Chapitre 9 : Fais-le.

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PDV CHERYL :

- Maman ?

L'appel de mon fils m'interrompt dans mon élan et me pousse à me retourner.

- Oui, chéri ?
- Je vais me coucher, je voulais simplement te prévenir. Dit-il en souriant.
- Bonne nuit, mon cœur.

Jessy commence à fermer la porte, mais arrête son action.

- Vous devriez rentrer, il commence à faire froid dehors.

Il s'en va après ces quelques mots. Un léger rire résonne contre ma peau.

- Dois-je le remercier ou le maudire ?

Je ne réponds rien, je me pose exactement la même question. Ma main alors placée sur sa nuque, descend jusqu'à ses doigts. Emma les entrelace immédiatement.

- C'est comme tu veux, Cheryl. Il n'y a aucune obligation. Si tu me dis que tout ça n'était rien alors c'est le cas.
- Tu es gelée, entre avec moi. Dis-je simplement.

Nous nous installons dans le salon. Jessy nous a préalablement préparer un café chacune comme s'il savait que nous prendrions cette décision.

- Il est adorable ce petit. Affirme-t-elle en prenant une tasse.
- Pauline a l'air de l'être tout autant.
- Je dois bien avouer que c'est un amour. Ma fille est mon grand amour.
- C'est mignon. Dis-je dans un sourire. Tu dois être ravie qu'elle travaille avec toi, non ?
- J'en suis vraiment heureuse, oui. N'ayant eu toujours qu'elle, je me voyais mal m'en être séparée, même pour travailler.
- Vous êtes donc fusionnel.
- Elle me rejoint dans le lit afin de me souhaiter une bonne nuit, tous les soirs, depuis des années.
- Jessy fait exactement la même chose.

Un rire général éclate.

- Tu devrais la prévenir que tu vas bien et que tu restes.
- Je lui ai dit lorsque je l'ai eu au téléphone.

Je me replace dans le canapé afin de lui faire face. Son regard change, mais reste tout de même extrêmement doux.

- Tu n'as pas à faire ça, Cheryl...
- Faire quoi ? Tu ne sais pas ce que j'allais te dire.
- Je te laisse parler alors. Dit-elle en se contractant légèrement.
- Je ne vais pas y aller par quatre chemins, nous ne sommes plus des ados. J'ai adoré t'embrasser, Emma.
- Mais ? Prononce-t-elle en plongeant ses yeux dans les miens.
- Il n'y a pas de mais ! Riais-je. Ou en fait si, j'ai envie de recommencer à chaque fois que tu me regardes ainsi.

Son sourire ne se fait pas désirer. Ses lèvres se joignent de nouveau aux miennes. Cette fois, c'est elle qui mène, son corps se rapproche du mien. Un baiser bien plus passionné que les précédents s'ensuit. Les battements de mon cœur s'accélèrent instantanément.
C'est avec délicatesse qu'elle m'allonge sur le canapé. Son corps se positionne sans poids contre le mien.
Emma cesse son baiser, elle me regarde tendrement. L'un de ses bras la maintient surélevé et le second est contre ma cuisse.

- Pourquoi t'arrêtes-tu ? Murmurais-je.
- Tu ne le veux pas ?
- Non, continue...

C'est seulement après avoir lu dans mes yeux que tout allait bien, qu'elle renouvelle son action. Sa main remonte progressivement le long de ma jambe et me pousse à me cambrer. Ses caresses sont aussi tous qu'un supplice.

- Ce n'est pas gentil de jouer avec la patience des gens.
- Je teste la résistance...
- Actuellement il n'y a plus aucune résistance, alors je t'en prie, va au bout des choses.

Plusieurs jours ont passé après ce premier rendez-vous. Chaque soir, après nos travails respectifs, nous nous appelons. Ces petits moments au téléphone peuvent avoir une durée variable.

L'exposition de la vérité a un prix [TOME 4]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant