Chapitre 5 : L'héritier.

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PDV JESSY :

C'est le grand jour, mon grand jour pour être exact. Aujourd'hui je fête mon anniversaire, mon dix-huitième anniversaire.
Comme chaque matin, je me prépare avant de me rendre à la cuisine. Mon rituel ne change pas, à l'exception qu'aujourd'hui, pour la première fois, je ne fête pas mon anniversaire au manoir.
Après la discussion avec ma mère au lycée, j'ai pris la décision de ne pas revenir avant mon anniversaire. J'ai passé la soirée de la veille avec Toni et Kenzi. Nous avons regardé un film de mon choix. À minuit pile, j'ai été recouvert de baiser. Mes deux tatas ne se sont pas fait prier. Suivis d'un chant un peu gênant afin de me souhaiter ma majorité.
Ma mère ne m'a pas appelé à minuit ni envoyer de message. J'étais déçu, en colère et triste. Tous ces sentiments se sont bien vite envolés lorsque je l'ai vu dans l'appartement de Toni après m'être préparé.
Je sors de ma chambre, arborant un smoking sur mesure que Kenzi m'a offert.

- Tu es si élégant. Me dit ma mère amoureusement. Joyeux anniversaire, mon fils. Ajoute-t-elle en m'embrassant.

Je la serre contre mon cœur tout en la remerciant. Je constate la main de ma marraine attrapant celle de Kenz. Un regard s'échange entre les deux, puis elles nous rejoignent.

- Tu vas vraiment aller au lycée dans cette tenue ? Demande ma mère en souriant.
- C'est le jour idéal pour mettre un costume. Soulignais-je.
- Je suis parfaitement d'accord. Affirme Kenzi fièrement. Surtout que c'est un cadeau d'un bon goût infini.

Nous prenons le petit déjeuner et à la fin de celui-ci, ma tante me demande de la suivre. C'est à l'abri des regards qu'elle me tend une enveloppe.

- C'est un cadeau ? Dis-je en riant.
- Oui mon grand, mais ce n'est pas de moi...
- Maman ?

Elle dépose l'enveloppe dans la poche intérieure de mon costume. Je sens immédiatement un poids provenant de celle-ci. Je la regarde surpris.

- Lis là en étant seul. Je pense que ce sera mieux pour toi.
- Qu'est-ce qu'elle contient ?
- Je ne sais pas, c'est la tienne et non la mienne. Je respecte simplement des volontés. Tant que tu ne l'as pas lu, ne la montre pas à Cheryl.
- Pourquoi ça ?
- Poses-tu vraiment la question ?

Un clin d'œil protecteur s'ensuit.

- Merci, tâta, pour tout.
- J'ai été absente trop longtemps et je m'en excuse, chéri. Je vais remédier à cela. J'ai compris certaines choses même si ça m'a pris du temps.
- Je ne t'en veux pas. Je sais que c'est ma mère qui t'a fait fuir.
- Dans les grandes lignes, oui, mais pas seulement.

Toni nous interrompt en nous rejoignant.

- C'est l'heure, nous devons y aller si tu ne veux pas te faire remarquer encore plus. Ricane-t-elle.
- As-tu un problème avec ma tenue ?
- Non, jamais, tu es le plus beau.

Mes deux tantes m'attrapent chacune un bras, faisant de moi leur cavalier et me mène jusqu'à ma mère.
Elle attendait patiemment, les bras croiser contre son corps en admirant l'appartement.

- Je te mène au lycée aujourd'hui. Affirme-t-elle dans une intonation familière.
- D'accord...
- Je vous suis à moto. Indique Toni en prenant son casque.
- Bah moi je vais rester ici et me recoucher. Informe Kenzi gaiement.
- Le contraire nous aurait étonné. Souligne ma mère et ma tante.

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