Fiction OrelxGringe - Un simple ami.

Partie 16 - Le doute.

Il avait demandé à Claude de remplacer Aurélien un moment, afin de pouvoir parler avec ce dernier en voyant qu'il ne s'arrêtait plus de pleurer. Il y avait définitivement quelque chose qui n'allait pas. Il l'avait amené à s'asseoir dans la cour intérieure sur un des petits bancs en pierre grise et Aurélien le regardait d'un air désespéré, augmentant sa confusion.

« Aurél, qu'est-ce qu'il y a ? Il y a quelque chose que tu veux me dire ? demanda-t-il doucement et le plus jeune secoua la tête doucement.

— N-Non... Mais tu ne devrais pas... me toucher, Guillaume. »

Il écarquilla les yeux en l'entendant dire ça et il se rendit alors compte qu'il caressait sa joue depuis bien cinq minutes déjà, essayant de l'amener à calmer ses pleurs.

« Désolé, dit-il précipitamment en reculant sa main et Aurélien lui offrit un petit regard intimidé. Je ne m'en étais même pas rendu compte...

— C'est pas grave... Mais... J'ai des sentiments pour toi, Guillaume. Alors... Ce serait plus facile pour moi si tu arrêtais... tous ces petits gestes... Tu comprends ?

— O-Oui, bien sûr... Je comprends... Excuse-moi. » dit-il, la gorge sèche, alors qu'il se disait qu'il n'avait absolument pas envie de devoir se retenir de le toucher à présent.

Aurélien lui offrit un petit sourire triste, semblant comprendre ce à quoi il était en train de penser.

« Tu as raison, tu sais... J'ai un copain et–

— Julien, soupira-t-il en entendant Aurélien parler de ce dernier soudain. Répond-moi franchement, Aurél. C'est juste une blessure ? »

Le plus jeune lui lança un regard surpris à sa question et il attrapa sa main qui était dans l'attelle avec douceur.

« Je te parle de ça, Aurél. Tu t'es seulement fait mal ? Je me rappelle de ce que tu m'avais dit par rapport à Julien et–

— Je suis juste maladroit, le coupa précipitamment le plus jeune en se reculant sur le banc pour qu'il lâche sa main. C'est juste... une blessure...

— Et ça aussi, c'était juste une blessure, dit-il en se rapprochant de lui pour frôler sa joue de sa main, se rappelant alors de la trace qu'il y avait vu deux semaines plus tôt.

— O-Oui... Bien sûr que oui... Qu'est-ce que tu veux que ça soit d'autre...? bégaya Aurélien et il secoua la tête en le voyant lui lancer un regard effrayé.

— Aurél, je veux juste m'assurer que tu vas bien. Que Julien n'est pas celui qui t'a fait ça... Est-ce que tu peux me le jurer ? »

Aurélien lui lança un regard terrorisé et il entendit alors la porte menant à la cour intérieure s'ouvrir dans un grincement :

« Aurélien ? »

Ce dernier se leva en un bond, se tournant vers la voix, et il vit alors Julien apparaître, la mine grave.

« J-Julien ? bégaya Aurélien et il vit l'autre homme le dévisager lui avant de se tourner vers le plus jeune, le sourire aux lèvres.

— Ah, tu es là. Je m'inquiétais en ne te voyant pas dans la salle. Tout va bien ?

— O-Oui... Guillaume avait seulement besoin de me dire quelque chose... Je rentre tout de suite.

— Super, tu viens ? Et toi, Guillaume, j'ai entendu tes amis se demander où tu étais. »

Il plissa les yeux, sachant pertinemment bien que ses amis savaient où il était vu qu'il était venu demander à Claude de s'occuper du bar pendant qu'il parlait avec Aurélien et qu'ils avaient été là. Julien lui offrit seulement un petit sourire qu'il jugea hypocrite et il suivit Aurélien des yeux en le voyant rejoindre Julien. Ce dernier passa un bras par-dessus ses épaules pour l'attirer à lui et déposa un baiser sur sa joue, ce qui le fit frissonner de dégoût. Pourtant, il en avait le droit. Aurélien était son copain, pas le sien. Alors pourquoi il réagissait comme ça ? C'était ridicule de sa part. Julien lui offrit un dernier sourire avant de s'en aller, Aurélien avec lui, et il se prit la tête dans les mains quand il fut tout seul. Il en avait marre de ressentir toutes ces sensations en la présence du plus jeune. Il se sentait complètement perdu et franchement, il détestait ça.