Chapitre 8 : La reine mère

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Noor s'éveilla brutalement lorsqu'un liquide froid coula sur son visage. La jeune fille allongée sur le côté à même le sol se redressa et s'essuya rapidement. Elle leva les yeux et tomba sur une personne familière debout près d'elle tenant dans les mains une carafe vide. C'était le premier conseiller du roi. Noor peina à se souvenir de son nom mais son visage lui, était gravé dans sa mémoire. Après tout, c'était celui qui était d'une certaine façon à l'origine de la mort de Basma. S'il n'avait pas parlé, elle serait encore en vie. Noor le haïssait pour ça.

_ Comme ça tu as fais passer la pire nuit de sa vie au roi ? Cracha l'homme le visage impassible.

Il était impossible à Noor de savoir quel sentiment pouvait le parcourir tant son visage était inexpressif, comme une machine qui aurait été programmée à l'avance. Elle le détailla de haut en bas et salua sa tenue impeccable. S'il y avait bien une chose qu'elle lui reconnaissait, c'était la minutie avec laquelle il se préparait. Elle l'avait trouvé particulièrement bien appreté les rares fois qu'elle l'avait croisé. Le conseiller du roi faisait particulièrement attention à son apparence. La jeune fille toussa et entreprit de se mettre debout, rester parterre face à cet homme était insupportable. Il avait ce truc dans le regard, cette lueur qui vous faisait vous sentir plus bas que terre, comme un simple déchet. Noor détestait ce sentiment.

_ Il ne me semble pas t'avoir autorisé à te mettre debout, commenta le conseiller en l'observant.

La jeune femme se releva sans prendre en compte ses paroles et leva les yeux vers lui.

_ Je n'ai pas besoin de votre permission pour disposer de mon corps comme bon me semble. Je ne suis pas votre esclave vous m'entendez.

_ Oh mais je vous entends ma chère, cracha le conseiller froidement, je vous entends même très bien. C'est ce que vous avez dis au roi cette nuit pour l'empêcher de vous toucher ? Comme moi maintenant vous avez posé sur lui ce même regard emplit de haine et de dégout ? Dites moi donc ma chère.

Il tendit sa main droite vers Noor comme pour lui caresser la joue mais avant que le membre atteigne sa destination elle s'écarta.

_ Ne me touchez pas ! Cracha-t-elle fachée.

Le conseiller éclata de rire. Un rire gras, moqueur comme s'il venait d'entendre la chose la plus drôle du monde. Noor se demanda un instant s'il riait d'elle. Avait-elle dit quelque chose d'aussi marrant ? Elle n'aimait décidement pas ce qu'elle voyait dans les yeux de cet homme à chaque fois que leurs regards se croisaient. Il la méprisait énormement, il ne la prenait pas au sérieux. Il voyait en elle une fille insignifiante, médiocre, qui avait eu la chance de naître avec un beau visage. Il voyait une fille qui n'avait d'intéréssant que le physique mais qui intérieurement était aussi vide qu'une simple balle. Mais même les balles aussi insignifiantes soient-elles avaient de l'importance. Elles étaient remplies d'air qui bien que invisible et impalpable étaient d'une iportance capitale pour les êtres vivants.

_ Votre petit numéro de vierge éffarouchée à ses charmes je dois l'avouer, lança le conseiller en se détournant d'elle. Mais je ne parierais pas trop là dessus si j'étais vous. Une fois que l'attrait de la nouveauté lui sera passé, le roi ne sera plus aussi gentil qu'il a pu l'être jusqu'à présent avec vous. Il prendra son dû Noor et vous regretterez bien vite de ne pas vous être donné à lui quand vous en aviez l'occasion. La patience est une vertue que notre bien aimée majesté ne possède pas hélas. Réflechissez bien... ne vous faites pas souffrir pour rien.

_ Jamais ! C'est seulement mon cadavre qui sera docile dans son lit un jour.

Le conseiller sourit de nouveau.

_ Je vois, vous êtes bien désobeissante. Si vous aviez été à moi, je vous aurais montré la vraie vie. Comme je le dis toujours, pour retenir quelque chose il n'y a rien de mieux que les coups, surtout avec les êtres peu instruits comme vous. Ce n'est pas de discours dont vous avez besoin mais d'être dressée comme un animal, à coup de fouets et de punitions... Vous avez de la chance que le roi ne veuille pas abîmer votre belle plastique. Vous seriez couverte de bleus à cet instant précis et plus docile encore qu'un agneau... mais Il ne veut pas que le moindre hématome vienne assombrir le magnifique tableau que vous êtes. Vous avez beaucoup de chance.

La favorite du roiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant