Chapitre 4 : La force d'aller plus loin.

245 12 116
                                    

PDV CHERYL :

Je suis en route vers la prison. J'agis comme ma mère envers mon fils. Il faut donc que je me confronte au monstre que je suis en train de devenir avant de n'allait trop loin.
Kenzi m'a fait ouvrir les yeux sur certains points de ma vie.

Je me présente à l'accueil et demande à voir Pénélope. Un agent me fouille et me demande de patienter. Chose que je fais, mais ça a été assez rapide.
Nous nous installons à une table vide.

- Cheryl, que me vaut cet honneur ? Dit-elle heureuse.
- Cesse ton cinéma, maman.
- Je suis sérieuse. Que fais-tu ici ?
- J'ai vendu Thornhill.
- Mon avocat me l'a dit. Pourquoi ?

Je décide d'ignorer volontairement sa réponse et détourne le regard.

- Est-ce qu'on ressemblait à papa, Jason et moi ?
- Tu es mon portrait craché ! Jason ressemblait un peu plus à Clifford.
- Quelle horreur...
- Je t'en prie, cache ta joie, ce n'est pas plus mal que tu me ressembles.
- Et pourquoi ça ? Demandais-je dans un rire jaune.
- Au moins, toi, tu as la capacité à te sortir de n'importe quelle situation. Ton père n'était qu'un simple exécutant, rien de plus.

Mes yeux se posent de nouveau sur elle. Un sourire sincère se distingue sur son visage.

- Comment va mon petit-fils ?
- Bien, à ce qu'il parait.
- Qu'as-tu fait, Cheryl ?
- Rien qui ne te concerne.
- Tu n'as pas l'air très informé sur l'état de ton fils. Où est Jessy ?
- Chez Toni. Elle m'a dit qu'il allait bien alors détends-toi.

La malice remplace la sincérité, ses yeux s'écarquillent de joie.

- Il t'a défié ! J'étais sûre que ce jour arriverait. Qu'a-t-il fait ? J'ai toujours dit que j'aimais ce gosse.
- Rien d'exceptionnel, il a désobéi à un ordre définitif. Nous nous sommes disputés et il est partie quelques jours après.
- C'est bien un Blossom, finalement.
- C'est surtout complètement le fils de sa mère. En plus d'avoir son physique, son caractère ressort. Je ne voulais pas le croire ni le voir, mais c'est bien présent.
- Décevant... Tu as récupéré l'entreprise ?
- Non, maman, elle appartient à Jessy, pas à moi. Je n'en ai jamais voulu.
- Espérons qu'il gère cela mieux que Tamsin.
- Tu te moques de qui ? L'entreprise n'a jamais aussi bien fonctionné que depuis qu'elle était aux commandes !
- Tu as tes opinions et j'ai les miennes.
- Il va sûrement la vendre de toute façon.
- Hors de question ! Elle est dans notre famille depuis plusieurs générations ! Ne laisse pas mon seul héritier nous en séparer !
- Dans quelques jours, Jessy sera majeur et il prendra la décision. Ni toi, ni moi n'y pouvons quelque chose.

Ma mère grogne un long moment après mon affirmation. Il faut se rendre à l'évidence, ayant peur du siège de sa mère, nous avons plus de chance à ce qu'il vende l'entreprise. L'empire Blossom s'arrêtera donc de cette manière.

- Cheryl ?
- Hum ?
- Sur une échelle de 1 à 10 ? La douleur ?
- 10. Toujours 10.

Pénélope soupire.

- Comment as-tu fait, après papa ?
- Ce n'est pas comparable. Il a tué ton frère.
- J'ai brisé la vie de mon fils.
- Tu as voulu donner une chance de survie à ce qui te servait de femme. Tu n'as rien brisé du tout à part ta carrière de femme d'affaire. Concentre-toi Cheryl, au moins un minimum. Ça ne peut plus durer maintenant.
- Je n'ai plus envie de rester maman. C'est beaucoup trop difficile.
- Roh cesse d'être égoïste ! S'agace ma mère. Tu mériterais une baffe.
- Je t'en prie, fais-toi plaisir.
- Eh oh, je sors bientôt alors je ne vais pas prendre le risque de prolonger ma peine.

Sa réponse me provoque un rire, un rire de bon cœur. Il sort de loin celui-là.

- Il faut que tu recommences à vivre et que tu arrêtes de te contenter de survivre. Le pire est passé. Je ne l'aimais pas, certes, mais je suis désolée de tout ça...

L'exposition de la vérité a un prix [TOME 4]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant