1.4 || Locaux
Mary Collins | 1952
Après un week-end de repos en compagnie de Tayna, le retour au laboratoire se fait à reculons pour Mary. Après la petite soirée au restaurant de samedi dernier, la jeune femme est toujours bouleversée par les rencontres qu'elle a fin en rentrant chez elle.
L'homme au chapeau plat lui est resté dans la tête tout le reste du week-end, tellement qu'elle n' pu dormir que quelques heures la nuit dernière. Alors oui, c'est à reculons et avec un mauvais pressentiment que Mary se dirige vers le laboratoire.
Margaret l'attendait à l'entrée du bâtiment, cette dernière y faisait les cents pas, semblant réfléchir.
- Tout va bien Margaret ?
- Howard m'a demandé de t'attendre ici, apparemment il aurait une surprise pour nous. Déclare la jeune femme rempli d'angoisse. Mary sourit, elle comprend l'angoisse de son amie. Quand Howard prépare quelque chose, il faut s'inquiéter.
- Devrions-nous entrer, maintenant que je suis là ?Margaret hoche la tête sans rien n'ajouter, il n'y avait rien à dire, seulement entrer et découvrir la surprise de leur coéquipier. Dans le hall du bâtiment, il n'y a personne, rien d'étonnant, il n'y a jamais personne. En avançant vers l'ascenseur qui les mènerait toutes les deux dans le laboratoire, un jeune homme au chapeau plat apparaît dans le champs de vision de Mary.
Cette dernière se tourne automatiquement vers cet homme, mais il a déjà disparu. Un sentiment de pression l'envahi, elle cherche l'homme au chapeau des yeux, en vain. Avant de passer pour une folle, Mary secoue la tête et rationalise ce qui lui arrive. C'était sûrement un homme qui travaille dans les bureau de l'établissement, tous les hommes portent des chapeaux de nos jours, ce n'est pas celui qu'elle a vu hier soir.
Après être descendu à l'étage moins un, les portes de l'ascenseurs s'ouvrent sur un couloir rempli d'hommes et de cartons.
- Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Murmure Margaret faisant accélérer le cœur de Mary. Ce mauvais pressentiment, il gonfle au fur et à mesure qu'elles avancent ensemble dans le couloir jusqu'à arriver devant la porte de leur laboratoire.
- Excusez moi. Mary arrête un homme habillé d'une costume de la SSR. Que se passe-t-il ?
- Le laboratoire ferme ses portes. Fût la seule réponse de cet homme avant de prendre un carton et de s'éloigner.
- Comment ça il ferme ?Les deux femmes, complètement dépassées, ne peuvent que regarder ce qu'il se passe devant leurs yeux. Bien que Margaret essaie de récolter plus d'informations concernant cette décision qui a été prise sans elles, Mary est figé au milieu de tout ces hommes qui vide ce qui était son refuge depuis quelques mois maintenant.
Après quelques secondes, qui parurent une éternité aux yeux de Mary, son amie revient vers elle.
- Apparemment, Howard nous attend à l'étage moins quatre. Lui dit-elle dans un soupire.
- Qu'est-ce qui lui prend, nous ne sommes pas dans un jeu de piste.
- Tu sais qu'il aime jouer.Après avoir lancer un énième soupire, les deux femmes se redirigent vers l'ascenseurs et descendent à l'étage recommandé par un des agents de la SSR avec qui Margaret a parlé.
- L'étage moins quatre ? Depuis quand il y a autant d'étage dans le sous-sol de ce bâtiment ? Se questionne Mary toujours submergé par ce sentiment d'insécurité.
- Depuis toujours, il y a d'autres étages en dessous. Lui explique Margaret. Mais je ne pensais pas qu'ils étaient utilisés.Comme pour appuyer sa phrase, l'ascenseur ouvre ses portes sur un couloir sombre et complètement vide. Ce couloir contraste grandement avec le précédent, il n'y a plus cette ambiance de désordre et d'inattendu. Mais au bout du couloir, une immense porte laisse apercevoir de la lumière à travers ses petites fenêtres.
- Howard commence à me taper sur le système.
