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𝐊𝐚𝐡𝐚 𝐖. 𝐀𝐤𝐞𝐚
ღLes quelques rayons ensoleillés qui existaient encore venaient rencontrer mon oeil, le fin prisme à travers l'écorchure du blindé où j'étais assise.
J'ai été avisé derrière, à surveiller la famille déportée. Mon blouson en cuir se fit si épais qu'il aurait presque pu y cacher mon dégoût de moi-même. Des cris se faisaient entendre. Mes yeux se fermaient instantanément, je parsemais mes doigts sur mon ventre arrondi qui aurait pu porter comme un espoir. C'était mon porte-bonheur. La chaleur qu'elle pouvait procurer à mon corps fragilisé. Je n'avais jamais demandé à être ici, mais à côté de moi été disposée une arme.
Je n'avais jamais toléré ce massacre, mais par amour me voilà derrière cette voiture, à devoir tuer des gens, car on allait me tuer moi si l'inverse. Je m'étais emporté dans cette mascarade, et maintenant tout me pèse sur la conscience, depuis le premier jour. Je n'avais pas honte de dire que j'étais tombé par amour, j'avais honte de témoigner du fait que j'avais basculé au trafic illégales à cause d'un homme qui en était le chef.
John Williams, le père de mon enfant.
Mais maintenant chaque geste était prémédité, moi qui d'habituel fonçait dans le tas pour protéger les autres au péril de ma vie, maintenant je devais protéger une autre personne, celle pour qui j'ai tout donné depuis le premier jour. Ma fille.
C'était la seule pour laquelle j'étais encore là, à me battre pour la liberté, à faire des choses atroces pour y perdre mon peu d'humanité encore restant, perdu entre des balles.Mes émotions prenaient le dessus, je n'avais jamais été autant certaine dans mes propos, je me dégoutais.
Même mes doigts déshumanisés qui se mouvaient sur mon ventre arrondi me faisait horreur. Un être si pur, dans un corps si sali.
Je me revoyais, diplômé dans la médecine après des années, pour devenir pompière volontaire à mes heures perdues, à en voir passer des corps inertes, des âmes meurtries par le biais de règlement de compte. Le jour où je m'étais faite attraper par lui, et que ma plus grande peur d'y rester m'avait faite capituler. J'en étais arrivé dans ce wagon, à essayer de lutter chaque jour pour la paix, à l'intérieur même de l'enfer. J'étais ce petit brin d'espoir dans cet environnement écroulé, cette fleur au milieu du bitume.
à mon oreille passait une petite berceuse qu'une mère sifflotait à son enfant, ça me titillait, cette musique aurait communiqué tant de pureté. Elle ne le savait pas, essayait de rassurer ses enfants, mais moi je le savais. C'était leur derniers souffles.
L'ainé de la fratrie fermait ses yeux, et intérieurement mon cœur se serrait à en communiquer mes peines par le biais de perles iodés, j'avais toujours été contre l'injustice, c'était ma seule conviction. De rendre la paix à ce monde.
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Mafiabulous: l'éveil de la liberté
Fanfic© ⸺ mafiabulous, pilule 𝗯𝗹𝗲𝘂𝗲: καγℓєє ωιℓℓιαмѕ & мαяϲυѕ яαѕнƒοя∂ *𝗿𝗲́𝗲́𝗰𝗿𝗶𝘁𝘂𝗿𝗲* ❝𝗽𝗹𝗲𝗮𝘀𝗲, 𝗱𝗼𝗻'𝘁 𝗹𝗲𝗮𝘃𝗲 𝗺𝗲❞ Rythmé par le mensonge, ils avançaient, dans l'espoir de ne pas crouler. Cette vie dans 𝗹'𝗼𝗺𝗯𝗿𝗲 lui a fait...