Chapitre 8

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— Et si on s'amusait encore plus ?

— Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

— Suis-moi, ordonna-t-il un sourire au coin des lèvres.

***

Son idée, c'était vraiment de la merde. Ou du génie. Dépend du point de vue. Encore une fois je ne savais pas quoi penser de cet homme. Ce que je savais, c'était que j'étais à ma troisième coupe de champagne, et que j'avais très, très envie d'aller aux toilettes. Mais Hanma m'en empêchait, affirmant que cela allégerait les effets de l'alcool.

Car oui, le plan, c'était de se bourrer la gueule. Alors on enchaînait les verres alcoolisés tout en discutant et en critiquant les invités. Mon père n'avait toujours pas remarqué la présence de Hanma et avait décidé de me laisser tranquille avec les présentations pour le reste de la soirée. Il y avait peut-être un cœur qui battait sous toute cette stupidité.

Je ne comptais désormais plus les coupes de champagne et de quelques alcools un peu plus forts. Ma vision devenait légèrement floue et je me sentais tanguer. Parfois, mon compagnon de beuverie me retenait pour ne pas que je rentre dans le buffet.

— Sa robe est super voyante, dis-je un peu trop fort en regardant une fille en turquoise à quelques mètres.

— Parle pour toi, répliqua Hanma, c'est quoi cette tenue ?

La mienne était une robe bustier longue parée d'une fente au niveau des jambes. Il devait faire référence à sa couleur rouge vive. Mes cheveux eux été détachés et je portais un petit collier en argent discret.

— Moi au moins j'ai pas ces immondes froufrous au niveau des épaules, répondis-je avec dégoût.

— En tout cas, t'es canon, fit-il en regardant ailleurs.

— Quoi ? dis-je avec l'air d'une mémé à moitié sourde.

D'accord, je faisais semblant pour qu'il le répète.

— J'ai absolument rien dit, t'entends des voix.

— T'es vraiment le roi des menteurs.

— Et toi la reine des idiotes.

— Tu veux te battre enfoiré ? le menaçai-je en montrant mon poing qui tremblait un peu trop.

— Je t'assure que t'as pas envie de te battre contre moi. D'ailleurs, t'as perdu, t'es bourrée avant moi.

— Je sais très bien ce dont j'ai envie ! Et je suis pas- wooo !

Là, je venais de trébucher en essayant de me rapprocher de lui et il m'avait rattrapée de justesse. J'étais bien trop près de son torse. J'envoyai mon poing dans celui-ci avec toute la force dont je pouvais faire preuve en étant torchée mais il ne bougea pas d'un pouce.

— Et si on allait danser plutôt ?

— Ouaiiis c'est parti !

Je rigolais comme une débile alors qu'il me traînait par le bras vers le dance floor. On avait mis des musiques de boîte ringardes des années quatre-vingt mais ça ne m'empêchait pas de sauter et me déhancher comme une folle. Bien sûr, je passais mon temps aussi à remonter ma robe qui descendait toutes les trois secondes. J'étais à chaque fois à deux doigts de me retrouver à poil et j'avais encore les idées assez claires pour maudire mon père pour ce choix.

Parfois, je rentrais dans des gens et m'excusais en rigolant. Je crois que j'ai même tapé la discute avec certains, mes souvenirs étaient assez flous à cause de la grande quantité d'alcool que j'avais ingéré très rapidement. Certains me regardaient avec mépris, d'autres me disaient que j'étais vachement cool comme meuf. Hanma me soutenait et parlait avec nous sans vraiment danser, continuant son tissu de mensonges. Il a même dit, et ça je m'en souvenais très clairement, qu'on était fiancés. Après ça je lui ai écrasé le pied et il a crié comme une chochotte.

LES FLEURS BANALES | hanma fanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant