Chapitre 3 : Juste pour me souvenir.

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PDV TONI :

- Ça fait une semaine que tu es ici. Tu ne me déranges absolument pas, mais as-tu parlé à ta mère ?
- Non. On s'est croisé au lycée, elle ne m'a rien dit. Elle s'en moque.
- Je pense que tu tires des conclusions un peu trop hâtivement.
- J'ai essayé d'aller au manoir un midi. Tout était fermé.
- Tu n'as pas pris tes clefs ?
- Bien sûr que je les ai prises, mais ses propres clefs étaient sur le verrou de la porte, alors impossible pour moi d'ouvrir.
- Tu as sonné ? Demandais-je surprise.
- Sans réponse, évidemment.

Je suis assez étonnée de son comportement. Depuis quand est-ce qu'elle laisserait son fils dehors ?
Je prends mon téléphone pour lui envoyer un message.

Moi : Veux-tu venir manger avec nous ce soir ?
Cheryl : Non, merci.
Moi : Il va bien. Il est triste, mais il va bien.
Cheryl : D'accord.
Moi : Tu devrais l'appeler.
Cheryl : Je suis occupée.
Moi : Je pense que tes occupations peuvent attendre, contrairement à ton fils.
Cheryl : Et moi je trouve que tu penses un peu trop. Ne t'occupe pas de ça.
Moi : Si je ne le fais pas, qui le fera ? Visiblement pas toi et la seule autre personne qui aurait pu le faire n'est plus là.
Cheryl : Tu m'as gonflé. Laisse-moi maintenant. Je vais éteindre mon téléphone pour avoir la paix.
Moi : Tu es très lâche, quelle bonne mère fais-tu. Contacte Jessy lorsque tu te sentiras mieux et ne vide pas le bar.

Elle a dû mettre ses paroles à exécutions puisque je n'ai plus de réponse.
Je tourne le visage vers le petit blondinet. Il termine ses devoirs en silence, il est très concentré et je suis attendrie.

- Tu veux manger quoi ?
- Elle t'a envoyé bouler, pas vrai ?
- Tu la connais... Dis-je dans un sourire triste.
- Je nous ferais à manger après mes exercices. J'ai quasiment fini.

Jessy n'est plus surpris de ce comportement.
Comme mon neveu l'avait dit, il nous prépare un bon repas après ses devoirs. Il a également mis mon tablier et m'imite suivre une recette. Ses manières me font rire et cette action provoque un ricanement de sa part. Nous nous mettons à table une fois que le repas est prêt.

- Tu as passé une bonne journée ? Demande-t-il en souriant.
- C'était fatiguant, mais c'était une bonne journée. Et toi ?
- Rudy s'est encore fait confisquer son skate. C'était comique et cette fois, il ne m'a pas demandé de l'aider pour le récupérer.
- C'est un sacré numéro celui-là. Dis-je en riant.
- J'ai eu un 19 en histoire et un 20 en gestion.
- C'est super ça ! Ton bulletin sera irréprochable, encore une fois. Affirmais-je fièrement.

Jessy commence à vouloir me répondre lorsqu'on frappe à la porte de mon appartement.

- Tu attendais quelqu'un ? Dit-il surpris.
- Absolument pas...

La personne finie par entrer sans autorisation, les bras chargés.

- Salut le gnome !
- Qu'est-ce que tu fais ici, Kenz ?

Elle dépose ce qu'elle a dans les mains puis embrasse son neveu sans répondre à sa question.

- Tu veux manger ? Demandais-je en me levant.
- Avec plaisir, je meurs de faim !

Je la sers donc dans le silence avant de me rasseoir à table. Elle a pris place près de Jessy.

- Comment tu vas mon cœur ? Demande-t-elle en souriant.
- Je vais bien tata et toi ?
- Ne me mens pas, Jessy...
- Pourquoi penses-tu que je mens ? S'étonne le jeune homme.
- Ta tête, ton expression, tout. Je sais que tu me mens. Affirme Kenzi en arquant un sourcil.

L'exposition de la vérité a un prix [TOME 4]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant