Mes pas résonnaient dans la petite ruelle que j'empruntais comme raccourci pour rentrer du collège. Le soleil tapait fort sur ma peau à travers la chemise blanche de mon uniforme. Quelques fois, un vélo ou une voiture brisait le calme ambiant. J'avais les yeux levés au ciel, observant les nuages qui défilaient à une vitesse ahurissante. On dit qu'il faut regarder le ciel sept fois par jour, je faisais de mon mieux pour ne pas faillir à cette tâche.
Mon esprit divaguait entre mes amis, les soirées, et le travail. Je m'éloignais inconsciemment d'eux de plus en plus, et je commençais sérieusement à me sentir seule. Je n'avais plus grand chose à leur dire et je passais le plus clair de mon temps à les observer en silence. Ce n'était pas la vie dont je rêvais plus jeune, les aventures folles avec les copains que j'attendais. Ces gens, je les connaissais depuis la primaire, et nous avions toujours été un petit groupe très fermé et populaire. Mais maintenant, je sentais que j'avais besoin de changement.
Je pensais aussi à la soirée de mon père qui m'attendait, et où j'avais très peu envie d'aller. Décidément, ma vie en ce moment n'était pas très fun.
Je débouchai finalement sur une des routes principales.
J'entendis alors le bruit d'une moto au loin. Le grondement se rapprocha jusqu'à finir tout près de mon oreille. Je me retournai, sachant très bien de qui il s'agissait. Il roulait à deux à l'heure afin de me suivre tandis que j'accélérais.
— Trouvée, dit-il avec son stupide sourire en coin.
— Qu'est-ce que tu veux, Hanma ? répondis-je l'air faussement lassée.
— Rien en particulier, pourquoi ?
— Ne me fais pas croire que tu m'as cherchée juste pour taper la discute.
— Je ne peux pas simplement me balader dans mon quartier ?
— Là comme ça, tu ressembles surtout à un harceleur, dis-je en référence à sa façon de me coller avec sa moto. Qu'est-ce que tu as derrière la tête ?
— Invite-moi chez toi.
— C'est pas un truc que t'es censé demander.
— J'veux revoir Susano.
— T'es gay ?
— Et si j'l'étais ? Tu serais jalouse ?
— En plus je suis chez mon père cette semaine, dis-je pour détourner le sujet.
— Et alors ça change quoi ?
— Bah, j'ai pas envie que tu viennes chez lui.
— S'il te plaît ?
— J'ai dit non, Hanma Shuji.
— D'accord, Matoi Kanzaki, répondit-il avec un air arrogant, les mains dans les poches.
Il se mit à rouler sur le trottoir pour laisser les voitures passer, ce qui était tout à fait illégal. Mais la question de la légalité ne se posait pas avec Hanma. Nous parlâmes de toutes sortes de choses, il me montra sa veste du "Valhalla", son nouveau gang. Il semblait très fier du design. Le soleil était encore haut dans le ciel, il devait être aux alentours de seize ou dix-sept heures. Une brise légère soufflait, signe que l'automne approchait à grands pas.
— Et comment va Batman ?
— Sen, tu veux dire ? Très bien, il a meilleure mine que quand je l'ai trouvé.
Quand nous tournâmes au bout de la rue, je reconnus la maison de mon père et m'arrêtai soudainement. Zut, je n'avais pas remarqué que nous étions si près. La mâchoire de Hanma se décrocha.
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LES FLEURS BANALES | hanma fanfiction
أدب الهواةMatoi Kanzaki a toujours cru que sa vie était destinée à être calme et sans histoires, c'est-à-dire chiante à mourir. Mais ça, c'était avant qu'elle rencontre Hanma Shuji. Hanma Shuji x oc 2021 - 2022 [TERMINÉE] Attention : comme j'ai précisé au des...