Oppressant lien

Chapitre 10

Stiles était au motel de Tommy et Tina avec ces derniers et son père. Dean et Sam attendaient dehors. Il avait peur que lorsque Tina reprendrait forme humaine, elle soit terrifiée de voir deux inconnus. Déjà, qu'il se demandait si leur présence à son père et lui n'étaient pas de trop.

Il venait de préparer une gamelle d'eau avec de l'ail liquide pour le kanima.

- Il faut qu'elle en boive maintenant puis quand elle sera redevenue elle-même. Par contre, Tommy, il faut que tu lui parles, que tu lui rappelles des bons souvenirs.

Il vit le kanima grimaçait, mais boire.

- Je ne me souviens plus. Lui dit Tommy.

Il devait l'aider.

- Quand je venais quand j'étais petit. Vous m'ameniez à la balançoire. Quand c'était mon tour, vous me posiez à tour de rôle, le plus haut possible. Quand c'était le tour de Tina, tu m'aidais à la pousser. Mais quand c'était ton tour Tommy, avec Tina, on attendait que tu sois assis pour partir en courant.

Le kanima vint contre lui. Il avait l'impression de le voir sourire. Il vit un peu plus de peau humaine.

- Je vous courrais après et cela tournait en partie de cache-cache. Continua Tommy.

- Je me souviens d'une fois où ta mère avait préparé des sandwichs et des pancakes. Comme on ne vous avait pas trouvé dans la ville, nous étions allés dans la forêt, jusqu'à votre coin. Tina riait aux éclats. Tommy et toi, Stiles, vous étiez couverts de boue. Dit son père.

Le kanima alla auprès de son père. Ce dernier caressa la tête du lézard. Vu le froncement de sourcils de son père, il avait remarqué la peau humaine.

- Les gâteaux. Quand nos parents étaient en vie, Maman faisait souvent des gâteaux le mercredi, le samedi et le dimanche. Tina l'aidait. Enfin, sauf quand c'était des gâteaux au chocolat car elle en mangeait plus que ce qu'elle mettait dans le plat. Un jour, j'ai volé devant elle le saladier de mousse au chocolat qu'elle avait commencé à déguster. Elle m'a couru après avec ses petites joues rondes chocolatées.

- Le chocolat, c'est trop bon. Dit Tina avait presque reprit forme humaine.

- Continue Tommy.

- Le bal de Noël où nous sommes allés en famille. Tu avais une jolie robe rouge et maman t'avait coiffé avec une élastique en forme de houx.

- Tu avais un nœud papillon rouge.

- Oui. Papa avait râlé après maman car elle avait changé trois fois de tenue.

Il vit le visage de Tina redevenir humain et un sourire se dessiner sur ses lèvres.

- Elle savait que papa allait recevoir la médaille du mérite. Elle voulait être belle pour lui.

Tina était redevenue complètement humaine. Il posa vite la couverture sur elle.

- Merci. Lui dit la jeune femme.

- Je t'en prie. Tina. Tu devrais aller t'habiller. On t'expliquera tout après.

- D'accord.

Elle partit dans la salle de bain après avoir prit des habits. Son père sortit dire à Dean et Sam que cela avait fonctionné.

Il mit ce qu'il restait de liquide dans un verre.

En se tournant, il vit Tommy assit sur un des lits.

- Tommy. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Ma sœur va encore plus me détester. Je vais la perdre définitivement.

- Tu es fragile. Tu souffrais, tu souffres toujours. On lui expliquera. Calme-toi.

- Merci Stiles.

- Je t'en prie. C'est normal que je t'aide.

- Tu ne veux pas aller voir ton petit-ami avant ?

Il rougit en pensant à Dean.

- Non. J'irai après.

- Tu es avec lui depuis longtemps ?

- Non. C'est très récent.

Plus que récent vu qu'ils n'étaient même pas ensemble. Même s'ils s'étaient embrassés.

*****

Dean faisait les cent pas devant la porte de la chambre où se trouvait Stiles. Il espérait que son jeune amant ne risquait rien.

- Dean. Tu me rends dingue. Viens t'asseoir. Lui dit son frère.

Il soupira puis il alla à ses côtés contre le capot de sa voiture.

Il s'y appuyait à peine que le père de Stiles sortit de la chambre. Il lui sauta presque dessus. Avant qu'il ne puisse dire quoique ce soit, l'homme prit la parole.

- Tout s'est bien passé. Maintenant, ils vont devoir mettre les choses au clair et je pense que Stiles va rester avec eux. Un peu de patience Dean. Et si vous veniez tous les deux prendre un café avec moi ?

Il ne put répondre que son frère le fit pour lui en l'attirant à sa suite.

- Avec plaisir, Noah.