L'exposition de la vérité a un prix [TOME 4]

Chapitre 12 : Le meilleur reste à venir.

PDV EMMA :

Nous voilà jeudi, Cheryl m'a affirmé avoir discuté avec Jessy afin que nous puissions partir ensemble. Cependant, il est 16h00 et je suis toujours en réunion. Mon jeune patron, en plein monologue, ne semble pas se rendre compte du temps qui passe. J'aurais dû me douter que c'était perdu d'avance. Le blondinet souhaite changer presque la globalité de l'entreprise. Commencer par les produits proposés, puis la campagne marketing, tout en passant par le site web ainsi que certains salarier. Son discours fut interrompu par l'entrée d'une femme brune portant des perles.

- Que comptes-tu faire de notre partenariat ? Le rhum au sirop d'érable, Jessy ? Demande-t-elle en croisant les bras.
- Oh ! Tu tombes bien ! Mais je t'attendais pour 16h30... Bafouille le jeune homme.
- Regarde ta montre.

Jessy rougit et se dirige vers moi. Il pose une main sur mon épaule, puis me chuchote que je peux disposer tout en s'excusant. Plusieurs de mes collègues se moquent de la situation. La femme brune s'impatiente et le montre grandement.
Elle reprend la parole pendant que je rassemble mes affaires et que je salue ma fille.

- Je ne comprends absolument pas pourquoi tu m'as convoqué. L'accord avec ta mère était pourtant claire, sans compter que ça apporte des deux côtés.
- Je ne dis pas le contraire, Veronica. Attends que nous soyons seuls et nous allons en discuter.
- En discuter ? Regarde-toi, tu te prends pour un grand patron, mais tu sais à peine tenir une équipe ! S'amuse-t-elle.

Je n'entends pas le reste de leur conversation puisque je sors enfin de l'entreprise.
Lorsque j'arrive à l'entrée de mon appartement, je constate que Cheryl m'attend, adosser contre la porte.

- Je m'excuse... La réunion a duré plus longtemps que prévu, puis une drôle de femme est arrivée pour sermonner Jessy. C'était vraiment exagéré de sa part. Dis-je en nous faisant entrer.
- Qui était-ce ? S'étonne Cheryl.
- Ton fils l'a appelé « Veronica », il me semble. Elle était brune et ce qui m'a marqué, c'est qu'elle portait des perles.
- Que lui voulait-elle ?
- Une histoire de partenariat impliquant du rhum et du sirop d'après ce que j'ai compris.

Je vois Cheryl prendre son téléphone à la fin de ma phrase. Elle compose un numéro, puis patiente alors je fais de même. Elle essaie une seconde fois, mais c'est un nouvel échec. La rouquine s'énerve.

- Souhaites-tu que nous reportions notre soirée ? Demandais-je d'une petite voix.
- Non ! Pourquoi penses-tu cela ?
- Tu parais agacé et ça se comprend. Je n'ai pas l'impression que cette sortie soit ta priorité.

Le visage de ma bien aimée s'adoucît. Un sourire charmeur s'installe.

- Tu te trompes, c'est bel et bien ma priorité. C'est juste que je connais bien cette femme et j'ai peur qu'elle descende Jessy.
- C'est elle que tu as essayé de joindre ?
- Oui et Jessy aussi.
- Je peux envoyer un message à Pauline afin qu'elle garde un œil sur lui ? Si ça peut te rassurer...
- Tu ferais ça ? Ça ne la dérangera pas ?
- Elle apprécie ton fils alors je ne pense pas que ça lui pose problème. Cette Veronica s'en est pris à lui alors que nous étions en réunion. Il est fort probable qu'elle ait déjà pris sa défense en fait.
- Je veux bien, s'il te plaît. Sourit-elle.

Je viens déposer mes lèvres délicatement sur celle de mon amante. Cheryl me rend mon baiser avec une douceur infinie.
Suite à ce bisou, je fais ce que j'avais promis à ma chérie, puis prépare mes affaires. La rouquine m'aide en choisissant elle-même mes tenues. Sans étonnement, elle prend quelques vêtements légers, très légers.

- Tu caches bien des choses mademoiselle... Affirme-t-elle sur une intonation salace.
- Dit celle qui porte un blazer avec un simple soutien-gorge en dessous. Dis-je en mordant ma lèvre.
- Ceci te déplaît ? Désires-tu que je mette une chemise ? S'amuse Cheryl.
- Je ne veux pas que tu rajoutes un vêtement, mais tu peux en enlever...
- Nous verrons ça ce soir.