XXXIV

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𝐊𝐚𝐲𝐥𝐞𝐞 𝐖𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐦𝐬













Une atmosphère glaçante se tenait dans cette pièce où le monde s'entassait, petit à petit, les uns après les autres. Mes oreilles n'assimilaient plus les différentes voix qui se chevauchaient, et qui enveloppaient la musique forte qui embaumait d'un air festif cette grande salle.

Des lumières aux tons bleutés vagabondaient dans la pièce d'une douceur qui concordait avec le ton de la musique. Des gens regroupés massivement au lieu principal de cette fête, où se mélangeaient champagnes, alcools forts et sirops enivrants. Une piste de danse où les masses s'entassaient, où les musiques s'enchaînaient sans retenues.

Toutes, toutes ces personnes avaient cet entrain dans leurs mouvements, leurs sourires, et tous différaient avec mon humeur si pâteuse.

Je me rappelais du premier soir, où tout avait commencé. Où son corps s'étaient posés à mes côtés, lorsque j'étais seule, alors qu'il me fixait. Et sans vraiment le comprendre, un pincement au coeur me créa une nostalgie qui m'abattait un peu plus.

Mes doigts liés entre eux, jouaient de leurs ongles pour me divertir. Je ne voulais pas être ici, pourquoi l'étais-je ?

Je n'avais nul part où loger, où cette caractéristique de « chez moi » s'enclenchait. Je n'avais nul part où aller.

Mon sac se situait à ma gauche, où divers habits se tenaient pliés à l'intérieur, mon maquillage, mes accessoires irremplaçables.

Cette soirée ambiancante abattait mon humeur bien au plus bas, ce contraste d'humeur entre celles de toutes ces personnes ainsi que la mienne, me faisait me sentir étrangère, décrochée. Mon visage si absent me donnait une mine affreuse, mes cernes causés par l'accumulation de mes larmes. Mon visage devenu vite sec aux endroits rugueux, où ma peine avait trouvé chemin.

Mon coeur se serrait, j'aurais tant aimé être ailleurs pourtant, je n'étais qu'à une soirée qui remuait en moi les souvenirs de notre rencontre.

J'aurais voulu voir son ombre me chevauchait, son poids se disposait aux côtés du mien, son regard me percer.

Bordel, je donnerais tout pour être dans ses bras.

Cette aspect bleuté qui influait dans la pièce, se fit couper un instant par l'écran de mon téléphone. Une notification.

Un message.

Et durant un instant, mon coeur paraissait faire un bond dans ma poitrine. Comme un saut de sueurs froides me prirent une seconde.

Ce n'était que Noah.
Que.. Noah.

Un soupir parut de mes lèvres, il n'avait aucun moyen de me contacter, pourtant je croyais encore qu'il aurait pu me sortir de cette soirée.

La salle comportait différents regards que je sentais sur moi, rendant cette atmosphère stressante d'autant plus. Je ne commandais qu'une boisson caféinée au bar d'une boîte de nuit endiablée, que je pouvais admirer d'un regard externe. Le sourire de ces gens, leurs excitations, leur bonheur que je scrutais d'un œil, toutes ces émotions palpitantes me rendait d'autant plus mal que cette situation me faisait du bien. Distante, je regardais cette scène d'une manière distante.

Mafiabulous: l'éveil de la libertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant