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𝐊𝐚𝐲𝐥𝐞𝐞 𝐀

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𝐊𝐚𝐲𝐥𝐞𝐞 𝐀. 𝐖𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐦𝐬

Le regard vide, je me dirigeais lentement vers la cuisine de notre maison familiale. Un long mois s'est passée depuis notre arrivée dans cette immense demeure et je ne pouvais pas m'échapper des diverses souvenirs qui hantaient ses murs, me laissant le contraste d'humeurs que je vivais en même temps, entre joie et tristesse, tristesse du bon vieux temps. Elle était vide, abandonnée, plus personne n'y habitaient, elle y renfermait bien trop de souvenirs douloureux. Durant mon enfance j'ai vécue ici, avec ma famille. Maintenant je parcours ces couloirs seule, en y admirant toutes les photos de familles, toute les décorations enfantine que contenait mon ancienne chambre ainsi que celle de mon frère qui n'avaient pas changées depuis longtemps, trop longtemps.

Ce soir, je devais une nouvelle fois me rendre à une de ses sinistres fêtes. Je me dégoutais de plus en plus que je sautais richou sur richou. Basketteurs, rappeur, ou même seulement des riches lambdas, mon corps qui est passé si vite de mains en mains commençait à sérieusement me répugner. Je tire mon chapeau bas à toutes les autres filles qui tiennent depuis des années pour ramener un salaire à la maison et élever leur famille. Je n'y arriverais jamais.

J'engloutis rapidement le verre de jus de banane que je vins de me servir. En un rien de temps, je l'eus poser dans le lave-vaisselle et me dirigeais dans le jardin qui complétais la maison, j'aimais bien m'y poser, m'asseoir sur la murette qui surélevait d'n mètre ou deux la maison du côté piscine et jardin, et fumer une cigarette, je décompressais. Un mois que je vivais dans une vie qui m'écœurait, il ne m'avait toujours pas donné le nom de celui que je devais tirer dans mon lit pour en soutirer des informations, même si je suis sûre qu'il y ai déjà passé.

- déjà prête ?

Sans dire un mot, je me tournais vers mon frère à qui j'acquiesçai durement la tête en évacuant de ma bouche la fumée qui ressortait de mes poumons. Il s'assit juste à mes côtés après cette mini-conversation en regardant au loin devant nous, son regard plongé comme le mien dans le vide, dans la vue que nous offrait notre jardin. Notre maison était construite dans un quartier de familles aussi riche que mon père en lui-même, au nord de la ville de Manchester, sur une colline, nous laissant une vue panoramique sur tout ce qui caractérisait Manchester, en partant des deux immenses stades rivaux de football en passant par les monuments caractéristiques de cette ville, pour finir par les couleurs pâles des anciennes maisons qui habillait la ville, maisons qui reposait dans la partie ancienne de la ville, au centre de Manchester. Plus on s'écartait du centre, plus les couleurs étaient terne. Blanche, beige, grise, noire, des maisons plus récentes dans lesquelles nous faisions parties. J'aimais me ressourcer dans cette ville où j'avais grandie. M'asseoir là et regarder le portrait qui s'offrait à moi.

- tu m'en passes une ?

je lui tendais sans un regard mon paquet de cigarette ainsi que mon briquet qu'il prit sans un mot. Son épaule se heurta contre le mur qui séparait notre maison de celle de nos voisin, pour y rester coller. Je voyais bien que lui aussi souffrait de cette situation. Voir cette maison, y vivre après la récente tragédie qu'on a traversée. Sa tête était partout. C'était comme si elle était encore parmi nous. Je détestais cette maison, l'aura qu'elle nous apportait. Elle me manquait.

Mafiabulous: l'éveil de la libertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant