba, ni Zohra. Entre l'autre qui s'était inventé des vacances et qui venait plus depuis une semaine et l'autre qui désertait à chaque fois à huit heures, ça m'embêtait de ne pas avoir de soutien.

D'ailleurs, pour en revenir à Zohra, ça s'était arrangé. Elle avait rien avoir avec la rumeur, puis elle m'avait même défendue devant Kahina donc j'avais rien à lui reprocher, et elle même avait effacé la distance qu'elle avait mise entre nous donc y'avait aucune raison pour qu'on continue à s'ignorer.

Enfin peu importe puisque comme je l'avais deviné, à huit heures, elle n'était pas là. Je suis allé directement m'asseoir dans un coin sans calculer personne, et avec surprise y'a personne non plus qui m'avait calculé. Pas même Melya et Anaïs qui ont fait comme si de rien était. Faut croire que le coup de pression qu'avait mis Aymen à leur vieille copine avait fonctionné.

Enfin bref, la première partie de la matinée s'était déroulée calmement, heureusement. Je m'étais fait du souci pour rien. À la récréation j'ai limite couru au fond de la cour pour retrouver des gens avec qui j'allais pas être mal à l'aise.
Quand je suis arrivé, y'avais que Ilyes et Ilhem. Je les ai salués, puis je me suis posé près d'eux. Rapidement, Fazil puis Aymen et Sofia nous ont rejoints.

Ça m'a intrigué de voir les deux derniers arriver sans Kahil, car en général vu qu'ils sont dans la même classe, ils arrivent en même temps. Mais j'en ai pas tenu compte plus que ça, il devait être entrain de faire autre chose je pense.

— ça s'est bien passé ce matin ? demanda Aymen

— ouais, elles m'ont pas calculé les deux salopes

— tant mieux, si y'a heja ..

— je te le dis direct, oui Aymen promis, je le coupe

— c'est pour toi que j'dis ça hein

— oui je sais.

Il me fait un clin d'œil. Je pince mes lèvres en guise de réponse puis détourne le regard vers le reste de la cour à la recherche de Kahil, mais toujours rien. Il est relou là ! La récréation est presque finie et je l'aurais même pas vu ..

— il était pas là ce matin, dis finalement Sofia.

Je tourne la tête vers elle, et la questionne du regard.

— Kahil, elle susurre.

Je sens directement mes joues chauffer ... Putain ! Je suis autant cramé que ça ? J'ai honte là !

— ah ouais .. je réponds en essayant d'avoir un air désintéressé.

— Eh Ilyes ? il a quoi Kahil ? il sèche jamais lui, demande Sofia.

— ouais laisse tomber hier soir il était un peu malade, j'crois c'est pour ça.

— ah ouais il a quoi ?

— j'sais pas, il a dû attraper froid ou un truc du genre

J'attrape directement mon téléphone pour lui envoyer un message. J'avais parlé avec lui pourtant hier soir et il m'avait pas dit qu'il se sentait pas bien. Il m'a pas répondu directement, il devait être entrain de dormir .. Du coup, je suis retourné en cours après la récréation, puis vers onze heures j'ai reçu une réponse de sa part.

Après la nuit vient l'aubeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant