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𝐌𝐚𝐟𝐢𝐚𝐛𝐮𝐥𝐨𝐮𝐬 ღ
Noah, c'était un enfant joyeux, discret et notamment silencieux. Il faisait autrefois la joie de ses parents, dont la relation n'aurait pu être plus passionnelle. Sauf que quelque chose manquait. Il était ce fil conducteur depuis quelque mois qui les tenaient liés par la simple force de l'amour qu'ils lui portaient. Ses simples prunelles avaient réussis à arrêter multiples disputes, mais il sentait qu'au fond quelque chose les maintenait éloignés l'un de l'autre.
Il avait ce sens de la discrétion qui lui permettait de transcrire chaque mouvement à sa vue minutieuse, si dès fois il paraissait si joyeux et attendrissant, chaque faits et gestes inscrits à la lettre dans sa mémoire lui faisait voir des émotions qu'on lui cachait à son jeune âge.
Son tempérament faux lui faisait dissimuler des choses derrière son air innocent. Il connaissait tout, il savait d'autant plus garder des secrets au plus profond de lui, il se nourrissait des autres, à en devenir dangereux pour son père.
Il n'avait pas plus de quatre ans mais pourtant tout était passé dans son oeil marquant, des disputes, qui finissaient par s'imprégner dans sa peau par les cris pesants qu'elle lachait, lorsque son père devenait violent. Il gardait tout ça pour lui, ne savait pas ce qui aurait pu le caractériser. Il ne faisait confiance qu'en sa mère devenue bien trop silencieuse pour être naturel.
Il avait peur, et ça se comprenait. Il était devenu muet par les multiples scènes qui lui ont fait se rendre compte qu'il n'était pas normal. Ces sourires sur le visage de ses amis lorsqu'ils retrouvaient leur famille, chez lui se transcrivait en des menaces.
Il l'a fermé, depuis que la première menace avait atteint l'audition du jeune brun. Sous la pression de son père, il ne disait plus rien, étant parfois le sujet de multiples réflexion de ses maitres et maitresses.
Il était l'isolé du groupe, celui qui, malgré son sort, se contenait de dire qu'il était anormal. Il acceptait son sort.
Il acceptait d'être différent, de n'être dans cette case où les gens auraient dû le placer, il était dans les cases qu'on attribuait aux menés, il se laissait mener par ses supérieurs.
Sa tristesse se transformait en silence. Pour ne pas sombrer, il essayait de comprendre en analysant chaque détails. Aux yeux du monde il serait placé au rang des intellectuels, mais détestait être dans une case. Il était lui, et n'essayait plus d'aider qui que ce soit, car lui, on ne l'avait jamais aidé.
Le mur fin séparant sa chambre de la bibliothèque lui faisait douleur, il entendait. Tout.
Pourtant il resta de marbre, il avait peur pour sa mère mais pourtant il avait peur pour lui. Son père faisait régner une terreur imparable, il essayait de se faire à l'idée que tout allait bien, mais sa mère qu'il chérissait tant voyait déjà le bout.