- Tu n'es pas au bout de tes peines. Ricane doucement Margaret.Poussant les portes de la dernière pièce de cet étage, les deux femmes ne savent plus comment réagir. Avoir des étoiles dans les yeux ou s'énerver contre Howard qui, tout sourire, accueille ses amis les bras ouverts.
- Vous en avez mit du temps ! J'ai eu la possibilité d'arranger ce bureau pour que tu t'y sentes comme chez toi, Margaret. Dit-il en pointant, en effet, un bureau plutôt bien rangé et super organisé. Des tonnes de papiers sont rangés dans des dossiers de couleurs placés sur une étagère, tout ce qui plaît à Margaret. Ma chère Mary, j'ai réussi à trouver le matériel nécessaire pour notre nouveau projet. Ça n'a pas été le plus facile dans cette affaire, le projet lancé par notre Margaret est plutôt ambitieux, mais j'y suis arrivé ! Voyant que les deux femmes restent sans réactions, Howard baisse ses bras et fronce les sourcils. Ça ne vous plaît pas ?
- Tu nous a prit pour des enfants ? Howard fronce encore plus ses sourcils ne comprenant pas la réaction de Mary mais cette dernière n'en démord pas. Tu nous a fait un jeu de piste, on a vu notre laboratoire se faire vider complètement et tu n'as pas prit le soin de nous avertir ?
- Mary.. C'était.. une surprise..
- Cette pièce, c'est quoi ? Demande Margaret évitant à Mary de s'énerver davantage.
- Notre nouveau laboratoire ! S'exclame le scientifique en reprenant son sourire habituel. Il nous fallait plus d'espace, non ?Avec la réussite de leur expérience la semaine passée, il leur faut un nouvel espace, plus grand et bien mieux protégé et sécurisé pour agrandir le projet et sa portée. Avec l'espace que leur offre cette pièce et le fait que personne ne descend aussi bas dans le bâtiment, Howard à trouver le bon endroit pour évoluer et s'améliorer.
- Qu'en penses-tu Mary ? Après une petite seconde de silence absolu, la femme se tourne vers Howard et bloque son regard dans le sien.
- J'en pense qu'il faut absolument se mettre au travail. Déclare-t-elle un sourire aux lèvres. Howard souffle de soulagement et se précipite vers l'établi sur la gauche de la pièce.
- Venez donc, que je te montre nos nouveaux joujoux. Invite-t-il Mary qui le suit avec hâte, la boule s'étant formée dans son ventre quelques minutes plus tôt ayant complètement disparue désormais. De ce côté, Mademoiselle, vous aurez tout le loisir de manipuler les liquides et outils de chimie qui vous plaît. Il y en a beaucoup et sûrement trop pour notre projet, mais découvrez. Il se déplace à quelques mètres de cet établi et pointe une immense bibliothèque qui prend toute la hauteur de la pièce. J'ai réussi à trouver un grand nombre de bouquins poussiéreux comme vous les aimez alors, faites vous plaisir aussi. Mary sourit, attendrie par l'attention dont Howard a fait preuve pour l'aménagement de cette pièce.
- Depuis quand es-tu sur la création de cette pièce Howard ?
- Oh, je n'ai pas compté.
- Depuis que vous vous êtes tous mit sur ce petit projet, Madame Collins. Déclare la voix de Monsieur Jarvis qui vient d'arriver dans la pièce. Howard grogne faisant ricaner Mary.
- Bonjour Edwin.
- Comment allez-vous Mary ?
- On ne peut mieux ! Déclare-t-elle sans cesser de sourire avant de se tourner une nouvelle fois vers Howard. Merci.
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ᵐᶜᵘ 𝙍𝙖𝙫𝙞𝙫𝙚𝙧 𝙇𝙖 𝙁𝙡𝙖𝙢𝙢𝙚 » ᵀᵉʳᵐᶤᶰᵉ́ᵉ
Science Fiction___ Au cœur de la guerre, alors que le dernier ami qui lui restait s'est engagé dans l'armée, son inactivité commençait a lui peser. Mais avec la guerre vient la perte, la tristesse, l'inquiétude, l'impatience et la solitude. ___ Un chapitre par se...